Lorsque jouaient les blanches et les noires sous ses mains, une voix s’élevait, douce et teintée de mélancolie, suivant le rythme et les émotions qu’il laissait s’échapper.
En vocalise, dans des langues anciennes ou contemporaines elle finissait toujours par accompagner les notes de sa voix .
Etonné de ces sons inconnus, il ouvrit le piano, vérifia cent fois s’il n’y avait rien, mais une relation de ces uniques échanges naquit, d’un côté un pianiste pressé de rejoindre sa moitié enfermée, de l’autre une voix qui l’appelait de ses chants quand il ne venait pas.
Elle mit de plus en plus de temps à arriver tandis qu’inlassable et avide de sa voix il jouait, mais peu importe le temps? elle finissait pas venir.
Un jour en jouant, il se mit lui aussi à chanter d’une voix triste et pleine de regrets, elle ne chanta pas ce soir-là, le lendemain il recommença, il en fut de même pour les jours suivants.
Alors que sa douce voix lui manquait et qu’il s’apprêtait à abandonner de chanter, elle entonna seule un air, il se mit à bercer ses fredonnements de douces notes et murmura des paroles.
Ce jour-là elle continua de chanter, une belle mélodie pour piano à deux voix, la mélancolie et les regrets se virent pour la première fois.
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La voix du piano
NouvellesIl est pianiste, joue de toute son âme les morceaux qui lui vienne. Elle l'accompagne de sa douce voix mais il ne l'a voit pas.
