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Jamais je n'avais vu une telle haine dans tes yeux.
Tu me détestais tellement au point de me gifler si fort, laissant une trace rouge sur ma joue.
Tu me détestais tellement que tu souhaitais que je crève en enfer.
Tu me détestais tellement que tu avais essayé de m'étrangler.
Tu me détestais tellement au point de m'insulter comme jamais.
《Tu avais dis que tu m'aimais...
- Je t'aime pas, merde ! Je ne t'ai jamais aimé! Je t'ai dis que c'étais une erreur ! Bordel ! Jamais je n'aimerai une fille comme toi ! Tu m'entends ?! Jamais ! Je te déteste !》
Tu te retournas et partis.
Je restai là, toute seule à pleurer comme une gamine.
Ta haine envers moi, m'a pousser à me haïr moi même.
Je continuais à sangloter dans la rue déserte, sous les rayons de lunes, pour je ne sais combien de minutes.
Pour je ne sais combien d'heures.
J'entendis soudainement des rires et des pas se rapprocher de moi.
《Eh les mecs ! Regardez ce que j'ai trouvé.
- Oh c'est qui ?》
L'odeur de l'alcool me donnait envie de vomir, et les trois hommes devant moi me regardaient d'un air malsain.
《Je ne sais pas, mais elle a l'air bien triste.
- Ouai, peut être qu'on devrait lui remonter le morale ?》
À cette phrase, la tristesse se transforma en panique, et une terreur me prit.
J'étais paralysée, pendant qu'eux se rapprochaient de ma misérable personne.
Ce fut au moment où je voulut m'échapper
que je me rendit compte
qu'en fait
ce qui allait m'arriver
je le méritais.
J'aurai dû mourir.