CHAPITRE I

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          J'entrouvre les yeux alors que ma chambre baigne déjà dans la lumière du soleil. Mes yeux me piquent, j'ai encore pleuré la veille. J'attrape mon téléphone pour voir l'heure : 13h17. Ma mère n'a pas du me réveiller à cause de ma crise de la veille. Je m'étire doucement dans mon lit puis me redresse en position assise pour regarder mes notifications. Je finis, quelques minutes plus tard, par me lever et me dirige vers la cuisine pour déjeuner. Après avoir manger deux tartines de confiture de fraises sur le bar de la cuisine je m'en vais prendre ma douche. En sortant de la douche j'entends un bruit de porte, ma mère doit être rentrée. Je passe un jean et un pull puis me dirige vers le salon d'où provient savoix.

Je la trouve au téléphone avec la secrétaire de notre médecin généraliste. 

-Non, ça ne peut pas attendre jeudi, il faut qu'on voit le médecin le plus vite possible... Donnez lui notre nom, elle saura de quoi il s'agit... Celleste Enaid... Cette après-midi ?... C'est parfait !... Merci beaucoup, au revoir. »

- Salut ! Dis-je en me précipitant vers elle pour lui faire un calin.

- Coucou Celleste, bien dormi ?

- Bof je me suis encore endormie vers 6 heures. Devant son air dépité je me demande si j'ai bien fait de le lui dire.

- J'ai pris rendez-vous avec le médecin pour changer ton traitement. Me dit-elle avec un sourire si triste qu'il trahissait son manque de sommeil et je ne pouvais pas m'empêcher de m'en sentir coupable.

- D'accord, à quelle heure ?

- 16 heures.


Jem'appelle Celleste Enaid, j'ai des crises d'angoisses et de paniques depuis que j'ai 11 ans. Ça va bientôt faire 7 ans que j'ai des crises d'angoisses. Heureusement, je n'ai pas des crises tout les soirs depuis 7 ans, c'est plutôt épisodiques :pendants 2-3 mois je vais avoir des crises tout les soir set puis pendant 8-9 mois plus rien. Je ne pense pas que je tiendrai si j'en avais tout les soirs depuis mes 11 ans. Ma mère m'a toujours soutenue face à ce problème et m'avait à l'époque payé des séances avec des psychologues sans que nous ayons jamais réussi à désamorcer la cause de mes nombreuses angoisses.

Mon père lui était un homme plus terre à terre et donc, il voyait pendant un temps, de la faiblesse dans mes crises, comme si tout lemonde était perpétuellement angoissé mais que je n'étais juste pas assez forte pour le surmonter.


Cela fait maintenant deux mois que mes crises ont repris mais cela fait 2ou 3 semaines qu'elles ont empiré pour aller vers quelques chose que je n'avais jamais expérimenté. Je perds le contrôle et le sens de la réalité, ce qui avant n'était que bouffées d'angoisses et sensation d'étouffer est devenu hurlements, douleurs physiques et impression de manquer d'oxygen. 

J'en suis à un point où je suis devenue un danger pour moi-même car lors de mes crises je perds la capacité de distinguer le vrai du faux et à identifier le danger, ce qui m'a conduit plusieurs fois à sortir dans la rue en culotte car l'air frais sur mon visage me donnait l'impression de mieux respirer. Alors ma mère et moi en avons parler au médecin et elle m'a prescrit Brintellix il y a 10 jours, un anti-dépresseur, il est censé mettre 3 semaines avant d'agir mais les effets secondaires, eux, sont déjà présents. Tremblements, démangeaisons, somnolence, nausées, rien de plus agréables ! Mes crises ne se sont pas stoppées et se sont au contraire amplifiée, c'est pourquoi cet après-midi nous avons rendez-vous avec le médecin. Nous avons conscience qu'un psychiatre serait plus adapté mais l'attente est telle que je ne pourrais supporter cet état suffisamment longtemps. Outre le fait que chaque crise semble briser un peu plus mon âme, je me sens comme un poids pour ma famille que je réveille en hurlant.

MAKE ME BREATHEWhere stories live. Discover now