Black stars (Terminé)

.7.

Retour dans le présent

Le lundi au soleil...

___

BETH

Le lendemain matin je me réveille d'une humeur légère. Ce bien-être que ressens mon cœur me surprend.

À peine mon esprit pense à Clay, que la porte de ma chambre s'ouvre avec fracas. Une petite tornade blonde surgit et bondit sur mon lit.

—Faut que je te raconte ! s'écrie Anna toute excitée.

Vêtue d'un short de pyjama rouge avec un débardeur noir, ses cheveux sont tout décoiffés.

—Djibril m'a embrassée !

Elle sautille sur le lit en tapant des mains avec un grand sourire.

Je sais pas si je dois soupirer face à sa naïveté ou être heureuse pour elle. Du coup je m'assois sur le lit et décide de l'écouter.

—C'était trop bien hier soir, t'aurais dû venir ! Y avait un monde de fou et Djibril n'a pas arrêté de me prendre dans ses bras pour me protéger. Oh t'aurais dû voir le gentleman qu'il était !

—Anna...

—Oh non je sais ce que tu vas dire, me sourit-elle. Que je suis trop romantique avec un gars qui pense qu'à coucher. Mais son comportement ne ment pas !

—Ah bon ?

J'hausse un sourcil.

—Et oui mademoiselle-je-vois-le-mal-partout. Il m'a invitée à danser, il m'a offert à boire et on a même discuté au bar.

—Ouais mais tu sais que c'est ses techniques de drague habituelles. Tu sais qu'il fait ça avec toutes les...

—Non pas avec moi, me coupe-t-elle avec des yeux pétillants. Figure-toi qu'il n'a rien tenté pendant qu'on était en boîte alors que moi...

Elle rougit, se tortillant mal à l'aise sur le drap du lit.

—Alors que toi t'attendais qu'il te baise ?

—Beth !

Soudain énervée, elle se lève du lit pour se diriger vers la porte.

—Anna je te l'ai déjà répété cent fois. Ce mec veut juste te baiser, oui te baiser et pas coucher avec toi, et après te jeter pour une autre.

Elle me fixe déconcertée, la mine tout d'un coup triste. Elle relâche la poignée et d'une toute petite voix elle murmure :

—Mais faut bien que je le fasse avec quelqu'un...Et lui il me plaît bien, beaucoup même !

Face à son air petite fille, je prends sur moi et sort du lit pour la rejoindre.

—Alors ne t'attaches pas trop à lui, ok ?

—Hum hum, acquiesce-t-elle de la tête.

Je lui plante un petit baiser sur le front.

—Alors ce baiser, raconte-moi.

De retour sur le lit, assises en tailleur l'une en face de l'autre, elle me décrit son magnifique baiser langoureux qu'ils ont échangés cette nuit dans la chambre lorsqu'ils sont rentrés. Elle m'a assuré qu'il n'a pas essayé d'aller plus loin, alors qu'elle en mourait d'envie.

Je l'écoute avec attention, et plus elle me parle des émotions qu'elle ressent, plus je souris. J'avais oublié comment c'était beau d'être amoureuse.

À la fin de son discours, je ne pose aucune question sur Clay et sa barbie. Je les ai entendu cette nuit, tout le monde les a entendu cette nuit s'envoyer en l'air, et mon dégoût pour cette personne est revenu en force.