UN TRISTE RITUEL

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.UN TRISTE RITUEL.

Les marques qui décorent tes poignets sont la preuve que ton passé ne s'est pas encore effacé et peut-être qu'il ne s'effacera jamais.

Les pulls que tu est contrainte de porter même en été et les shorts, et les jupes, et les robes que tu ne peux plus porter, tout ça montre que tu as déjà abandonné.

Tu connais par cœur le chemin qui mène à la pharmacie. Tu baisses la tête quand pour la deuxième fois du mois tu viens chercher du désinfectant et des bandage.

Quand les lumières sont éteintes tu ne dors pas. Quand tes yeux sont fermés, que les larmes coulent, tu cherches à tâtons la boîte que tu cache précieusement sous ton lit.

Ayant la lame en main, tu passes ton doigt dessus pour vérifier qu'elle est tranchante. Les images se multiplient dans ta tête, tu vois tout ce qui t'as poussée à bout. Les visages de ceux que tu aimes t'apparaissent et soudain tu as honte, mais c'est trop tard, la lame à déjà commencé à transpercer la peau.

Tu viens de trancher la barrière entre le monde extérieur et ton intérieur en pensant que par ces multiples coupures s'échapperont tes problèmes. En pensant que comme le sang qui coule, ton mal être aussi coulera hors de tes vaines, hors de toi.

Le sang tâche ton lit, mais la douleur n'est pas présente alors tu ne t'arrêtes pas.Tes mains tremblent, mais tu apprécies la sensation que cette lame te procure alors tu ne t'arrêtes pas. Tu devrais t'arrêter, mais tu ne peux plus... tu ne pourras plus jamais.


MUTILATIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant