Phoenix Rising Tome 2

Chapitre 16

- Qui est Michael ?

- Quoi ?

- Lucifer a parlé d'une affaire entre toi et Michael ?

- C'est pas important.

- Dean, arrêtes de te fermer. Je veux simplement aider.

- Tu ne pourras pas. Malgré ce que pense Castiel, tu n'es pas aussi forte que Michael. Rien ne peux l'arrêter.

Elle remarqua de la terreur, caché dans le fond de ses yeux.

- Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Elle ne le brusqua pas d'avantage, le laissant venir à elle. Le moment venu il se confira avec la plus grand honnêteté.

- L'archange Michael. Je suis son costume taillé sur mesure.

Tessa haussa les sourcils, pas vraiment certaine de saisir la référence.

- Je suis son épée.

Il s'exaspéra devant le peu de réaction.

- S'il me possède, il deviendra plus fort encore qu'il ne l'est maintenant.

- Je crois que ton estime de toi même est un peu haute.

- Tu ne comprends pas. Les anges ont tous un vaisseau parfaitement adapté à leurs forces et à leurs pouvoirs. Je suis celui de Michael tout comme Sam est celui de Lucifer.

- Attends, quoi ?!

Il prit une gorgée de son whisky qu'il faisait tourner nerveusement sur la table.

- Mais, il a besoin de ta permission pour...ça.

- Il peut être très persuasif. Imagines juste une seconde qu'il te fait capturer, Sam va forcement venir te sauver et moi je vais le suivre pour qu'il ne lui arrive rien. Sam est menacé et je serai obligé de céder.

Garder sauve la vie de Sam était et sera toujours son seul et unique but tant qu'il sera de ce monde.

- Tu me demandes implicitement de partir là ?

- Non. Il va juste falloir que je te surveilles de plus près.

Tessa se mit à respirer plus lourdement dû à la température qui venait de grimper soudainement. Elle mit ça sur le compte du cinquième verre qu'elle venait de terminer. Elle saisit la bouteille pour se resservir et tenir le choc face à un Dean de plus en plus sexy. Il posa sa main sur la sienne, la retenant dans son geste.

- Tu devrais freiner sur l'alcool. Pour une fille qui travaillait dans un bar, l'alcool te monte vite à la tête.

- Qui a dit que je ne tenais pas ? Le défia t-elle du regard.

Dean sourit et baissa la tête pour finir son verre d'une traite.

- Au fait... merci d'avoir sauver Sam. J'ai une dette envers toi.

- Arrêtes. Je suis ton amie pas ton prêteur sur gage. Pour être honnête avec toi, je ne savais pas vraiment ce que je faisais. 

- On dirait que tu es plus intéressante que tu en as l'air.

Elle le frappa à l'épaule, vexé par cette remarque inutile. Dean échappa un sourire moqueur. Décidément il adorait cette fille.

- Aller ça suffit, je te ramène.

Même si elle est encore suffisamment lucide pour se contrôler elle le remercia intérieurement d'avoir mit un terme à ce qui allait se terminer en carnage. Il la raccompagna jusqu'à la chambre de son frère en évitant de faire trop de bruit pour ne pas réveiller les habitants du bunker. Mais ce fut sans compter sur Tessa qui faillit s'écrouler sur le sol si les bras sécurisants de Dean ne l'avait pas retenu. Elle éclata de rire et plaqua sa main sur sa bouche, se rappelant qu'elle devait être silencieuse. Sam choisit ce moment pour ouvrir la porte et récupérer sa petite amie ivre dans les bras de son ainé.

- J'ai préféré te la ramener avant qu'elle ne se blesse.

- Qu'est ce qui s'est passé ?

- On a fait les pancakes pour demain matin, ironisa t-il. Qu'est ce que tu crois qu'il s'est passé Sam ?

Celui-ci plissa légèrement le nez en sentant l'odeur du whisky envahir le couloir.

- Je te remercie pas.

- C'est pas ma faute, c'est elle qui a voulu discuter.

Il récupéra Tessa qui le serrait déjà contre elle avec les yeux de l'amour légèrement alcoolisé.

- Bonne nuit Dean.

Il lui claqua la porte au nez et retourna se coucher en gardant en sécurité Tessa dans une étreinte protectrice. L'ainé se passa la main sur le visage, embêté par la jalousie qu'il ne devrait pas ressentir pour son petit frère. S'il arrivait à avancer et à se construire une vie alors tant mieux, il en était content. Mais les sentiments qu'il éprouvait pour Tessa, eux, ne disparaitraient jamais. Comment pouvait-ils se ressembler autant elle et lui et préférer son frère ? Il se fit violence et mit tout ça dans un coin de sa tête. Les choses étaient faites, il devait l'accepter.