STOP HARCÈLEMENT

Parole Aux Harcelés

'' Avant de porter un jugement sur mon caractère ou ma vie, mettez mes chaussures, parcourez mon chemin, vivez mon chagrin, mes douleurs, mes doutes, mes fous rires... Parcourez les années que j'ai parcouru et trébuchez là où j'ai trébuché, relevez-vous tout comme je l'ai fait... Et seulement là vous pourrez me juger !!! ''

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Témoignage de Halima :

'' Hey, je m'appelle Halima Taieb, appelé @PassionBook1 sur Wattpad.

Ça va faire 5 ans et demi cette année que je suis harcelée.

Je crois être passée partout dans l'harcèlement ou presque : les moqueries, les coups, l'hospitalisation, le rejet, la baisse de note, la mutilation, l'envie d'en finir, l'anorexie, le rabaissement, la nouvelle personnalité, le commissariat et j'en passe.

Non, je ne suis pas folle suicidaire, je ne suis qu'un exemple parmi d'autres.

Quand on est harcelé, au minimum, on a vécu 5 ou 6 points que j'ai cité. Et ouais, ça ne s'arrête pas aux moqueries style '' L'Alien '' ou '' La Trisomique '' et cela dure des années et j'espère depuis des années que cela s'arrange.

L'harcèlement ça fait des cicatrices qu'on garde à vie... Tu auras peur du jugement des autres, tu frissoneras quand tu entendra des rires et tu n'oseras plus aller à l'oral ou lire un texte à haute voix.

Surprenant, hein ? Avant j'étais confiante, je dansais, je riais... Maintenant je n'ose même plus participer à l'oral de peur de me montrer et d'entendre des rires.

Car l'harcèlement ne dure pas une semaine ou un mois. J'ai dû porter plainte cinq bonnes fois au minimum, tout comme les CPE.

Le problème est au départ les élèves mais après chaques années, que tu changes de classes ou non, ils repèrent directement l'enfant brisé à affaiblir.

J'ai changé de collège et de classes et pourtant...ça n'a pas cessé : quand je revenais sans mon sac à dos volé, quand des cicatrices me barraient le visage et à la maison, quand je revenais avec mon poignet qu'ils m'avaient cassé...

L'inquiétude de tes parents, le secret, le mensonge et le silence pesant car tu n'oses plus dire un mot, ne plus bouger et que tu ressemble à un fantôme voulant retrouver le calme de la mort ou quand dans ton lit tu pleures pendant toute la nuit, on réfléchi à vouloir en finir ou qu'on regarde n'importe quel moyen sur le net pour être simplement malade et ne pas venir en cours. On se demande ce qui ne va pas chez nous !

C'est un peu trop long mais voilà... Tout ça à partir des moqueries !

Juste parce qu'on ne veut pas être un nouveau mouton parfait de la classe, car la différence pose un problème aux autres et est prêt à détruire des vies.

Laissez les gens comme ils sont car la moquerie est le début de l'harcèlement !
Laissez les gens vivre !
Ne détruisez pas des vies !

Je remercie mon amie Sarah de vouloir faire passer le message. ''

Et moi je te remercie infiniment pour ton témoignage et l'aide que tu m'as apporté. Merci et courage.

Témoignage d'un(e) anonyme :

'' Lorsque j'étais à l'athénée, j'ai vécu le pire (ce qui me semblait le pire à cette époque), harcelé(e), jugé(e), critiqué(e) et moqué(e). Tout ça parce que je ne faisais que 35 kilos et parce que je ne mettais pas de marque. On me trouvait ''banal(e)'' comme ils disaient. De ce fait, je n'allais pas beaucoup à l'école, je ne voulais plus, je rentrais tous les jours en pleurant. Mes parents avaient beau se rendre à l'école, rien n'y faisait. Ensuite les vols d'affaires ont commencé et me faire passer pour le/la voleur(se). Les professeurs voyaient les moqueries et les insultes mais ils ne disaient rien. Après vient le moment où on me lançait des chiques. Mes parents se rendaient toujours à l'école mais à part dire que ça allait passer, que c'était des gamineries, rien n'allait mieux... Je me suis même demandé(e) si ce n'était pas moi le problème pour qu'autant de gens soient sur mon dos. Ça a duré 6 ans et même plus.