Souvenir Noyé

Chapitre 1

  La nuit venait à peine de faire son apogée, le froid s'installe doucement suivit des vents doux de l'été. Cadre de rêve direz-vous, les vagues, un soleil couchant, l'odeur agréable marin, rien de mieux pour une scène à l'eau de rose, où ces inconnus seraient venu regarder le ciel étoilé.

                     Mais je vous redescends sur terre, nous ne sommes pas dans un de ces films de romances.
Et pourtant, ce papier, me disait un tout autre discours.
« Retrouve-moi sur la plage à vingt heures. » Quel genre de taré irait à un rendez-vous anonyme, si ce n'est moi ? D'autant plus si c'était pour ce prendre un lapin, après trente minutes d'attente. J'aurai du partir...

« Émilie ! » Crise cardiaque en cours, veuillez patienter.
                       Sincèrement, je ne m'attendais pas à entendre mon prénom venant tout droit d'une silhouette à peine reconnaissable, qui croit franchement qu'en faisant des signes de m'approcher, j'allais m'exécuter à la seconde près ?
Malheureusement c'était alors cette personne qui s'approchait à ma place, bien que j'allais totalement ignorer ce dernier et retourner chez moi, le soleil me dévoile son visage presqu'en zoom dans mon esprit.
                       Je la connais. Je connaissais cette personne, mais c'était impossible, ça devait être un mirage, tout simplement un mirage.
Malgré moi je ne bougeais pas, son nom se répéter en boucle dans mon esprit « Shay, Shay... », Et lui, juste devant moi, me tendant la main, j'en restais sans voix.
Je crois qu'il finit par la retirait comprenant sûrement mon choc et enfin un chuchotement sortit de ma bouche.
« Shay ?
- Hey Émilie »
J'avais presque envie de lui tâter le visage, était-il vraiment réel ? Pourquoi me semblait-il aussi décontracté.
« Euh, Émilie ça va ?
- Euh, euh, Oui, oui je vais bien... » Je tourne légèrement ma tête, je crois que je dépassais les pourcentages du pathétisme.
« Oui je vais bien, mieux même. Je t'ai vu au lycée aujourd'hui. »
Oh ! La blague, au lycée hein, je n'arrivais même pas à le croire, j'en riais même, nerveuse, fixant l'océan sur le coup, muette.
« J'ai emménagé ici, George... George voulait changer d'air, il devenait fou. »
Je l'observais de nouveau, rêvais-je ?, il arrivait même à en sourire, comme si c'était normal, d'une pour lui d'appeler son père par son prénom, et de deux, de me revoir après toute ses années. J'étais complètement déconcertée, je n'arrivais même pas à lui demander ce qu'il s'était passé, s'il resterait ici, mais pour combien de temps...
Dans un élan d'hypocrisie, je le fixais et lui souriais, autant faire bonne mine, je suppose.
«Et...Tu restes combien de temps sur Brest?» C'est intéressant comme son visage s'est décomposé à cette question, je ne la trouvais pas si terrible, si? Mais c'est pas tout, j'espère qu'il a un truc important à me dire, pour nous laisser planter là, dans le vent glaciale d'une nuit totalement peu normal. M'enfin, je pensais avoir vite compris que c'était, apparemment, une question sensible pour lui, puisqu'il s'était permis de ne pas en sortir un mot.
« Qu'est ce qu'il ne va pas? »
Devinez quoi? Naturellement, il me dévisagea. Pourquoi je perds mon temps, j'ai dû lâcher de se soupir, mama- J'avais presque envie de le laisser là en plan, comme un con. Mais non j'étais juste là, à l'observer. Bien entendu, il a décidé que se mettre à rire était la meilleurs solution.
«Ça va, je te dérange pas. Surtout appelle moi quand tu auras fini, hein.
- Ça va, Ça va je te taquine...»
Mais regardez moi cette tête! On a clairement l'impression qui se fout de moi, mais d'une puissance!
Sous un soupire, je me retourne et commença à avancer, pour rentrer chez moi. Il a pas l'air de vouloir me retenir... En vrais, j'ai plus l'impression que ma vie ressemble plus à un film dramatique de romance là, c'est déprimant, bientôt je vais me retrouver face à face de lui et il va me demander de me raccompagner, j'en suis certaine. Bah, bravo maintenant j'ai juste envie de me retourner pour voir s'il m'a suivit ou non... .

Le vent a commencé à se lever, une bonne tempête d'été devrait pas tarder à se faire sentir... Heureusement pour moi, je tardais pas à arriver dans la rue de ma jolie maison...certes un peu isolé, mais jolie... Donc lorsque j'attaque le rond point pour enfin rentrer chez moi, une rafale de vent me fit soudainement perdre la vue. J'aurai du penser à attacher mes cheveux. Je soupire lassée puis remis mes cheveux à leurs place, tant bien que mal.
Soudainement quelque chose me retenait le bras, j'étais prête à fuir en courant, je vous assures. Mais au lieux de ça, deviner qui j'entends s'excuser?

Et oui Shay.

« T'es fou ou quoi?! Tu veux t'en prendre une!?» Je me suis retournée face à lui furieuse.
« Je voulais pas te faire peur » Il se remit à rire devant mes yeux, je soupire puis me retourne pour avancer, j'ai rien à faire avec cette personne.
« Attend. » Il me rattrape pour marcher auprès de moi. «Dit, aurais-je l'audace de te demander ton numéro?»
Cette triple cervelle m'arracha un sourire.
« Comme tout le monde, dois-je comprendre que ça t'intéresse?
- Il se pourrait oui...»
Je m'arrête donc pour lui tendre mon téléphone avec mes contacts ouverts, bien qu'un message à pop telle un pokémon et que mes notifications étaient bourrées d'appels manqués. Je l'observe sourire et écrire sereinement son numéro, pourquoi est-il si calme... Il me tend mon téléphone puis se retourne simplement avec un signe de main digne d'un salut. Je regarde mon portable puis lui partir au loin. Alors c'est tout? Un numéro puis il disparu... Cette soirée est vraiment étrange.

Enfin arrivé, et heureusement, la pluie avait montré le bout de son nez. J'entre dans le couloir, et a peine la porte fermé, ma sœur, elle avait l'air trop sérieux si vous voulez mon avis... Quelle heure était-il? ... je sors mon téléphone, a peine ai-je eu le temps de constater l'heure tardive, que Rebecca mon balance the best question ever. "Qu'est ce que tu foutais sur la plage?" Je soupire, puis balance mon sac dans le coin, les chaussures enlevées puis la veste retirée. J'avance vers la cuisine avant de constater, d'une qu'il n'avait personne, et de deux, que des cookies demeurent sur la table. J'en choppe un, suivi du regard lourd de ma soeur et de ce bruit insupportable de tapage de pied.
« Papa et Maman sont parti?
- Change pas de sujet Emilie. »Je soupire encore une fois, puis me dirige vers le salon, pour m'affaler longuement dans le canapé.
« Je n'étais pas à la plage Reb, lâche moi un peu. Je croque dans mon cookie ... maison? hmm...
- Arrête de mentir, je sais que tu y étais.»
Elle s'assoit à côté de moi avec un cookie en main.
« Même si tu le savais et même s'il s'avérait que c'est vrai, qu'est ce que tu peux en avoir à foutre sérieux?. C'est comme si moi je te demandais pourquoi tu étais au toilette avec David... Hm.»
Elle devient un phare très rapidement, ça m'étonne pas David est un de ses crush les plus présent, je vous jure.
« Joue pas la maline Emilie, pas avec moi.
- T'es lourde tu sais ça au moins? » Je fini mon cookie puis ouvre mon téléphone pour y voir mes messages. Imaginez ma surprise quand j'aperçois que même ma meilleure amie m'as vu sur la plage... On m'espionne c'est pas possible sinon... hm quoi que, une meuf sur la plage pendant plus de vingt minutes, tu peux difficilement l'ignorer. Reb soupira longuement, je crois qu'elle s'impatiente, j'espère qu'elle va lâcher l'affaire.

Je soupire, oui je soupire beaucoup.
« Écoute, ça va j'étais à la plage pour regarder le coucher de soleil voilà, t'es contente?» Je me redresse pour me lever mais Rebecca me coupe le chemin avec une main.
« Tu sais Emilie, tu sais pas mentir.» Elle me regarde fortement.
Ça commence sincèrement à me casser les couilles. Je la repousse pour me diriger vers les escaliers.
« Quand t'aura enfin fini de t'intéresser à ma vie, tu monteras Reb hein?» Oui j'étais entrain de vraiment me foutre de sa gueule. Je monte sous le regard blasée de ma sœur et rentre enfin dans ma chambre, mon téléphone vibra. Je me jette dans mon lit, bien que j'avais énormément de travail à faire. Mais vous le savez aussi bien que moi, quand on a la flemme, on a la flemme.
J'ouvre ce magnifique message de Bryan, un bon ami, qui me demander les cours d'esthétique du cinéma, parce que sa chère sœur Andréa, à oubliée de prendre ses cours. Plus rien ne m'étonne. Sauf que dieu merci, on avait pas ce cours là demain. Donc j'ai eu cette gentillesse de prévenir son frère pour prévenir sa sœur, comme on dit.

Ma sœur entre sans aucune discrétion dans ma chambre.
« Bon tu m'explique vraiment maintenant?
- Mais t'es vraiment bouchée Reb. Arrête avec ça, je te trouve bien trop intéressée.
- Normal puisque ma sœur traîne dehors avec un mec.
- Ah bah nous y voilà.» Je me lève de mon lit pour la prendre pas les épaules et la mettre dehors.
«La prochaine réfléchi avant de parler, je te jure, ça sauve des vies. » Je jette un regard meurtris à Rebecca puis claque la porte.
Je vous jure cette journée est loin d'être la plus ordinaire que j'ai pu faire. Je m'allonge dans le lit, le contact de Shay ouvert sous mes yeux. Est ce que je lui écrit? Pourquoi, enfin je veux dire, faut avouer que c'est tout de même improbable. Quel était le pourcentage de chance que je tombe sur lui, aujourd'hui quoi...
J'ai presque passé toute la soirée à méditer sur cette apparition aussi soudaine dans ma vie. Avant de m'endormir sous les légères lueurs de la lune.

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L'eau coule toujours à la rivière.