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Je continue de pleurer jusqu'à ce qu'on arrive chez moi. Je descends de la voiture et cours me réfugier dans ma chambre. Je suis tellement stupide. Je crois qu'en fait je suis tombée amoureuse d'une image, un reflet visible de lui: son physique. C'est vrai, sinon pourquoi je pleurerai pour ça? Je le trouve tellement sexy, ce beau brun bronzé... Mais qu'est-ce que je raconte encore! Il faut arrêter ça et tout de suite! Une sonnerie de téléphone me sort de mes réflexions. C'est lui. Je ne réponds pas et pleure de plus belle.
Il m'appelle encore et encore mais je l'ignore. Je passe la nuit à pleurer. Comment est-ce que j'ai pu croire qu'il ressentirait quelque chose pour moi?
Je m'endors les larmes aux yeux.
Le lendemain matin, je me réveille de mauvaise humeur. J'ai les yeux gonflés par mes larmes et j'ai une quarantaine d'appels manqués venant de sa part. Lorsque j'arrive dans la cuisine, le petit déjeuner est prêt et en le mangeant, j'entends une voix féminine qui provient du salon. Ce n'est pas Kayla mais une femme d'une quarantaine d'années et d'une grande beauté. C'est une espagnole. Je pose ma tasse sur le plan de travail, essaye d'arranger ma tête avec un peu de maquillage, m'habille et finis par entrer dans le salon. Je demande alors à mon père :
-Qu'est-ce qu'il se passe? C'est qui cette femme?

- C'est... la raison pour laquelle nous sommes en Espagne. Je...vais...l'épouser.

-Quoi!!!! Et tu n'aurais pas pu me le dire avant? Tu la connais d'où d'abord?

-Et bien c'était une amie de ta mère à l'époque où nous vivions ici. Je te présente Isabella, ta future belle mère.

-Enchantée Ashley, je m'appelle Isabella Denova. Cela dit, mon ex-mari portait le nom de Valverde.

À ce nom je me sens défaillir. Ce nom. Je le connais, c'est le sien. Quelle merde. Manquait plus que ça. Alejandro est son fils. Je ne peux pas en entendre d'avantage et je cours me réfugier dans ma chambre, encore une fois. Mon bel été est un véritable cauchemar. Je ne me réveillerai donc jamais. Rien ne pouvais être pire que ça. Soudain, la porte d'entrée claque et une voix d'homme commence à parler. Cela ne dure pas longtemps et je l'entends monter les escaliers. J'en suis sûre, il se dirige vers ma chambre. Malheureusement, il est plus rapide que moi et entre dans ma chambre avant que je n'ai eu le temps de fermer le verrou. Je décide alors de rester au fond de la pièce pendant que lui s'approche de moi. Il finit par parler:

-Salut. Il faut qu'on parle tu ne crois pas?

-Moi, je n'ai rien à te dire. Tu peux t'en aller, la porte est juste là.

-Je ne veux pas partir. Je veux te parler.

-Parle alors. Tu n'as que 3min pas plus.

-Très bien, ça me va. Écoute, je sais que je n'ai pas été très honnête avec toi et j'aurais dû te dire que j'avais une copine mais cette fille je ne l'aime pas. Quand je t'ai vu, j'ai su que celle que je voulais, c'était toi. Je sais que je me suis mal comporté mais je te jure que c'est vrai. Te quiero mí princesa.

- Tu as finis? La porte est toujours là. De toute manière je te signale que peu importe tes sentiments et les miens, des frères et soeurs ne font pas ça.

-Ils ne font pas quoi?

Ce gars le fait exprès. Il s'approche de moi en même temps qu'il dit cette phrase. Il me regarde dans les yeux et continue d'avancer. Mais moi, je ne peux plus reculer. Je suis contre le mur. Je ne sais pas ce qu'il va faire mais je n'aime pas ça. Sans que je m'en rende compte, ses lèvres se posent sur les miennes délicatement. Comme si j'étais une chose fragile qu'il ne fallait surtout pas casser. Plus j'attends, plus sa langue va plus profondément dans ma bouche. Je le laisse faire. On dirait qu'il est plus expérimenté que moi dans ce domaine. Pourtant, je pressens que quelque chose de mauvais va arriver et je commence à paniquer. J'avais raison. Doucement, ses mains se baladent sur mon corps, provoquant un feu ardent que je ne suis pas sûre de pouvoir éteindre. Je me contente de ressentir. Il continue et va plus bas avec ses doigts. Non! Non! Je ne peux pas le laisser me manipuler comme ça mais je ne peux pas non plus me débattre. Non! Je refuse d'être son jouet alors je prends sur moi et je me retire en lui donnant une baffe. Je suis  rouge et excitée mais je n'ai pas le choix. Je ne veux pas de lui comme ça. Je lis dans ses yeux que lui non plus, qu'il va mal et qu'il pensait que je pourrais le consoler en me donnant à lui mais non, c'est hors de question.

Un été parfaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant