Myopic Love

Chapitre 8

ASHNA

- Coucou maman, j'suis rentrée!

Tiens il n'y a personne? J'entendis des petits bruits de pas et su aussi tôt que c'était mes petits frères. Je les vis arriver en trombe et je m'agenouillais à leur hauteur en leur faisant plein de bisous.

- Comment ça va mes p'tits diable?

-Ashna, y a maman qui pleure depuis tout à l'heure.

Je fronce les sourcils d'incompréhension et me lève.

- Allez dans la chambre.

Ils s'en vont et je me dirige vers le salon où se trouve ma mère, assise la tête entre les mains. Ça sent pas bon. Je m'approche d'elle lentement et pose ma main sur son épaule.

- Maman, qu'est ce qu'il y a?

Elle secoue la tête comme si elle était perdue et je l'entend renifler. Je fronce les sourcils en remarquant une enveloppe sur la table.

Je la saisie, m'assoie et l'ouvre en caressant le dos de maman. Soudain mon geste se brusque et je vois flou. Ma main viens seule jusqu'à ma bouche, évitant un sanglot.

- Mon Dieu, ce n'est pas possible...

KATE

Julian Moore...

Julian Moore!

Je relevais la tête vers lui et regardais sa main suspendue dans l'air. Non seulement je ne voulais pas la serrer mais en plus de ça, je ne le pouvais pas tant mon corps était paralysé. Je n'arrive pas à y croire, il apparaît comme ça, devant moi, sans gêne.

Je vis rouge. Je ne voulais en aucun cas parler avec lui, je plaquais fortement la carte sur son torse pour qu'il l'attrape avant de planter mon regard dans le sien.

- Qu'est ce que vous voulez?

Il ne broncha pas et rangeait la carte dans sa veste. Il replaça ses mains dans les poches et relevais la tête vers moi. Il avait beau être beau comme un Dieu, rien ne pouvais le pardonner pour ce qu'il m'a fait...pour ce qu'il nous a fait.

- Et vous qu'est ce que vous voulez?

Je fronçais les sourcils avant de le questionner du regard.

- Je vous demande pardon?

Il baisse la tête et soupire en regardant ses pieds, et je vois bien qu'il se moque de moi.

- Vous venez dans mon entreprise, importunez mon employée et vous donnez en spectacle, sous prétexte que vous voulez me rencontrer alors que vous n'avez pas pris de rendez-vous, sans oublier comment vous avez laissé votre numéro et vous êtes enfuie comme une voleuse.

Je me fige et mon visage devient rouge. je tourne le visage afin de cacher ma gêne et j'ai une folle envie de me ronger nes ongles.

- Bon je ne vais pas passer par quatre chemins, j'aimerai que vous fassiez vos affaires quittez la superette. Je vous laisse deux semaines.

Je me retourne vers lui, ai-je bien entendu?

- Je rêve ou vous m'ordonner de faire mes bagages et de vous laissez ma superette?

- C'est ça.

Je ris. Nerveusement. Il est malade, il est encore plus malade que ce que je croyais. C'est inimaginable, il n'en a pas le droit, et s'il croit que je vais le laisser faire à sa guise il se met le doigt dans l'oeil.

- Et vous pensez que je vais le faire?

- Vous êtes bien obligé. Il sort un papier de sa veste et le déplie avant de le mettre devant mon visage, coupant notre contact visuel des plus assassin. Elle m'appartient, maintenant.