Comment tu réagirais, toi ?

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Dis moi, comment tu réagirais, toi, à cette nouvelle ?

Tout à commencé ce jour là, je me suis réveillé comme tout les matins, je suis descendu dans mon salon, j'ai bu mon café et je suis remonté dans ma chambre. Jusque là tout était normal, mon père s'est levé à son tour, il est descendu dans le salon, à bu son café et à allumé la télévision. Il était calme, normal. Et puis, de ma chambre, j'ai entendu son téléphone sonner. Il y a répondu et est resté pendant une heure entière à parler. Moi j'étais toujours dans ma chambre, à écouter des parodies sur youtube.
Le soleil brillait dehors et je me disais que rien ne pourrait gêner ma journée, rien ne pouvait la rendre mauvaise. J'ai entendu mon père dire au revoir et raccrocher le téléphone, puis je l'ai entendu monter les escaliers et se diriger vers ma chambre. J'ai mis la parodie que j'écoutais sur pause, une parodie de stefenstream, comme souvent. Mon père a alors toqué à ma porte et je sentais une tension dans son regard, comme si j'avais fait quelque chose de mal. Il m'a regardé et m'a simplement dit :
"La gendarmerie doit venir à la maison d'un moment à l'autre. Ta soeur a eu un problème. Reste dans ta chambre, on verra pour avoir un rendez vous à la gendarmerie demain."

J'attendais donc dans ma chambre, les heures passaient et je me demandais ce qui pouvait être arrivé à ma soeur. J'avais remis les parodies dans mes oreilles, mais je restait à l'affût pour entendre l'arrivée des gendarmes. Quand j'entendis toquer à la porte d'entrée et mon chien aboyer, je savais que c'était eux. Il était déjà 18 heure. J'essayais d'entendre ce qu'il se passait, mais je n'entendais que peu. J'ai alors arrêté une nouvelle fois la parodie que j'écoutais et je tendais l'oreille. Le gendarme posait des question à mon père, il lui demandait s'il connaissait le garçon, si mon père avait entendu quelque chose... Des questions de gendarmes banales. Mais je ne savais toujours pas ce qu'il s'était passé. Je cherchais à comprendre, puis j'entendis le gendarme repartir et mon père revenait me voir pour me dire que le rendez vous était à 15 heure le lendemain. Je lui demandais ce qu'il s'était passé et il me répondit simplement :
"Le garçon que ta soeur a invité hier, il l'a violée."

Dans ma tête, tout devenait sombre, des pensées noires me rongeaient de plus en plus, elles s'emparaient de moi en à peine quelques secondes. Je ne connais pas le nom de ce garçon, mais je l'avais déjà vu plusieurs fois. Il était plutôt poli, plutôt gentil. Un garçon comme les autres après tout. Mais je savais que le jour où je le croiserai, je ne le regarderais plus avec les mêmes yeux. Les gens me disent souvent que mon regard est bizarre, qu'il est impossible de comprendre mes émotions d'un simple regard parce qu'il est toujours vide. Mais je peux vous l'assurer, à vous tous, le jour où je verrais ce garçon, mon regard ne sera pas sans émotions, il sera plein de haine et de rage. J'ai toujours eu des problèmes de gestion de la colère, mais je pense que je contrôlerais bien ma colère face à lui, je la forcerais à augmenter, à se loger dans mon coeur et à se lancer dans mes mains. Je peux vous assurer que si je dois avoir une plainte pour coups et blessures, je ne me retiendrais pas. Il aura une bonne raison de la déposer.

Le soir où mon père m'a annoncé ça, j'ai eu du mal à m'endormir, beaucoup plus que d'habitude. Je me disais que c'était de ma faute, que je n'avais pas réussi à protéger ma soeur. J'en ai parlé à ma meilleure amie qui a essayé de me rassurer, de me dire que ce n'était ni de ma faute, ni celle de mon père. Mais je ne peux m'empêcher de me dire que c'est de ma faute. Il m'est arrivé de couper court à un restaurant avec mon ex petit copain pour partir en courant et traverser tout mon village simplement parce que ma soeur m'a dit que des garçons la suivaient, mais ce jour là, je n'ai pas surveillé ce qu'elle faisait, j'ai été aveuglé par le masque de ce garçon. J'étais resté dans mon salon à discuter avec mon père pendant que ma soeur était en train de se faire violer dans sa chambre qui était juste au dessus. Et malgré tout, je n'ai rien pu faire.

Maintenant je suis là, à vous raconter ma vie, mon rendez vous à la gendarmerie est dans 2 heures et je ne trouve rien de mieux à faire qu'écrire tout ça. Je ne sais pas les questions qu'ils vont me poser, je suis en stresse total, mais j'écris, encore et encore, comme pour me livrer à vous alors que vous ne pourrez rien faire. Mais toi qui lit ce texte, j'ai une question pour toi :

"Dis moi, comment tu réagirais, toi, à cette nouvelle ?"

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 12, 2019 ⏰

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