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La tranquillité, ce n'est vraiment pas ma destinée. Alors que je me suis posé sur le canapé pour regarder un peu la télé, j'ai entendu ma sonnette retentir dans l'appartement. Je vais donc voir qui c'est, et quand j'ouvre j'ai la mauvaise surprise de voir Ana se tenir devant moi. Elle va aussi s'y mettre, je le sais. Elle devait être la prochaine, c'est comme ça.

-J'imagine que je ne te demande pas ce que tu fais ?

-T'as tout compris, dit-elle en mettant ses mains sur mon torse afin de me pousser et d'entrer chez moi. C'est petit ici.

-J'ai pas de quoi prendre plus grand. Mais bon ça me suffit.

-Ça me suffira aussi..

Elle se tourne vers moi et me regarde avec un regard séducteur, mais ça ne fonctionne pas sur moi.

-Va-t-en s'il te plaît, essayé-je de la convaincre.

-Pourquoi ça ?

-Parce que je supporte plus tout ça Ana.

-Pourquoi tu te défends pas ?

-Tu peux pas comprendre...

-T'es plus fort que nous pourtant.

-Si je venais et je te touchais sans que tu ne le veuilles, crois-moi tu n'arriverais pas à bouger.

-Fais-le moi alors.

-Sauf que t'en as envie... Et moi j'ai pas envie de te toucher.

Je soupire et avance jusqu'à mon canapé où j'étais installé juste avant. Pourquoi est-ce qu'elle discute ? D'habitude ils ne cherchent pas à parler, juste à baiser.
Elle vient s'asseoir à côté de moi on reste quelques minutes comme ça, en silence. Après ces quelques minutes, elle se lève et commence à observer mon appartement. Elle regarde mes murs, les photos, les meubles... Puis elle tombe sur une boîte de médicaments. Merde...

-Donc t'es vraiment dépressif.

Je ne réponds rien et soupire seulement. Je ne crois pas que cela la concerne.

-Pourquoi ?

-J'ai vécu des trucs difficiles.

-Du genre ?

-Du genre de trucs qui te concernent pas Ana. Pourquoi tu tu cherches tant à en savoir sur moi ? Toute façon tu vas faire ton affaire et puis basta. Après j'vais plus te servir à rien.

Je sens que ma voix commence à trembler alors je me tais. Je n'ai plus envie de paraître faible devant eux, mais pourtant c'est parfaitement ce que je suis. J'ai sûrement toujours été faible. C'est mon caractère.

-Et comment tu peux savoir ce que je vais faire ?

Comment ça ? Y aurait-il donc un espoir qu'elle ne fasse rien ? Qu'elle soit venue pour autre chose ?

-Parce que c'est votre but à tous les gens de ce groupe. Vous voulez abuser de moi.

-Mmmm... C'est vrai.

Je me suis fait de faux espoirs en fait. J'espère que ce monde puisse être un jour meilleur mais rien ne change. Ana est juste venue pour... bref. Elle n'a pas de bonnes intentions.
Soudain, elle vient vers moi et s'assoit sur mes genoux, face à moi. Elle place ses mains sur mon visage et commence à m'embrasser.

-Ar... arrête...

Elle commence à jouer avec le bouton de mon jean avant de l'ouvrir. Elle commence à toucher mes parties intimes et certaines images me reviennent. Celles de quand j'avais quinze ans. Celles avec Valentina. Celles avec Lionel. Celles avec Chiara... J'aimerais vraiment me défaire d'elle mais je n'arrive pas à bouger. Je suis pétrifié. Mon cœur bat beaucoup trop vite et ma respiration perd sa régularité. C'est bien trop dur. Je sens des gouttes salées rouler sur mes joues alors qu'elle prend mon membre dans sa bouche. Putain je veux qu'elle arrête, c'est si compliqué que ça ? J'en ai marre de tout ça. C'est tellement horrible... J'ai l'impression que mon corps ne m'appartient plus, mais qu'il appatient au monde entier. C'est un enfer de ne plus être maître de son corps, croyez-moi. Je n'ai plus aucune estime de moi maintenant...

-Pars, Ana...

Elle n'arrête pas son activité. Je suis faible. J'ai juste envie de hurler, mais je reste impuissant face à ses gestes. Elle contrôle totalement mon corps, plus que moi. Ça y est, je ne m'appartiens plus... Ils m'ont tout enlevé...

INSTAGRAM} Ruggero Pasquarelli & SL CastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant