Jeu dangereux

CHAPITRE VINGT-HUIT :

J'ouvre doucement les yeux en sentant des lèvres se poser sur ma tempe. Je lève la tête et mon regard croise les magnifiques yeux verts de Sahra. Elle dit en posant sa main sur ma joue :

- Il va falloir que j'y aille ma belle.

- Non j'ai pas envie. Tu restes ici.

- Tu sais bien que je peux pas.

- Je m'en fiche tu reste avec moi ! gémis-je en resserrant mon étreinte autour d'elle.

- Bébé si j'y vais pas maintenant je vais louper mon bus.

- Mais j'ai pas envie que tu parte !

- On se voit samedi. Si t'acceptes de dormir chez moi après bien sûr, dit-elle en m'embrassant le front.

- Oui je suis d'accord mais ça ne change rien au fait que je veux pas que tu partes maintenant.

- Dans dix minutes maximum je dois être à l'arrêt de bus.

- Mais je suis pas d'accord moi ! J'ai envie de profiter de ma copine encore un peu, terminai-je en m'asseyant sur ses genoux.

- Si je ne prends pas ce bus là je ne pourrai pas rentrer chez moi à l'heure.

- Mais j'ai pas envie que tu partes ! répétai-je en passant mes bras autour de son cou pour l'attirer contre moi.

- Je crois que tu ne peux plus te passer de moi, déduit-elle en m'embrassant rapidement.

- On s'est vu que pendant une après-midi, c'est clairement pas assez à mon goût !

- J'aimerais bien rester mais j'ai pas le choix. Allez lèves-toi que je puisse y aller.

Je me lève de ses genoux en bougonnant pour la laisser se lever. Elle me dit une fois debout :

- Tu m'accompagnes jusqu'à l'arrêt de bus ?

- Si tu veux, dis-je alors qu'elle glisse sa main dans la mienne.

- Me fais pas la tête c'est pas de ma faute ! s'indigne-t-elle en m'embrassant la joue.

Je fais exprès de l'ignorer et descends les escaliers en gardant quand même sa main dans la mienne. L'arrêt de bus se trouve juste au bout de ma rue. Elle me dit au moment où nous y arrivons :

- J'ai le droit à un bisou avant de partir ?

- Tu peux toujours essayer, la défiai-je en levant les yeux vers elle.

Sahra pose ses mains sur ma taille et me pousse doucement jusqu'à ce que mon dos heurte le mur. Elle pose ses lèvres sur les miennes et m'embrasse tendrement mais je ne mets pas d'énergie pour y répondre. Sahra me dit en écartant ses lèvres des miennes pour me regarder dans les yeux :

- Faudrait y mettre un peu du tiens aussi...

- Non j'ai pas envie ! râlai-je en tournant la tête.

- T'es sûre de toi ? dit-elle en prenant mon menton dans sa main droite tout en se collant un peu plus contre moi.

- Oui je suis sûre.

- Tu vas rapidement changer d'avis je t'assures.

Sa main restée sur ma taille glisse sous mon T-Shirt. Elle caresse doucement le bas de mon dos tout en m'embrassant le cou. La pression de ses lèvres dans mon cou me fait frissonner, la chaleur de ses mains dans mon dos me perturbe, je ne sais pas plus où donner de la tête. Mon corps parle pour lui même, mes muscles se contractent, une sensation nouvelle se fait sentir au creu de mon ventre, je ne parviens plus à retenir mes mains que je pose sous son menton pour relever sn visage. Je plaque mes lèvres sur les siennes lui faisant presque perdre l'équilibre. Sahra s'accroche à ma taille pour ne pas tomber et elle répond directement à mon baiser. Je la sens sourire et elle intensifie notre baiser en glissant sa langue entre mes lèvres. Je passe mes mains autour de son cou et caresse sa nuque du bout des doigts. Elle s'écarte à bout de souffle mais j'ai à peine le temps de prendre une respiration qu'elle m'embrasse une nouvelle fois. Nos lèvres se scellent à la perfection comme si elles étaient faites pour être ensemble. Ses ongles s'enfoncent dans creux de mes reins au moment aux je lui mords doucement la lèvre inférieure. Le bruit des pneus sur le sol me fait revenir à la réalité, je me rappelle que l'on est en plein milieu d'une rue public à s'embrasser à en perdre haleine comme si notre vie en dépendait. Un bougonnement s'échappe de ses lèvres au moment où j'écarte mon visage du sien. Je ne peux m'empêcher de sourire en la voyant réagir ainsi et lui dis en posant mon front contre le sien :