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On la voyait jamais pleurer, après tout personne ne venait la voir le soir dans sa chambre. On aurait jamais vu Mia à  ces heures là. 

On aurait trouvé un corps recroquevillé sur lui-même, secoué de spasmes ou de sanglots —qui sais ?—, la musique qui emplissait habituellement sa chambre aurait disparu, remplacée par des hoquets incessants, des reniflements bruyants, des larmes lourdes, des sanglots douloureux.


Au fond Mia c'est fou ce qu'elle était triste mais elle n'en parlais jamais. C'était inutile à ses yeux. Elle faisait rire tout le monde. Elle aimait tout le monde. Elle aimait écouter les autres, les pousser à se confier. Elle réglait les conflit.


Les gens disaient que Mia c'était une fille avec un gros caractère qui rigolait tout le temps. Mais ça c'était seulement ce qu'ils voyaient, ce qu'elle leur montrait.

C'etait à en rire de mourir, à en rire de pleurerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant