chapitre 3 Nova

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Chapitre 3: Nova

Plutôt dans la journée

Je ne pense pas qu'aujourd'hui soit le jour où notre nouveau patron souhaite apparaitre.

Je pense que si il avait voulu être ici, il serait déjà arrivé la veille.

J'ai épluché le dossier de Mme Ros toute la nuit, à chercher les moindres détails qui pourraient aider à faire avancer l'enquête. Une chose s'est révélée intéressante, un véritable indice, il s'agit d'une empreinte qui n'a pas encore été présentée au juge. Donc, nous pourrions nous en servir à notre avantage, mais, pour en savoir plus, j'ai dû joindre la police. Le même schéma qu'hier, je ne suis pas l'avocate directe de Madame Ros, donc je ne peux pas recevoir cette information. La policière m'a envoyé sur les roses au moindre mot que j'ai prononcé, en ajoutant que « je n'ai pas le droit de divulguer cette information avec une personne autre que l'avocat de madame Ros.», avant de raccrocher. De nombreux efforts fichus en l'air, et des heures de sommeil aussi.

Au bureau, je n'ai rien de particulier à faire de plus. Les papiers de mon bureau sont classés et à jour -hormis celui de Mme Ros- et le bureau de Monsieur le-nouveau-patron est parfaitement en ordre. Les dossiers sont classés selon l'année et l'ordre alphabétique des différents clients, les stylos fonctionnent tous, il y a une rame de post-it dans le tiroir droit, ainsi qu'un petit bouquet de rose blanche en signe de Bienvenu dans l'entrée. Tout est fin prêt pour son arrivée et pour qu'il puisse commencer directement sans s'emmêler les pinceaux. Je veux qu'il soit dans les meilleures conditions, ce serait la pire des choses s'il contactait son oncle pour lui dire que je suis une incompétente.

Bon, plus personne ne requiert ma présence ici, je peux donc vaquer à mes occupations au moins le temps de cette matinée. Je passerai y jeter un oeil en fin de matinée pour m'assurer que tout va bien.

Aux alentours de neuf heures, je décide sortir pour faire quelques courses. Mon frigo commence à crier famine et puis le samedi a toujours été mon jour de course.

Depuis toujours.

J'enfile une veste légère, plus semblable à une étole poudrée, juste pour couvrir mes épaules et la partie de mon dos découverte par mon débardeur.

Ma liste en main, j'entre dans le super marché, les bons vieux néons qui vous rendent aveugles diffusent une lumière artificielle, les roues des cadis qui grincent sur le sol me sont de nouveau familier, les enfants qui pleurent parce que leurs parents ne veulent pas céder à leur caprice. Je soupir un bon coup et m'engage dans cette jungle urbaine en direction de l'allée centrale, tout droit vers le rayon des fruits et légumes.

Et hop, les pommes de terre, navet, poireau et autres aliments terreux atterrissent dans mon panier.

Ils ne sont pas de saison mais c'est ainsi que j'ai appris à manger, en me nourrissant avec des choses simples et faibles pour rester svelte.

« - La beauté d'une femme ne réside ni dans son coeur, ni dans sa tête, elle se trouve sur son corps. Le corps mince d'une femme attire le regard de l'homme.

Je suis à genoux, à même le sol de ma pièce, la tête vers le sol pour montrer mon respect.

Les mains posées sur mes genoux. Les paumes tournées vers lui.

Je suis prête à assouvir ses moindres demandes.

Il est là, juste au-dessus de moi. Me surplombant de toute sa hauteur. Seuls ses pieds s'offrent à moi, enfin plutôt ses bottes qui approchent et s'éloignent

Je ne lève pas le regard.

Je n'en ai pas le droit.

Il est mon maitre, et me défend de le regarder dans les yeux.

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