Le Temps

OS partie 1

TIC  TAC  TIC  TAC  TIC  TAC

Boum

Le temps

Tu étais mon meilleur ami et mon meilleur ennemi. Tu étais l'amour que je n'arrivais jamais à séduir.
Rien n'est plus complexe que toi.
J'avais tenté de t'attrapper mais sans jamais vraiment essayer. Tu me faisais peur autant que tu me fascinais. Je me détestais de t'aimer autant. J'entends les aiguilles tourner. Je t'entends me dire qu'on ne peut pas revenir en arrière. Que tout est entre tes mains et que tu es mon guide. J'ai compris que tu étais la réponse à bien des choses. Tu n'es ni bien, ni mal. Ni bon, ni mauvais. Tu n'appartiens à rien et pourtant tu es tout. Notre tout. Tu guéris, mais aussi tu blesses. Tu donnes la vie comme tu la reprends. Ce que j'aurais aimé te posséder et te garder pour moi. J'aurais aimer que tu me donnes tout ce que tu peux pour que je puisse profiter de chaque instant. Tu es le point commun de chaque être vivant. Tu es le lien qui nous lis. Je pense parfois aux gens que tu m'as pris et ceux que tu n'as pas voulu me donner et je t'en veux. Je n'ai jamais connu de chose autant controversé que toi. On ne te vois jamais et pourtant tu es toujours là quelque part. Tu étais mon imprévisible préféré. J'aurais tant voulu t'apprivoiser au lieu de te faire la guerre. Parfois, j'imaginais tes yeux, ton odeur. Je t'imaginais réel et puissant. Grâce à toi je découvre, je grandis, j'évolue mais je vieillis aussi. J'ai dansé et chanté, ris, étais émerveillé en ton honneur. J'ai adoré perdre du temps, j'ai adoré perdre du toi. Le monde est trop vaste, trop grand et je m'y perd pendant que toi tu enclenches le chronomètre. C'est une course contre la montre pour ne rien raté, pour tout vivre. Tu me rappelles constamment que tout est éphémère et que cette fragilité est la chose la plus précieuse que nous possédons. Il n'y a pas de règles, ni de mauvais pas. Il n'y a que des chemins qui se croisent un moment donné, un moment que tu as décidé. Tout ces gens qui se croisent, tout ces gens qui se lient en un instant seront ta décision. On a l'impression que tout dur mais d'un coup, tout s'accélère et c'est déjà la fin. Tu m'as mis des pansements en m'explicant que les cicatrices sont nécessaires, que chaque histoire est importante, et que le regret n'est pas une option.
Mais je ne t'ai pas écouté.
Tu files, passes et ne t'arrêtes pas.
Mais dans cette histoire, tu es celui qui décides alors où es-ce que tu vas m'emmener maintenant ? Es ce que je dois me mettre à courrir ou as-tu le temps de ralentir ? Avons-nous du temps, avons-nous du toi ? Ces derniers mois tu m'as porté, tu m'as ouvert un nouvelle univers mais je me suis débattu et j'ai fermé les yeux devant tout.
Tu ne mens peu être jamais, mais tu nous joues parfois des tours. J'aimes savoir que tu n'es pas fiable même si j'ai peur et ne te fais pas confiance.
Mais tout deviens précieux et dur avec toi, le passé, le présent, le futur. Tout ce mélange, comme une rencontre entre la lune et le soleil, une nuit chaude et une journée glaciale.
J'ai beau être attiré par toi mais je ne peux pas.
Tu ne pourras pas m'emmener avec toi car je préfère rester informé ici, au même moment. Tu ne pourras  pas non plus me porter dans l'inconnu, car j'en est bien trop peur. Tu peu me détester ou m'aimer, je n'en n'ai plus rien à faire.
Je ne veux plus qu'une seule chose, c'est que je puisse enfin vivre en étant moi même et avec les gens que j'ai perdu.
Partir pour mieux revenir.
Sauf que je ne suis pas partis
Et jamais, au grand jamais je ne pourrais me détacher de Fred Weasley.
Alors s'il te plaît, laisses moi, je ne veux plus avancer dans l'avenir.
Je veux simplement,
que tout s'arrête.

TIC  TAC  TIC  TAC  TIC  TAC

Boum

...

Allongé sur son lit, George ne bougeait pas.
Il était pourtant bien réveillé mais son corps restait inerte comme si toute ensemble de vie l'avait quitté. Il était sur le dos et regardait le plafond vierge. Quatre mois, cela faisait maintenant quatre mois que Fred Weasley était mort.