C'était en octobre, l'école avait déjà commencé depuis un mois et demi. J'avais commencé à parler à quelques étudiants de ma classe (oui je suis introverti et anti social). Ma professeure et responsable du programme, Guylaine Carrier, nous était arrivée avec un projet théâtral en collaboration avec le Théâtre des petites Lanternes que les étudiants pouvaient participer. Le déambulatoire de Rivière de lumières. Je me suis embarqué dans cette tradition sherbrookoise qui date déjà de quelques années. Ce grand déambulatoire est une grande marche animée par plusieurs artistes, de la musique, des lanternes, et bien sur nous les étudiants participants. On devait trouver nos costumes, quelles animations on allait faire et quels endroits on allait se positionner pour les faire. La première place que je suis allé avec ma gang c'est à côté de la Maison du cinéma. Nous étions habillés en vieux acteurs des années 50, et quand le déambulatoire pensa devant nous, nous fîmes une scène cocasse et dramatique pour bien nourrir le cliché des années 50. Ensuite je me suis dirigé vers la bibliothèque pour jouer avec deux autres de mes camarades des personnages masqués venus de contes. Vivre l'événement c'était vivre de la magie pour nous, mais pour les spectateurs. À la fin de cette expérience, la vie reprit son cours. Je n'ai pas eu de manifestation culturelle pendant un long moment, peu de choses m'allumaient pour le reste de ma session d'automne. Pendant la session d'hiver, j'ai décidé de joindre l'équipe d'improvisation du séminaire pour le tournoi RIASQ d'improvisation au cégep de Sherbrooke sans vraiment savoir dans quoi je m'embarquais. J'y ai vu un événement qui a su regrouper les amoureux de l'impro, j'y ai vu du talent à couper le souffle, et une variété de personnes qui se réunissaient tous pour une passion commune. Enfin, pour une équipe qui venait de naître, nous avions fini cinquième position sur douze, ce que nous considérions excellent. Nous étions fiers, et ça m'a permis de me rapprocher un peu plus de mes collègues de classe. Une dernière manifestation culturelle qui m'a vraiment marqué fut le visionnement de la pièce de théâtre Stallone lors de ma dernière session. Divisée en deux parties, une conférence par l'acteur principal Gabriel Cloutier-Tremblay suivit d'une histoire, l'expérience m'a fait beaucoup réfléchir sur le développement personnel que l'humain doit avoir, mais elle m'a aussi. De plus, elle m'a fait vivre beaucoup d'émotion, et fait aussi réfléchir sur une manière de voir la vie.
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Les chroniques de Benou: La peur immonde du Collégial
Non-FictionL'histoire d'un parcours collégial assez mémorable