Poèmes

ｉｍｍｅｕｂｌｅ

De toute ta hauteur tu surplombes la ville.

Gardien ô gratte-ciel qui illumine la nuit hostile.

Tu es le plus haut de cette cité des merveilles.

Connu de par ta taille et la ville que tu surveilles.
Aucune autre de ces mains n'est plus proche des cieux
Et toi tu les domines tel Zeus le roi des Dieux.
Et tous les sons qui animent le monde à tes pieds,
Ne ressemblent à rien qui puisse t'égaler.

Mais alors tu comprends un beau matin que malgré ta puissance,
Malgré ton pouvoir et malgré ta hauteur, le reste n'est que nuisance
Dont tu souhaiterais te débarrasser et fuir à ta façon.
Malheureusement ton corps de métal et de béton
Restera coincé là pour l'éternité. À moins qu'un,
De ceux que tu considères insecte, t'abattes demain.

Toute ta splendeur alors s'écrasera sur le sol
Ou sombrera dans le temps qui creuse la mémoire.
Le monde qui t'aimait tant t'oubliera à ton plus grand désespoir.
Tu ne seras plus qu'une vague architecture sombre et terne.
Cela, hélas, dépendra de l'Homme et de ses choix.
De ses choix qui peuvent écraser l'horizon ou bien agrandir les yeux de l'humanité ici-bas.
En attendant, profite de l'amour et de la gloire qui sont tiennes.
Attend lentement le temps et la fin de cette cité urbaine,
Au sommet de la ville de New York.