Chanson d'un loup qui hurle à la mort

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Le visage ternit par l'euphorie

Le cerveau ravagé par la folie,

Ma mère a encore fini la bouteille

Ça fait bien longtemps qu'elle n'est plus pareille.

Ce soir je ferais la même

En me répétant mille fois que je l'aime

Je regarderai les étoiles

Qui brillent autour de la lune pâle,

Toute la nuit passée sur le bord de la fenêtre,

A me demander pourquoi Dieu m'a fait naître,

Les yeux explosés chaque matin,

Je prend le bus l'air de rien,

Je leur fait à tous mon plus beau sourire,

S'ils savaient qu'au fond j'ai juste envie de mourir...

J'écoute tout les ragots du lycée,

Qui disent qu'une fille s'est fait baisée,

Ou que le garçon renfermé et timide

S'est suicidé la veille en sautant dans le vide.

J'encaisse les critiques,

J'essaie de paraître sympathique,

Au fond je suis blessée, dévastée !

Ce soir je vais encore me couper...

Je rentre tard, je suis épuisée

Mon frère commence déjà à gueuler

J'en ai plus rien à foutre,

Il pense vraiment que je l'écoute

Mais j'ai trop de pensées qui me traversent la tête

Pour l'entendre se prendre pour le maître.

Je m'allonge enfin dans mon lit,

L'horloge indique déjà plus de minuit,

Et alors je songe à rejoindre le paradis

Pour retrouver Tupac, Lilpeep, ou encore Avicii.



J'ai pour vocation d'aider les gens,

D'être celle à qui on donne des ordres tout le temps

La pauvre fille sans importance

Mais si je m'en vais, ils sombrent dans la démence.

Ils se servent de moi comme d'un défouloir

Ils évacuent toute leur haine,

Mais le soir je pleure seule dans le noir,

En pensant ne jamais trouver quelqu'un qui m'aime.

J'écoute, j'écoute, les gouttes, les gouttes,

Des larmes, qui tombent

Je baisse les armes, creuse ma tombe.

J'écoute, j'écoute, les gouttes, les gouttes,

Des larmes, qui tombent

Je baisse les armes, creuse ma tombe.



Ouais, je ne trouverais jamais personne,

J'attends juste que mon heure sonne.

Non je suis pas Post Malone,

J'écris pas de sons qui cartonnent,

Mais je continuerai toute ma vie à rédiger

Des textes, parce que je suis passionnée.

Je pose sur le papier toute mes blessures

En pensant que ça refermera mes plaies

Je ne m'impose aucune censure

Je raconte tout ce qui me plais.

J'ai le droit de dire que l'été dernier je me suis faite frappée,

Et décrire comment j'ai fini par saigner,

Tout ce que cela a causé

Avouer que je me suis même mutilée.

J'ai tellement coulé,

Ça fait des mois que je n'ai plus pied.

Les abysses m'attendrissent

Profondes et humides comme une matrice,

Je les rejoins,

Leur tend ma main.

Personne ne vient me sauver,

Parce que l'Homme est un enculé,

Égoïste et aveuglé,

L'argent et la gloire sont ses priorités.

Mon corps s'est tant refroidit,

Je me demande si je suis encore en vie,

Un vrai sourire illumine mon visage,

C'est un mauvais présage,

J'ai compris qu'aujourd'hui c'est fini,

Jamais je n'aurais ma place ici.



J'ai pour vocation d'aider les gens,

D'être celle a qui on donne des ordres tout le temps

La pauvre fille sans importance

Mais si je m'en vais, ils sombrent dans la démence.

Ils se servent de moi comme d'un défouloir

Ils évacuent toute leur haine,

Mais le soir je pleure seule dans le noir,

En pensant ne jamais trouver quelqu'un qui m'aime.

J'écoute, j'écoute, les gouttes, les gouttes,

Des larmes, qui tombent

Je baisse les armes, creuse ma tombe.

J'écoute, j'écoute, les gouttes, les gouttes,

Des larmes, qui tombent

Je baisse les armes, creuse ma tombe.



On est de plus en plus nombreux sur Terre,

Mais le monde est de moins en moins humain.

Et merde, putain

J'y comprends rien...



















Larme Du Coeur - Recueil De PoèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant