Chapitre 3

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Chapitre 3

— Si tu ne te dépêche pas, le bus va partir sans toi !

— Ça serait dommage, surtout qu'aujourd'hui beaucoup de gens comptent sur toi.

J'ouvre les yeux avant que le réveil ne sonne et j'entends du bruit en bas alors je descends et je retrouve ma famille déjà debout.

— Tu t'es levé vachement tôt. Viens prendre ton petit déjeuner avec nous.

— J'arrive.

Je m'installe à leur côté et commence à manger mes céréales. Je sens leurs regards sur moi, à se regarder, puis ils me disent :

— Où en es-tu pour le sport ? Vu qu'ils ont dit à l'inscription qu'il y a plusieurs clubs, tu t'es inscrit auquel ?

— Aucun ne m'intéresse.

— Apparemment, le club de natation est réputé. Tu es allé voir ?

— Oui, mais ils ne sont que là pour se laver les yeux, alors sans façon. De toute manière, ma prof m'a dit que je pouvais le lui rendre, à la fin de la semaine, conclus-je en me levant et partant.

Je crus l'entendre un peu râler avant de remonter chercher mon sac, mais tant pis. Vu que je suis parti sans mon repas de midi, je m'arrête dans une boulangerie près du lycée ; j'en ai entendu beaucoup de bien. J'achète un sandwich et en sortant de l'établissement, je me retrouve face à Nathan qui est gêné et surpris, il me lâche un :

— Salut ! Toi aussi tu achètes aussi dans cette boulangerie ? demande-t-il un grand sourire sur les lèvres.

— Ça ne se voit pas ? dis-je en montrant mon sandwich, puis je reprends ma route aussitôt.

J'aperçus encore une fois Nathan me regarder avec un air attristé, mais je continue mon chemin sans m'en soucier. Une fois dans l'enceinte du lycée, je m'adosse contre le mur de la salle de classe, attendant patiemment que la sonnerie retentisse. Rien d'intéressant ne se passe durant la matinée mise à part, ma prof qui me rappelle constamment de lui rendre ma fiche de vœux. À la pause déjeuner, je monte directement sur le toit en pensant qu'aujourd'hui personne ne va me gêner.

Je croque dans mon jambon-emmental et les souvenirs de la mauvaise journée d'hier refont surface, mais par chance le sandwich est aussi bon que ce que l'on en dit. Et mélangé à cette ambiance calme et paisible, je ne peux qu'oublier ces rabat-joie ! Au moment où je pense ça, la porte s'ouvre à grand fracas. J'ai complètement oublié que quelqu'un d'autre connait cet endroit.

— C'est devenu ta seconde maison ? lance une voix qui m'est familière en rigolant.

Je prie pour ne pas que ça soit la personne dont je pense. Je me retourne et je la vois... L'une des personnes que je ne veux pas voir.

— Pourquoi, de toutes les personnes de ce lycée, c'est toi qui pousse cette porte ? lancé-je d'un ton énervé.

— Sympa, l'accueil. Sache que moi non plus je ne suis pas ravi. Je pensais m'installer et manger en paix, mais vu que tu es là, je peux oublier cette idée, réplique-t-elle d'un ton provocateur.

Je pense que ça ne va pas le faire. Elle vient squatter mon coin et me provoque. Comment peut-elle pourrir cette ambiance apaisante rien qu'avec sa présence ?

Le temps que je réfléchisse à la situation, elle s'est déjà installée et commence à manger.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Bah je mange, ça ne se voit pas, déclare-t-elle en croquant dans son déjeuner.

— Va manger ailleurs, tu gâches ma pause !

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