Introspection

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Cela faisait plus d'une heure que j'y étais et tout comme moi, d'autre personne commençaient à s'impatienter.
C'était très difficile d'obtenir un rendez-vous, avec ce commandant en particulier.
Voyez vous, dans mon ancien régiment, j'en avais pour 10 min, avec ou sans rendez-vous.

Ici, je doute que ces blessés ai eu le temps de prendre un rendez-vous... Je doute même qu'ils aient l'habitude de venir.

J'avais l'impression que l'attente était sans fin, chacun savait (à sa façon) qu'il était foutu.
Les heures passaient et ils pouvaient (tout comme moi) mourir en quelques minutes.

Bien sûr, lorsque l'ont vient pour le commandant, on est sur le chemin d'une mort imminente.
Qu'elle soit mentale, physique, psychique...
Si je suis venu moi, c'est pour cette infection dont j'ai appris l'existence il y a trois jours.
J'ai besoin de savoir si elle est curable.
Je pense bien que si un homme est capable de le supporter, un femme en est capable elle aussi.
Après tout, j'étais la seule fautive dans tout ça non ?
Bien évidemment, il n'y a pas de questions à se poser, c'était ma faute.
Pourquoi diable ne me suis-je pas interposée entre cette décision et moi ? 
Pourquoi diable mon chef n'a pas su me dire non... ?

En pensant à ce jour, des larmes me montèrent aux yeux, sans que je puisse les contrôler.

La création d'un être vivant s'entame seule.

Interne.

Il veut se développer là, où on ne l'attendait pas. Là où on ne le vois pas.

Cela a commencé il y a bien deux semaines.
Et cela fait 3 jours que je le sais.

Ce n'est pas vraiment une surprise. Si je ne m'étais pas aventurée en ces lieux défendus, il en aurait été autrement.

J'en parle, même si cette expérience ne va aboutir qu'au stade de néant, j'en parle.

Parce que j'ai toujours relayée tout ce qui m'arrivait sur ce journal de bord, et ce, chaque jour, depuis le début de cette expédition.

Ils ne m'avaient pas dit que cela risquerait de m'atteindre, ils le savaient pourtant et... c'est bien pour cela qu'ils me donnent cette illusion, choisir ce que je veux faire.
De toute les façons, je n'ai pas vraiment le choix.

Oui, car ma décision est belle et bien prise.
Je veux l'extraire.
Avant même sa conception, en regardant d'autres films et séries SF, je me disais tout bas "si cela m'arrive, plutôt mourir d'une infection à l'harakiri que garder un monstre en moi"...
Comme si je savais qu'un jour, il allait m'arriver la même chose, sans tarder.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 24, 2022 ⏰

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L'aliéné (ou appelez moi Ripley )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant