Juillet

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Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive, ces moments d'absence qui m'emporte je ne sais où, ils sont également de plus en plus fréquent au travail. Et oui, la raison est que c'est ici, dans le bar où je travail en temps que serveuse que je l'ai rencontrée.

C'était il y a maintenant presque 2 ans, en plein mois de juillet, la période où le bar est le plus bondé, envahi par les étudiants ou les jeunes travailleurs qui ne peuvent pas encore partir en vacances, ils viennent histoire de se changer les idées sur la pauvre vie pourrie qu'ils doivent passer ou pour oublier leur dernier amour. Elle était assise sur la banquette du fond regardant vers la bai vitrée qui était à son opposé. Tout de suite des tonnes de questions pressaient déjà dans ma tête, nous sommes un bar convivial de quartier où presque tout le monde se connaît, il est alors rare de voir des nouveaux clients, ce sont souvent des habitués qui amènent de nouvelles tête, mais personne ne passe les grandes portes battantes en bois sombre seule, encore moi ce genre de personne. Effectivement, elle était habillé d'un bustier blanc, d'une jupe crayon en cuir noir et d'une grande paire de talons aiguilles rouge. Alors qu'elle s'était concentrée à écrire sur son petit ordinateur portable tout en croisant et décroisant les jambes tout avec élégance, je ne pouvais m'empêcher de la regarder, jusqu'à ce que Joe, mon patron et propriétaire du bar me fit remarquer d'une tape sur l'épaule que je n'étais pas encore partie chercher sa commande. Le temps de reprendre mes esprits je pris mon calepin et mon stylo qui se trouvaient dans la poche centrale de mon tablier et m'approcha d'elle.

-'' Bonsoir, puis-je prendre votre commande ?''

Elle n'avait au premier coup d'œil, pas l'air ravis de se faire déranger, mais elle finit par me lancer un grand sourire tout en se tournant vers moi et lança d'une voix assurée :

-'' Oui bien entendu excusez-moi, je vais vous prendre un whisky, Jack Daniel si vous avez.''

-'' Vous le voulez avec du Coca, ou autre chose ?''

-'' Non.''

Répondit-elle d'un ton sec et reprit après un instant avec un voix plus décontractée.

-'' Pur, cela m'ira s'il-vous-plaît.''

J'esquissai surprise de la commande, il est rare pour une femme de boire un whisky pur mais bon.

-'' Bien, je vous apporte cela dans un instant.''

Je retourna alors au bar pour donner la commande à Joe qui n'eut aucune peine à préparer et déposa le verre sur un plateau et me le passa pour que j'aille remettre la commande. Je rangea alors mon calepin et mon stylo dans ma poche et saisi le plateau et repris la direction de la table du fond.

Je déposa le verre en face d'elle, le seul son que l'on pouvait entendre était le bruit des glaçons qui s'entrechoquaient, la musique n'étant pas encore lancé, elle leva la tête une fois sortit de son ordinateur, toujours le regard neutre elle glissa dans mes main un billet de vingt euro plié en deux. Je commença à chercher la monnaie quand elle me coupa en posant sa main sur les miennes.

-'' Non, gardez la monnaie mademoiselle, il s'agit de votre pourboire, j'irais payer mon verre

en partant''

Surprise par la somme inhabituelle qu'elle me tendit, je ne fit que sourire avant de lui répondre.

-''Merci beaucoup, mais ne vous sentez pas obligé, c'est une grande somme pour un simple verre.''

Elle bu d'une traite son verre, ne répondit pas et m'ignora, elle reprit son sac se trouvant à ses pieds, referma son ordinateur et le plaça avec soin dans son sac en cuir brun et se leva, surprise je m'écarta de son chemin et la regarda marcher avec assurance vers le comptoir où elle paya comme elle avait dit plus tôt son verre et sortit du bar.

Le reste de la soirée fût étonnement calme, ou était-ce seulement moi qui trouvais le bar vide avec ce qui c'était passé deux heures auparavant. Je fini mon service et rentra chez moi après avoir récupéré mes différents pourboires de la journée dans mon tablier, sauf celui de cette fille, il était resté dans la poche de mon jean. Je m'affala dans le simple canapé noir qui trôna au milieu de mon salon et sortis le billet qui me semblais épais entre mes doigts. En effet après inspection, une petite note était glissé dans le billet plié en deux, dessus était marqué un numéro.

Ma RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant