Interrogations

13 1 0
                                    


Je restais perplexe, pourquoi m'aurait-elle laissé son numéro, est-ce par ce que je l'intéresse... J'enlevai cette idée grotesque de mon esprit, comment une fille de son genre pourrait être intéressée par une fille comme moi, une simple serveuse dans un bar du coin.

Je décida enfin de quitter mon canapé et alla allumer le jet de la douche pour réchauffer la pièce blanche et froide, le temps d'aller chercher mon pyjama dans la chambre qui se trouve au fond du couloir, un simple pyjama noir, un débardeur avec de la dentelle blanche sur le décolleté plongeant et un short également noir où l'on retrouve également la dentelle sur les extrémités du short par où sorte mes cuisses bien trop blanche pour un mois de juillet. Je retourne enfin dans la petite salle de bain entièrement embuée par la chaleur du jet, me déshabille et glisse enfin sous l'eau chaude du pommeau qui me fait tressaillir sous la chaleur. L'eau chaude ondulant le long de mes épaules, glissant le long de ma poitrine, parcourant mes hanches, me fait oublier pour quelques instants cette fille.

Je sors enfin de la baignoire et ouvre la porte pour laisser échapper la buée afin de récupérer mon miroir, je me regarde mon reflet de longues minutes, inspectant mes nombreux piercings et tatouages, les mains posées de chaque coté de l'évier penché un peu en avant. Je soupira et me redressa pour enfiler mon pyjama sans prendre le réel temps de me sécher, je n'ai pas la tête à faire les choses bien aujourd'hui, j'éteins la lumière et quitte la pièce, je vérifie que la porte est bien fermé à clef et vais me glisser sous les draps, j'ai toujours étais du genre frileuse, même l'été je dors couverte. Il ne fut que quelques minutes pour me laisser porter dans les bras de Morphée.

Je me réveil seule dans les alentours de 10h, aujourd'hui nous sommes lundi et c'est là que pour moi commence mon week-end, c'est un avantage pour moi, comme tout le monde travail je me retrouve plus tranquille si je dois sortir faire des courses ou de temps en temps les magasins, n'ayant pas réellement d'amis je ne trouve pas cela nécessaire d'avoir mon vendredi ou samedi pour sortir.

Je m'extirpe tant bien que mal de mon lit et pars dans la cuisine préparer un café et deux tartines couvertes de beurre demi-sel et m'installe jambes recroquevillés entre mes bras en face de la fenêtre de la cuisine qui donne sur la rue habituellement passante et allume une cigarette que je fume à peine laissant tomber les cendres sur le carrelage gris sans m'en apercevoir. Mon petit déjeuné terminer je ramasse les cendres au sol et met ma tasse, mon assiette et mon couteau dans l'évier de la cuisine, je ferais la vaisselle plus tard.

Je tourne en rond jusqu'à midi entre la télé, mon lit et mes pensées, est ce que je devrais l'appeler ? Je décide enfin après avoir entendu le son des cloches de l'église annonçant midi de me préparer et de sortir pour me changer les idées mais également faire quelques courses, car mon frigo se vide plus vite que je ne le remplis. Je me maquille et enfile une combi-short blanche à décolleté en V avec des fleurs, laissant apparaître les tatouages de mes bras et de ma nuque, mais également celui de ma cuisse droite et de ma cheville gauche, et avec ça j'enfile et paire de Vans blanches et décide d'aller au Super U à trente minutes de marche de chez moi.

Ma RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant