Quel monde à une clé?

Ecole

Chapitre 1: TOM

Il est sept heures et mon putain de téléphone sonne. Eminem me hurle dans les oreilles qu'il est l'heure de me lever. J'ai pas envie, pas envie de retrouver tous ses crétins, pas envie d'apprendre juste ce que sont veut bien nous dire. J'en ai plus que marre du lycée. Mais une seule personne me donne encore envie de me lever et de bouger mon cul. Laura. Vous avez tous une Laura dans votre classe ou dans votre lycée. Une fille que vous aimez en secret et ce secret il reste dans votre jardin. Vous ne le partagez pas, vous le cultivez au cours de ses trois ans. Trois ans qui seraient bien trop long sans ça. Cette année je me suis dit que je lui dirais. Je lui dirais que ça fait trois ans que je l'aime, que je la veux. Je me suis déjà dis ça l'année dernière mais celle la je sais que c'est la bonne, je lui dirais vendredi. Je suis convaincue dans ma tête même mieux, je suis déterminé. Ras le bol de jouer le rôle de troisième roue du carrosse et d'ôter au second plan. Avec toutes mes pensées philosophique je suis en retard. Je me félicite-moi même

- bravo, bravo bien joué en retard maintenant, il manquait plus que ça pour terminer ton palmarès de mauvais élève.

Du coup pour rattraper ce retard, je ne prendrais pas de douche. Sauter le petit-dej c'est ce que tout le monde feraient. Parce que les gens préféraient prendre une douche, se pomponner. Ils passent beaucoup trop de temps dans leur salle de bain, ou à la gym mais pas assez dans la cuisine à manger. Ce foutu culte du corps, un corps que personne ne peut avoir normalement, un corps Surtout le

Petit-dej bordel, en plus d'être le mythe du repas le plus important de la journée c'est surtout mon préféré, le plus silencieux, le plus délicieux.

Je saute dans le premier jean que j'attrape et pareil pour le tee-shirt étonnamment sa donne quelque chose de plutôt bien, entre l'artiste branché et le grunge. Je me regarde dans le miroir, passe ma main dans mes cheveux pour les coiffer, en tout cas essayer et je file vers la cuisine déjà de la musique dans les oreilles. Les gestes que je fais sont mécaniques, je suis en mode pilotage automatique. Je mets deux tranches de pain dans le toasteur et me sert un grand bon de céréales. Le matin ce n'est pas mon repas le plus sein de la journée. Mais bon il faut bien se faire plaisir. Je prends mes toast et les tartines de chocolats pour engloutir ce festin en un rien de temps. À peine lever Naja arrive, Naja c'est notre robot de ménage, c'est vraiment flippant ses trucs mais on finit par si habituer. Avec ce repas express je me suis remis dans les temps et c'est pas le moment de papillonner sur la nature qui se réveille en chemin. Je claque la porte et renfonce encore un peu plus mes Eecouteurs dans mes oreilles, le rythme bas dans ma tête comme dans mes tempes. La tête baissée je tiens ma parole et ne m'attarde pas sur la végétation en éveil. Depuis toujours les réveils matinaux me passionnent voir tout cet écosystème se réveiller et s'activer c'est impressionnant. Comme regarder de haut les bouches de métros aux heures de pointes quand la fourmilière humaine et la plus active.

Il est huit heures cinquante je suis à l'heure à l'heure pile mais à l'heure. Je passe le portail et je la vois elle est juste là. Elle parle, comme toujours. Et je me dirige vers elle pour lui dire bonjour et pour parler de l'exposer que nous avons à faire pour le cours d'art. En la voyant tout devient calme en moi comme si une énorme vague avait enlevé toute ma colère. En me voyant elle me saute dessus et mettre par la manche, elle me presse pour ne pas arriver en retard.

Chapitre 2: LAURA

Comme chaque matin au saut du lit. Je mets mes chaussures prend mes clés, mes écouteurs et mon téléphone et pars courir. Je cours quand il fait encore nuit, entre chien et loup comme on dit. L'atmosphère est hostile mais les levers de soleils sont tellement beaux. J'ai rarement vue quelque choses d'aussi beau dans ma vie. Et surtout quelque chose qui change toujours je n'ai pas vue le même deux fois. Et j'adore ça. Sur le chemin du retour je me mets à penser à Friedrich, Monet ou van Gogh qui ont tous peint des couchers de soleil mais jamais de lever. C'est bizarre de ne jamais perdre l'aube. L'aube c'est le renouveau, c'est poétique - réfléchis c'est même pour ça que Rimbaud en a fait un poème parce que c'est poétique.

Cette observation me laisse perspicace. Il faudrait que je cherche la raison de cette absence d'illustration. Je pourrai proposer ça comme thème d'exposer à Tom pour notre exposé en art. Ce devrait lui plaire, de toute façon il est tellement gentil qu'il n'osera pas me dire non. Il est vraiment gentil avec moi en plus je le comprends. Il veut devenir artiste et moi critique dans un magazine d'art. Nos monde se touches ils s'entrelacent.

En rentrant je prends ma douche en réfléchissant à ce que je vais bien pourvoir mettre aujourd'hui. Je crois que c'est un des plus gros dilemmes de ma vie. Pourtant ce n'est pas comme si je n'avais rien à me mettre sur le dos mais c'est toujours la même rengaine. Je sors de la douche ouvre mon dressing et reste assise devant en serviette jusqu'à avoir froid et surtout être bien en retard. Ce matin ne change pas de la monotonie des autres et je ne change pas ma routine. Tout ça pour finir un jeans basket. Des fois je me dis que mes choix cornéliens sont franchement nuls.

En tout cas mes baskets au pied je descends vers la salle à manger ou le robot de mère nous a préparé un bon petit déjeuner. Pourtant depuis quelques jours je n'y touche presque pas. Ce qui lui fait dire que je deviens anorexique et que ce sera mon problème et que blablabla, au bout de cinq minutes de remontrance je suis parties dans ma tête. Mon cerveau bouillon d'idées d'articles et de plan de carrière et de la meilleure façon de les réaliser.

Une fois que cette petite leçon de morale est terminé je peu enfin aller chercher mon sac et attendre que le bus vienne me chercher. J'arrive finalement en avance et je croise tout un tas de gens à qui je commence à parler de toutes les banalités que l'on peut échanger quand on est au lycée. Puis je croise son regard il est arrivé sur le gong comme d'habitude. J'en profite donc pour m'exclure de cette conversation pour lui sauter dessus. En le tirant par la manche pour le faire avancer je lui raconte mon idée de projet pour notre cours d'art.

Une étude sur le pourquoi dû peu de lever de soleil dans l'art au profit des couchers de soleil. Je lui dis que c'est un vrai scandale et il se met à rire. Je déteste que l'on rit de moi. Mais la c'est différent.Je sais que son rire n'est pas méchant, juste enfantin. Et en voyant que ça le fait rire j'en rajoute toujours un peu plus. Et son fou rire continue jusqu'à la porte de notre cours de maths. - des maths sérieux qui a rendu cette matière obligatoire. De toute façon on s'est tous qu'après la cinquième grand max ce que l'on nous fait faire et inutile.

Mais bon fichu pour fichue je franchis le pas de la porte et lâche un bonjour, suivi d'un faut sourire qui en énerverai plus d'un.

Chapitre 3: TOM

Ce matin en débarquant Laura avait encore une super idée en tête. Une idée sur les couchers et les levers de soleil. Elle me fait mourir de rire surtout qu'elle en rajoute exprès et je le sais. Je n'ai pas pu lui dire non j'ai dit oui pour son thème. Et en plus elle veut que je peigne pour l'exposé elle m'a vendu ça comme une façon de laisser cours à mon imagination et de m'exprimer. Je veux bien m'exprimer mais de l'à montrer mon expression à tout le monde. Je ne sais pas ce quelle pense sur ma confiance en moi mais visiblement celle que je renvoie et bien plus forte que celle que je ressens. En levant la tête je vois le prof de maths au-dessus de moi. Il me regarde avec un air supérieur mais en même temps un regard tellement bête que je ne peux pas ne pas esquisser un sourire narquois. Qui me vaut de passer au tableau. La je suis vraiment dans la merde je sais même pas le numéro de l'exercice mais heureusement pour moi le rang derrière lui n'était pas absorber par angoisses et me passe son exo.