Crétin Fini (Tome 2) [Drago Malefoy]

Chapitre 6

Je me réveille plus que déterminée dans ma chambre d'hôtel ! La neige est tombée toute la nuit et le soleil brille dans le ciel. Le paysage est magnifique. La journée parfaite pour booster le destin et rencontrer Drago « par hasard » dans la ville. Je suis poster devant ma fenêtre à attendre qu'il sorte de chez lui. Ce n'est que vers quatorze heures qu'il daigne enfin passer la porte. Je me précipite sous ma cape et sors de l'hôtel. Il se dirige vers la patinoire et abandonne ses chaussures de neige contre des patins. Pourquoi pas ? Je suis vraiment nulle mais au moins si je tombe il me remarquera.

Une fois sur la glace je manque de tomber toute les cinq secondes. Heureusement je reste près du bord, je ne suis pas folle non plus ! Mais il y a bien un moment où j'ai beau essayer de me rattraper, je me retrouve les fesses sur l'eau gelée. Le froid du sol me rappelle la maison de la Grand-mère de Drago, mais très vite cette pensée s'éloigne lorsqu'une main se tend vers moi et que mes yeux croisent les siens. 

Drago : Besoin d'aide ? 

Je souris en attrapant sa main. Il m'aide à me relever et je m'accroche tout de suite au mur.

Moi : Merci. Je crois que le patin à glace ce n'est pas pour moi...

Drago : Mais si, il faut juste que tu apprennes. Tiens, suis moi.

Il me tend de nouveau la main pour m'emmener sur la glace. Je tente de me concentrer mais mon cœur ne voit que le contact entre nos deux mains. Ça me rappelle nos séances de Quidditch lorsqu'il m'a apprit à voler. Je retiens une larme et essaye de me concentrer sur le moment présent. Il m'explique alors quoi faire avec mes pieds, mes genoux et mon dos pour ne pas tomber. J'avoue que mon balai me manque, finalement le patinage est plus dur que de voler !

Drago : Au faite je ne sais même pas comment tu t'appelle ?

Moi : Carrie.

Il me sourit et accélère un peu. Je sens mes jambes se crisper automatiquement et mes doigts se referment plus fort sur son gants. Après un bon quart d'heure ses joues sont devenues rouges par le froid.

Drago : Tes lèvres deviennent bleues, on devrait aller boire quelques chose de chaud.

Encore une fois, les souvenirs m'assaillent de partout. La dernière fois que mes lèvres devenaient bleues, nous étions sur nos balais sous la neige. Il me demandait de l'accompagner au bal et nous nous sommes embrasser. Je me mors la lèvre pour contenir l'émotion tendit qu'il me tire vers la sortie.

Il commande un café et je prend un chocolat chaud. La chaleur de ma tasse sur mes mains me réchauffe tout le corps. Je prend une gorgée et je sens alors tout mes organes se réchauffer. Seul mon cœur est resté chaud durant cette dernière heure.

Moi : Tu as refais ton cauchemar cette nuit ?

Drago : Non. J'en ai fait un autre.

Moi : A oui ? Quoi cette fois ?

Ses yeux se baissent sur le sol. Il est mal à l'aise. Je n'ai tellement pas l'habitude de le voir baisser les yeux que j'ai un pincement au cœur, j'espère qu'il redeviendra celui qu'il est vraiment.

Drago : Heu... En faite tu étais dedans. C'était assez bizarre.

Quoi ? Il a rêvé de moi ? Raconte moi je veux savoir si c'est un rêve ou un souvenir !

Drago : Tu... tu voulais plus me parler. Je sais pas trop pourquoi mais du jour au lendemain tu ne voulais plus m'adresser la parole, et comme ça pendant des années. Ça me rendais malade mais j'osais pas venir te voir, je voulais pas que tu me déteste encore plus. Alors je t'observais mais jamais je n'ai réussis à te parler.

Ça ressemble plus à un souvenir vague du moment où nous étions fâchés lorsque nous pensions que nous étions cousins.

Moi : C'est bizarre oui. Tu devais vraiment être un crétin pour que j'arrête de te parler.

Peut être que ce mot va le faire se rappeler de quelque chose ? Il y a comme une lueurs dans ses yeux, un soupons de gris, mais elle disparaît aussitôt.

Drago : Peut être. Pourtant c'est pas mon genre.

Oh si c'est ton genre ! Le genre du vrai toi ça je peux te le dire. Le vrai toi est un crétin fini et c'est d'ailleurs probablement pour ça que je l'aime en dehors de notre lien.

Moi : Je sais pas. On y retourne ?

On se dirige de nouveau sur la glace où j'essaye de patiner toute seule. Il m'arrive de me rattraper à son bras, mais je me débrouille plutôt pas mal. Jusqu'à ce qu'une folle me fonce dessus et me face tomber et glisser sur plusieurs mètres. Je m'assois, et essaye de contenir mes larmes, ma cheville me fait extrêmement mal.

Je serre les dents et me décale sur les fesses pour ne pas gêner les autres. La fille, elle, est partie sans rien dire. Mon écharpe c'est défaite dans ma chute et le froid s'engouffre dans ma gorge. Je porte la main à mon coup pour la remettre, lorsque je m'aperçois que mon collier n'y est plus. Je sens mon cœur s'accélérer, il est hors de question que je le perde une nouvelle fois. Je cherche tout autour de moi et le trouve au bord de la piste. Drago s'avance justement vers mon collier, il a dû le voir se détacher pendant ma chute. Il est dos à moi lorsqu'il le ramasse. Alors que la boule s'ouvre à son contact, il reste immobile, sans bouger, pendant presque une minute.

J'attend, mon cœur s'accélère encore, est-ce que mon collier lui rappelle quelque chose ?

Il finit par se retourner vers moi très lentement. Ses yeux se plantent dans les miens et je la remarque alors. Cette couleur grise qui se mélange au bleu de ces iris. Cette assurance qui se dégage de lui. Cette lueur qui brille dans ses yeux. Et une larme, au coin de l'œil.

Drago : Carrie.

Je prend une grande respiration, est-ce que c'est ce que je crois ? Est-ce qu'il est redevenu lui-même ? Est-ce que mon collier était la clef pour lui faire retrouver la mémoire ?

Il s'avance vers moi en glissant.

Moi : Je crois que j'ai une entorse au niveau de la cheville.

Il se moque de ce que je peux lui dire. Il m'aide à me relever, son regard toujours encré dans le mien, et me soutiens pour que je reste debout.

Drago : Je sais qui tu es. Je me souviens. Je t'aime.

Il plaque alors ses lèvres sur les miennes et enflamme tout mon corps. C'est lui.