Ghazal céleste

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Firdaws de l'alchimie,
Où l'esprit se compose,
Où le cœur se parfume,
Apprenant à la gnose,

Ô pléiade sans fin à la prose,
Mystère éperdu à l'osmose,
Ô échanson vient, verses,
Buvons jusqu'à la lie le calice,

À toi est destiné ce poème,
Au soleil crépusculaire, avec toi je me meure,
Quelques parts, ce désert, oublié sans heure,
Au pied de ce cénotaphe à la tristesse noème,

Ici se compose la dernière prose,
Près de ton cœur ces limbes de roses,
Me rappellent combien je t'aime,
Ciel des amours, fracas de mon âme.

Tu es la perle de mon être,
Là où mon regard se pose,
Je te vois-là au pied de l'arbre,
Là où mon touché ose,
Je te sens-là sous la terre,

Et c'est ma poitrine qui se serre,
Et c'est mes yeux qui se déversent,
Sur ces feuilles rongées par mes vers,
De cette ode à la folie qui me presse,
Ô ghazal céleste, ici mon jihad pleure.

Nefsawi

La prose du coeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant