Je ne sais pas pourquoi il a fait ça mais je devais sans aucun doute être rouge, aussi rouge que le ruban de ce beau masque.
Noah était bel et bien mon Cendrillon et si je devais être le prince de cette histoire, je voulais l'aider. Je voudrais qu'il puisse ne plus se servir de sa carapace froide pour cacher son mal être et être le gentil garçon avec qui j'ai dansé et parlé toute une soirée. Et pour cela, je savais exactement ce que j'allais faire.
Je me relevais du sol, mis le masque dans mon sac et quitta le lycée avec mon téléphone en main. Je regardais les Pages Jaunes et appela la seule personne qui pourra tout changer.
Une semaine plus tard, j'avais réussi à avoir rendez-vous avec le seul homme qui puisse m'aider. Le père de Noah. En parlant de ce dernier, il était distant. On n'a jamais vraiment été proche à part à la soirée et quand le l'ai démasqué mais là il évitait mon regard comme si ça le gênait et quand je le surprenais à me fixer il rougissait en détournant son regard.
Vers dix-huit heures, j'arrivais devant la grande maison de chez Noah et sonnai. Je dis à travers l'interphone que je venais pour mon rendez-vous avec M.Drennan, le père de Noah, et quelqu'un vint m'ouvrir et me conduire devant le bureau de l'homme. Dans le hall, je pus apercevoir Noah qui fut surpris de me voir ici et surtout à deux doigts de rentrer dans le bureau de son paternel. D'ailleurs, ce dernier m'accueillit et me fit m'asseoir en face de lui à son bureau.
- Bonjour mademoiselle. Que puis-je bien faire pour vous ? Il parait que c'était urgent.
- En effet, c'est très urgent. Monsieur, je suis venu vous parler de votre fils.
Il fut d'abord surpris mais en voyant mon expression qui se voulait la plus grave possible, il s'enfonça un peu plus dans son siège et m'écouta. Je lui racontais tout ce que je savais et ce que j'avais moi-même pu constater à propos de son fils et des actes de sa femme. Il m'écouta attentivement et au fur et à mesure que j'avançais dans mon récit, je vis une déchirure dans son regard. C'est à partir de là que je sus qu'il allait m'aider.
En effet, à peine quelques jours plus tard, tout le monde, enfin presque, savait que le père de Noah s'était séparé de sa femme et l'avait fait partir de chez lui. Sa maison était devenue plus calme et respirable. Les deux petites diablesses étaient parties avec leur mère et Noah respirait enfin. Il revivait et ça se voyait. Il reparlait à tout le monde et souriait. Il ne savait pas que j'étais allée voir son père pour tout lui dire. Il ne savait même pas que je savais tout et je ne comptais pas lui dire. Le voir enfin heureux et lui-même me suffisait amplement. J'étais heureuse pour lui.
Je me dirigeai pour la énième fois vers la salle de biologie et comme si le destin s'amusait avec moi, je rentrais dans quelqu'un. Mais pas n'importe qui. Je lui rentrai dedans comme il y a quelques mois. Mais cette fois c'était différent. Il souriait, ce qui me fit sourire moi aussi, et au lieu de simplement me laisser partir, il lâcha un petit rire et me prit dans ses bras.
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La fin est proche les enfants, la fin est proche !
Margot xx
