l'amour pâtissier

La préparation du départ

Maxime est resté dormir chez Juliette. Malgré les interdictions de David, les deux jeunes gens ont dormi dans le même lit, c'est-à-dire celui de Juliette. 

Cette dernière se réveille avant Maxime. Elle reste à le regarder pendant cinq minutes avant que celui-ci ne bouge. Il se retourne pour faire face à la brune. Il ouvre les yeux après avoir cligné des paupières quelques fois. Le jeune homme sourit et caresse la joue de sa petite-amie. 

- Salut toi. 

- Salut mon cœur. Tu as bien dormi ? 

- Bien oui. Ça fait longtemps que tu me regardes ? 

Juliette secoue la tête négativement. 

- Cinq minutes à peu près. Mais tu es tellement mignon quand tu dors. Je veux pouvoir voir ce tableau tous les matins. 

Maxime lâche un petit rire.  

- Moi je suis mignon ? Mais si c'est comme ça, toi tu es superbe. 

Juliette rougit et se cache sous les couvertures. Maxime rie aux éclats et plonge sous la couverture pour la regarder. 

- Et toi aussi tu es mignonne quand tu rougis. 

- Je ne rougis pas, je n'ai aucune raison de rougir. 

Maxime l'attire contre lui et lui fait un bisou sur le nez.

- T'es vraiment trop mignonne ma chérie. 

Juliette sourit et l'embrasse tendrement avant de sortir du lit en passant au dessus de Maxime pour descendre de sa mezzanine. Elle finit de descendre l'échelle et ouvre son dressing pour chercher ses habits du jour. 

- Au fait, tu n'as pas oublié ce que je t'ai dis hier. 

Maxime la regarde en se penchant.

- A quel sujet ? 

- Au sujet de mon départ. 

- Juliette, tu ne vas pas vraiment partir d'ici sans rien dire à ton père. Après il ne faudra pas s'étonner qu'il ne veuille pas partir sans toi et il va nous faire des histoires à moi et ma mère. 

- Ecoute Maxime, je connais mon père. Si je ne lui fais pas comprendre clairement qu'il n'a plus d'influence sur moi, il ne me laissera jamais tranquille. Tu peux le comprendre ça ? 

Maxime la regarde et soupire longuement. 

- D'accord, je t'emmène chez moi après les cours. Mais tu...

Il fût couper par Juliette qui venait de l'embrasser. 

- Merci mon cœur, je savais que je pouvais compter sur toi. 

La jeune fille sourit de toutes ses dents et retourne à sa préparation. 

- Donc je finis ma phrase. Tu devras revenir ici pour prendre des affaires parce que je n'ai pas d'affaires de fille de ton âge chez moi. 

- T'inquiète pas, je reviendrais ici ce soir mais assez tard pour que mon père ne m'embête pas mais pas trop tard pour ensuite retourner chez toi. Je prendrais toutes mes affaires de cours pour faire croire à mon père que je vais vraiment vivre chez toi et qu'il peut partir sans moi. Et une fois qu'il sera parti, je reviendrais ici pour vivre tranquillement. 

Maxime descend à son tour du lit et al rejoint devant le miroir. 

- Tu sais que tu vas lui briser le cœur ? 

- Il m'a assez fait subir son emprise pour que je puisse me soucier de ça tu sais. Quand ma mère est parti, il n'a rien fait pour la garder près de lui. Et je lui en veux à elle aussi parce qu'elle savait qu'il exerçait une pression sur moi et elle est parti en me laissant seule avec lui. 

- Je suis désolé de savoir ça Juliette... C'est vrai qu'elle n'aurait pas dû partir comme ça, elle aurait dû demander une garde partagée. Mais si elle a fait ce choix, elle avait sûrement une bonne raison tu ne crois pas ? 

Juliette le regarde à travers le miroir et hausse les épaules.

- Je ne sais pas. 

Elle enfile un tee-shirt blanc et attache son jean. 

Maxime enfile ses habits et passe une main dans ses cheveux pour se coiffer. Juliette sourit amusée et s'approche de lui avec une brosse. 

- Ça serait mieux avec ça tu ne crois pas ? 

- Ah non, je préfère le brosser-naturel. 

- Le quoi ? 

- Le brosser-naturel. Tu te coiffes en passant une main dans tes cheveux. Comme ça tu te les brosses mais en même temps, ils restent naturels. 

- N'importe quoi. Aller, assis-toi, je vais brosser tes cheveux d'ange. 

Maxime soupire et s'assoit sur la chaise du bureau pour laisser Juliette le coiffer. La jeune fille passe doucement la brosse dans les cheveux de son copain en souriant. 

- J'adore brosser les gens, avant je voulais devenir coiffeuse. Puis j'ai commencé à faire des pâtisseries chez moi alors j'ai changé d'avis. déclare la brune en continuant de coiffer le jeune homme. 

- J'ai donc affaire à une pro ? 

- N'importe quoi, je ne suis pas une pro. Je coiffais juste ma mère et ma grand-mère quand elles étaient encore avec nous. Enfin, quand mon père n'était pas à la maison. Parce qu'il disait que nous devions être coiffé par des expertes qui sont payées pour ça. 

- Hé bah, ton père a tes idées bien à lui. 

- Ça je ne te le fais pas dire.

Maxime regarde Juliette à travers le miroir et sourit. 

- Tu as réussi à dompter mes cheveux en quelques minutes. T'es super douée. 

- Mais je suis encore plus douée pour les pâtisseries. 

- Mais dis moi, les pâtisseries, il n'y a pas des gens qui sont experts et qui sont payés pour ça aussi ? dit le jeune homme avec ironie. 

- Il pense que la pâtisserie est un métier qui a de l'avenir. 

- Parce que les coiffeurs n'ont pas d'avenir ? 

- Pour mon père, les coiffeurs ne peuvent pas évoluer. Alors que les pâtissiers, ils peuvent participer à des concours et être découverts comme ça. 

- Ah oui, il a vraiment ses idées à lui. 

- C'est ça... soupire la brune. 

Juliette pose la brosse sur sa commode et ouvre un tiroir où ses affaires de cours sont rangées. Elle prend deux sacs et y met toutes ses affaires d'école. 

- Tu vas vraiment lui faire croire que tu prends tout ? 

- Bien sûr. Il sait que mes affaires d'école sont mes affaires les plus importantes, qu'il peut me racheter tous les habits et meubles qu'il faut. Mais que mes affaires de cours sont quelques choses d'irremplaçables pour moi. Et je sais qu'il viendra dans ma chambre pour voir quelles affaires j'ai prises avec moi. 

Maxime la regarde et vient lui faire un câlin. 

- Je t'aime et je t'aiderais pour tout ce que tu veux ma princesse.