Prologue

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Le froid. La peur. Il ne connaissait que ça dans cette cellule sombre et lugubre. La solitude aussi. Bien que quelques rats l'observaient de temps en temps. Ses yeux n'avait plus vu la lumière du jour depuis 3 mois. 3 mois à revoir sans arrêt les mêmes images sanglantes de sa famille empalée sur les pics de la forteresse de cristal. Les corps desarticulés teintaient les parois de leur sang et leurs yeux livides le fixaient comme pour lui reprocher leur mort. Ensuite, plus rien. Le vide absolu. Et quand il avait retrouvé ses esprits il se trouvait là, dans ce lieu vide et morose.
       Soudain un son, lointain, ténu mais un son tout de même : des éclats de voix. Rauques mais pourtant ils résonnaient comme une douce mélodie à ses oreilles. Les voix se rapprochèrent et il releva la tête. Ses yeux bleus et limpides se fixèrent sur la porte qui s'ouvrit en grinçant. Un rai de lumière illumina la pièce et lui fit détourner le regard. La silhouette lui retira ses chaînes et le porta en-dehors de sa cellule. En traversant les couloirs humides ses yeux s'habituèrent peu à peu à la luminosité ambiante apportée par les pierres solaires. Détaillant comme à son habitude son environnement il remarqua que c'était une Vël qui l'avait libéré. Elle portait une armure légère qui laissait paraître ses formes gracieuses et ses cheveux auburn s'étendaient en volutes délicates dans son dos, laissant révéler ses oreilles pointues. Son visage était d'une beauté implacable et son regard déterminé. Et c'est d'une voix douce qu'elle lui dit :
- Ne t'inquiète pas je t'emmène en lieu sûr.
Il n'eût pas la force d'acquiescer et elle se mit à accélérer. Ils sortirent au grand jour et l'éclat de Cyos les aveugla momentanément. Dehors tout n'était que prairie à perte de vue, la brise faisait onduler les hautes herbes paisiblement et on voyait au loin le sommet de Tëkril, la montagne défendue. Un homme vêtu d'une armure semblable à celle de la jeune femme sorti du boyau d'où on venait de l'extraire. L'homme était imposant et athlétique, il portait dans ses bras une fille qui semblait avoir été torturée au vu des lacérations sur ses bras et ses jambes.
- Heureusement qu'ils n'ont pas encore été marqués, soupira l'homme, hein Mélia ?!
- Oui tu as raison Dytos mais ne te réjouis pas trop vite ils sont encore très faible.
- Je sais, je sais alors dépêchons-nous de les remettre sur pieds.
Sur ces mots il forma un portail et ils disparurent à l'intérieur.

L'espoir d'EdoniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant