Cap ou pas Cap ? [BL]

V - PAUMÉ

Bonjour bonjour, avec un peu de chance, je publierait le chapitre 6 avant Noël 2020 ☼
Sur ce, bonne Lecture ! (Non j'ai rien d'autre à dire désolé ;_;)

Impressionné malgré moi, je fais un pas pour me retrouver sur la glace. Ange me repère rapidement et me rejoint le premier en quelques coups de patins.

« Salut, Caterdagen !
-Salut. »

Il semble légèrement mal à l'aise face à mon ton sec, et je me demande juste à quoi il s'attendait. Non franchement, il espérait quoi là ?

« Okay, hum, ça va ?

-Pourquoi tu m'as invité, de Lacroix ? »

Je suis bien trop perdu, et il me tape bien trop sur le système pour que je joue le jeu de cette petite discussion. Son trouble semble se dissiper,puisqu'il retrouve son sourire habituel.

« Pour me faire pardonner .

-Ben voyons. »

Je roule des yeux,pendant qu'il continue à parler.

« Nan, je t'assure, je suis sérieux.

-Et t'excuser pourquoi ?

-Tu sais très bien pour quoi. »

On se regarde un instant en silence. Il attend une réponse quelconque de ma part. Une réaction, je sais pas trop quoi. Probablement parce que moi-même je sais pas trop comment réagir. Je comprend vraiment pas. Enfin, bien sûr que si, je vois de quoi il veut parler, enfin je crois. Mais lui n'a pas l'air de vouloir le formuler et je commence à me demander si je suis pas totalement timbré d'être là, à discuter avec lui. Je finis par lâcher un soupire légèrement frustré.

« Et donc, tes talents de patineurs sont censés être une excuse ?

-Non, mais par contre... »

Il s'interrompt pour jeter un coup d'œil à l'horloge et je ne l'interrompt pas,détaillant son visage comme une peinture qui devrait être accrochée dans un musée. Je me dis souvent que mes pensées tournent en rond,et c'est encore le cas quand je réalise que je suis en train de me dire que ce connard est beau, qu'il me perd à chaque action qu'il fait, et que je ne me suis jamais autant prit la tête tout seul que depuis ce mercredi après midi. Son sourire s'élargit, et il finit par reporter son regard sur moi, au bout de ce qui me parut un long moment mais qui n'étaient en fait que quelques secondes.

« Ça, oui. »

Les hauts parleurs grésillent, et une voix annonce la fermeture de la patinoire. Très bien. Je suis encore une fois totalement largué et je me sens comme ces héros de romans un peu trop cons pour être réalistes. Est-ce qu'il vient de me faire venir pour la fermeture ? Non quand même. Il voulait s'excuser. Ou alors je suis juste trop naïf et je viens de me faire couiller par une de ses blagues débiles. Je me retourne pour sortir, exaspéré, et ne peux me retenir de murmurer un vague « T'es vraiment un con mec. ». Sa main se pose sur mon épaule alors que je m'apprête à sortir de la glace. Le contact me surprend un instant, et me retiens sur la piste.

« Attend ! Juste... Attend. Je... Enfin, je sais que t'aime bien patiner. La patinoire est à nous, juste pour nous, jusqu'à ce que t'en ai marre. »

Je relève mentalement qu'il précise jusqu'à ce que moi j'en ai marre, parce que bizarrement ça me touche un peu, ce genre de détails. Mais je peux pas juste rester là dessus, et finit par laisser la question sortir :

« Tu m'expliques comment un ado de 17 ans peut réserver une patinoire entière ?

-18, en fait. »