Prologue

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Il montait les escaliers de son immeuble, doucement mais de façon régulière. Un pied devant l'autre et une marche passée. En quelque minutes, le voilà à la porte menant au toit. Il enclencha la poignée et laissa le vent de l'hiver lui tapait en pleine figure.
Il avança, sans un bruit à part celui du vent, et sans aucune plainte à part les klaxons de voitures dans les rues animés de la capitale.
Il s'assit sur le banc contre le mur délabré dont la peinture s'écaillée. Il sortit le stylo et son carnet qu'il avait pris de son sac auparavant. Il tourna les pages du carnet, lisant quelques extraits qui parfois lui faisait affiché un léger sourire et des souvenirs couraient dans sa tête. Il arriva sur une page sans aucune écritures, il mit son stylo en position d'écriture et commença à aligner quelques lettres qui construisit des mots puis des phrases. Il finit sa lettre d'une vingtaines de lignes, adressant ses adieux à une certaine personne. Il se relu, pris en compte chaque petits détails, chaques petites fautes d'accents ou d'accords. Il se remit à écrire une dernière phrase sur laquelle il déclara: “ La mort me courrait après et elle m'a eu. ”
Puis il referma son carnet, le mit correctement positionné sur le banc, mit le stylo part dessus et se redressa. Il observa quelques instants son carnet qu'il allait enfin quitter pour toujours. Tout ses souvenirs douleurs, ses problèmes, ses douleurs. Il allait maintenant tout laisser et s'envoler où il aurait du s'envoler il y a bien longtemps. Il se retourna et fit dos au carnet contenant maintenant tout son passé et se dirigea vers le bord du toit de l'immeuble.

Il contempla d'abord le vide: la rue était déserte, pas un seul passant y était, pas une seule voiture ni autre véhicule non plus, seulement lui et le vent qui le poussait de plus en plus. Il sentait que c'était le bon moment, il enjamba la dernière barrière qui le séparé de sa liberation et s'avança. Il regarda une dernière fois le ciel en pensant: “ j'arrive ”. Puis il détacha ses mains de la barrière, regarda une dernière fois en bas avant de faire dos à la rue. Il tendit les bras tel un ange prenant son envole et se laissa tomber dans le vide, les yeux ouverts, un sourire presque dessiné sur les lèvres et une larme s'échappa de ses yeux comme un signe de soulagement puis, plus rien.
Le garçon d'à peine dix sept venait de s'écraser contre le sol et y perdre la vie.

Hours pass but not my painOù les histoires vivent. Découvrez maintenant