j'aime mon mari

prologue

Le vent sifflait dans les arbres, une  brise légère soulevait ses cheveux. Cela faisait longtemps que Mary ne s’était pas sentie ainsi, la sensation du sable sous ses pieds était exquise,  c’est dans ses moments qu’elle avait envie de danser, car lorsqu’elle dansait, elle s’envolait. Elle fit quelque pas et se mouvait sous la musique délicieuse du vent. À ce moment là, elle irradiait, brillait. Elle ne s’était pas sentie aussi heureuse, depuis… une éternité et aujourd’hui elle retrouvait cette sensation de bien être et de paix. C’est en tournoyant qu’elle le vit, le visage crispée, les mâchoires serrées, il semblait sérieux et surtout, il semblait préoccupés, néanmoins, il lui sourit, lui montrant ainsi deux belles rangées de dents blanches lorsqu’il la rattrapa, alors qu’elle allait trébucher.

-désolé souffla-t-elle un peu fatigué de leur regard qui s’éternisait.

-mais, ce n’est rien lui répondit-il.

Sa voix était chaude, douce et sensuel mais le ton était ferme, il semblait savoir de quoi il était capable .Il avait une posture d’athlète et respirait la santé, la puissance. il semblait n’avoir peur de rien, son regard fixait la tienne, puis, il détourna le regard, en même temps qu’il la lâcha, aussi brusquement toutefois, qu’elle failli tomber pour de bon cette fois.

-ça ne va pas ? lui cria-t-elle offusquer

Il se tourna, la regarda, sourit, puis, répondit sereinement, comme si soudain, cette simple question avait effacé tous ces soucis. Il semblait revivre.

-vous aimeriez faire de l’argent mademoiselle ?

Cette question la frappa de plein fouet, elle ne s’y attendait pas du tout et elle n’était pas tout à fait sûre du vrai sens de la question, elle répondit néanmoins.

-bien sûr qui ne voudrait pas en faire ?

C’était comme si, il attendait que ça.il revint vers elle, puis dit

-je connais un moyen, voulez-vous qu’on aille dans un petit café qu’on en discute paisiblement.

Mary était un peu plus embrouillée, elle ne savait visiblement pas quoi faire, elle ne comprenait pas très bien ce qui venait de se passer. Qui était cet homme d’abord ?il était peut-être un criminelle…ou alors, un évadé qui recherchait un endroit pour se cacher, pourquoi pas. Il pouvait même être un calculateur oui, oui cela se tenait. Il pouvait probablement être ce charlatan qui cherchait à escroquer, et pour lui, elle semblait une proie facile. C’était hors de question qu’elle le laisse gagner, il fallait qu’elle prenne ses précautions.

-je m’appelle Ernst…  Ernst Webner.

Il lui tendit la main , Mary réfléchit ,pour se décider à lui laisser au moins, le bénéfices du doute, pas la peine qu’elle fasse sa poltronne ,il était peut-être pas bien méchant et rien qu’à  le regarder ,il ne semblait pas du tout à quelqu’un qui avait besoin d’argent ,la montre en or dans son poignet, le prouvait largement et ses chaussures ,elles devaient coûter une petite fortune ,sans parler de son costume . Elle prit la poignée de main et souria

-alors, et si on allait le pendre ce café ?

-oui, j’en connais un justement qui vient d’ouvrir.

Si elle avait su, elle n’aurait jamais dû  accepté son invitation, elle n’aurait même pas trébuché sur lui ce jour-là. Elle n’aurait même, jamais dû être là sur cette plage.  elle n’aurait tout simplement jamais dû le rencontrer.