🕑~Éphémère~📹

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🕑 À l'heure | Des souvenirs 📹
La série véridique et anecdotique !

Je m'en souviens très bien, c'était il y a de cela deux ans pendant les grandes vacances, en été. On peut s'imaginer que j'étais parti à la plage, dans un camps de vacances... Mais non, je n'étais pas parti bronzer ou profiter de la chaleur, mais plutôt affronter le froid dans tous ses états. On avait décidé de choisir, mon père, ma soeur et moi, la meilleur des destinations pour cela en France : les Alpes.

On alors campé à la dure, à Chamonix. On était dans une étroite tente qui était elle-même constituée de plusieurs morceaux de tentes. Ce n'était pas une partie de plaisir, il ne faisait que pleuvoir chaque nuit. La tente résistait mais on se préparait au pire...

Le matin, le froid et la boue étaient au rendez-vous au camping. Pourtant, le jeu en valait la chandelle, car tous les matins, on marchait vers les hautes montagnes pour les gravir. Les jours passaient, on reprenait à chaque fois depuis le départ mais vers une autre destination et toujours plus haut. C'était éprouvant, mais je ne me plaignais jamais car au bout du chemin, on avait toujours une vue inédite sur toute la ville. Chamonix, qui me semblait si grand à mon arrivée, n'était alors qu'une petite ville qui semblait coincée ou protégée ; je ne le saurais jamais, par les montagnes.

Le comble, c'était que je pouvais voir chaque maison, chaque chalet, hôtel, restaurant et je pouvais même apercevoir des personnes se baignant dans une piscine. J'étais à la fois émerveillé, savourant ce moment que je ne reverrais pas de si tôt, et perplexe, car je n'aurais cru ça possible de rester les pieds sur terre et de pouvoir cacher toute une ville avec mon bras. Certe, j'étais dans les montagnes, mais je ne m'imaginais pas aller si haut.

On m'avait dit que Chamonix était une ville très polluée car la pollution était en partie retenue par les montagnes. Pourtant de là où j'étais, je respirais un air pur qui remplissait mes poumons et me redonnait de l'énergie. Je ne saurais dire si c'était la vue ou bien l'air, mais je me sentais revivre après cette marche éprouvante.

On s'arrêta alors un instant, ne voulant partir avec cette vue que je pourrais décrire pendant des heures, et nous repartîmes finalement prendre le téléphérique pour redescendre. On était entassé dans la cabine et celle-ci ne faisait que bouger, passant d'un pylône à un autre et menaçant à chaque instant de tomber. Je m'inquiétais également, mais ma mémoire était ailleurs, encore avec cette vue que je n'oublierais jamais. La journée aura été riche en émotion.

Ces vacances étaient loin d'être finit, car quelques jours plus tard, on alla encore plus haut, je crois que c'était le Pic du midi mais je me trompe peut-être, ma mémoire préférant garder les images que les noms. Après une journée de marche, bien qu'aidé par un train, on accéda à un relais où on avait une vue qui me hantera toute ma vie : La Mer de Glace. On aurait dit une rivière qui voulait couler et se faufiler entre les montagnes, mais pourtant, centimètre après centimètre, elle ne faisait que reculer.

Vous l'aurez compris, c'était dû au réchauffement climatique, alors quand je voyais les photos et images de la Mer de Glace années après années, siècles après siècles, je ne pouvais m'empêcher d'être triste et de me dire que c'était peut-être la dernière fois que je verrais cette Mer si particulière. Alors je profitais du spectacle, à la fois magnifique et horrible.

Les photos sont là pour nous rappeler, mais mes souvenirs resteront profondément ancrés dans ma mémoire, pour me dire que j'y étais, que j'ai pu profiter du spectacle avant que celui-ci ne se termine.

Recueil de NouvellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant