Recueil de Nouvelles

🌟~Le Labyrinthe Des Glaces~🌟

🌟Exclusivité|Wattpad
Vous présente une nouvelle du Conteur d'histoires 🧙‍♂️

"Et ça se termine comme ça ? S'exclama Mathéo.

- Une bonne histoire doit savoir s'arrêter, tu sais. Lui confia le Conteur d'histoires, après lui avoir raconté un de ses récits bien à lui.

-Une autre alors ? Lui demanda Mathéo.

-Mathéo, je suis pas sûr que..., commença Tom.

-Une autre histoire ? Très bien, se satisfa le forain. Je vous la fait à 2€, celle-ci, parce que je vous aime bien !

-Évidemment, soupira Tom.

-Chouette ! Se ravit quand à lui Mathéo.

-Alors laissez-moi vous conter le labyrinthe des glaces !"

***

«Cela s'est déroulé il y a 50 ans, peu après la création de cette fête foraine, trois garçons voulaient faire un tour au palais des glaces, là où on doit réchapper de couloirs avec des miroirs nous reflétant. Seul problème, l'un d'entre eux, nommé Tim, n'avait pas assez d'argent pour y aller, c'était 15 francs et le pauvre Tim n'avait plus un sous car il s'était fait vider ses poches sur le chemin, de bon pickpockets car il ne s'en était pas aperçu.

"Les gars, les avertissa-t-il, je peux pas y aller désolé j'ai pas d'argent, vous pourriez pas me dépanner et je vous rembourse dès que j'arrive chez moi !

-Non, Tim, il me reste suffisamment pour y aller, après j'aurais plus rien, mais toi, François, tu peux ?

-Oh, Jacques, c'est bon, à chaque fois, c'est moi qui doit payer pour les autres, désolé Tim, mais non ! Et puis c'est pas grave, le mec à la caisse ne fait attention à rien, il travaille les yeux fermés, tu peux y aller gratos, t'inquiète !"

Tim soupira, pas rassuré, mais de toute façon il voulait y aller et n'avait pas d'autres options. Il regarda le palais des glaces avec son célèbre slogan : Payez votre dûs pour y trouver la sortie ! Décidément, cela n'allait pas le rassurer.

Quand ce fut leur tour à la queue, François y déposa l'argent sur la table du caissier et y alla sans encombre. Comme prévu, le caissier était somnolent, sans doute avait-il prit diverse drogues à midi. Quand ce fut le tour de Jacques, Tim passa discrètement dans son dos et comme prévu, tout se passa sans alarmer quiconque.

"Allez on va s'éclater ! S'enthousiasma François.

-Quand même les gars, chuchota Tim. Je suis pas serin, et vous avez vu leur slogan ? "Payer votre dûs pour y trouver la sortie !" C'est pas un signe, ça ?

-Oh c'est bon, tu vas pas te dégonfler maintenant, intervint Jacques, et c'est qu'un slogan, tu vas pas te retrouver bloquer ici jusqu'à la fin des temps !"

Jacques et François se mirent alors à rire. Puis François proposa :

"Bon, alors, on se sépare ou on reste groupé ?

-On se sépare, sourit Jacques. C'est quand même bien plus amusant.

-Non, franchement, je pense pas que c'est une bonne... Mais Tim n'avait pas terminé que Jacques et François disparurent.

-Ohé ! Cria-t-il. Ils sont sérieux, ils m'ont même pas demandé mon avis, moi ça m'énerve, la prochaine fois, je donne mon avis et je m'impose, je ne me laisserais plus jamais influencer ! Parce que là ça fait vraiment peur... Et il fait si froid... Et je commence à parler tout seul, c'est pas bon signe... François ?

...

-Jacques ?

...

-Bon, c'est pas grave, j'ai pas besoin d'eux, je peux me débrouiller seul... Pour une fois..."

Tim parcouru alors les couloirs qui le reflétaient dans tous les sens. C'était un sentiment étrange pour lui, il se sentait si seul, et en même temps, il avait l'impression d'être plusieurs... Mais pourtant ce n'était que lui, qui le représentait avec sa peur... Sa peur... Cela lui prenait aux tripes, il avait un désagréable sentiment, que sa journée serait éternelle...

Il parcourut les couloirs dans tous les sens, revenant en arrière, mais pourtant tout semblait se ressembler et être différent à la fois. Il n'avait pas de montre, rien, mais le temps semblait s'étirer sans cesse. Et fait étrange, il n'avait croisé personne jusqu'ici.

Cela l'inquiétait... Le rongeait de l'intérieur. Mais alors qu'il commençait à perdre espoir, à travers les miroirs, de la lumière se fit, il se guida alors et atterrit dans une salle étroite où il pouvait voir l'extérieur du palais. Il faisait nuit. La lumière qu'il avait vu était celle de la lune. Il voyait alors dans la rue François et Jacques qui discutait avec la personne de la caisse.

"FRANÇOIS ! Cria-t-il de joie. JACQUES !! VOUS M'ENTENDEZ !! JE SUIS LÀ !!"

Mais à travers l'immense vitre, ils ne les entendaient pas. Il tapa alors ses poings sur la vitre, mais cela ne changea rien, alors il tapa jusqu'à saigner et à ne plus ressentir ses mains mais toujours rien.. Il cria plus fort.. Rien.. Il vit alors ses amis conclurent la discussion d'un air triste et le caissier leur fit signe qu'il était tout aussi désespéré. Ils se quittèrent donc et pendant que ses amis sortaient de la fête foraine, le caissier ferma le palais et Tim fut plongé dans les ténèbres..

"NOOON ! M'ABANDONNEZ PAS !! JE SUIS LÀ !! JE SUIS... Juste là.. S'il vous plaît..." Et il se mit à pleurer, mais dans le labyrinthe, hormis les reflets qui se conduisaient comme lui, personne ne l'entendait... Et cela dura... Jusqu'à la fin des temps.»