Les mots d'une fille perdue
Les maux d'une âme en peine
Écrire, une plume qui suis les sentiments,
Pour tout lâcher,
Pour oublier,
Pour retourner à la vie en souriant,
Tendre l'autre joue regard pétillant.
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Je chante pour la nuit et le jour, Pour le beau temps après la pluie, Pour nos âmes d’enfants Comme pour nos âmes matures. Je chante pour la joie qui balaye la tristesse, Notes après notes je trace ma route, Je chante.
Je chante, encore et toujours, Tel Orphée et sa lyre, Je ne fais qu’un avec les mots. Ils sont mes amis et mes amants, Je les dispose selon ma volonté, Pourtant ils me contrôlent, Pourtant ils régissent ce monde. Ils charment hommes et femmes, Font pleurer des pierres et rire la pluie. Ils attrapent la nature pour la peindre, Ciel, air, vents, monts et plaines, Taillis, forêts, rivages et fontaines, Antres, prés, fleurs, Pour eux deviennent confidents du poète Ils manipulent le temps, Faisant blêmir L’Horloge ou vantant sa puissance.
Thomas Clave disait : « L’importance est de ne pas les oublier Car nulle personne ne peut les plier, Parce qu’ils sont la nécessité de l’humeur, Mais font jaillir l’esprit dans un monde ailleurs.» Comme lui je laisse les mots me guider, Pourtant, Sans ma plume, Ils ne pourraient exister.
Je chante pour me battre, Tel Baudelaire, j’affronte le Spleen, Mais il ne l’emportera pas, Je chante pour le vaincre. Je chante pour me battre fièrement, Je chante pour rayonner, Pour tout surmonter, J’enchante le monde avec ma voix, La fée Morgane aurait peur de mon pouvoir, Avec lui je fais lever le soleil.
Ce chant est mon exutoire, Avec lui je vis, je meurs. Ce chant est mon espoir, Et celui de millions comme moi. Ce chant est mon exutoire, Il me transporte vers d’autres horizons, Des mondes faisant pâlir les poètes lyriques, Où les muses dansent au son de ma voix. Des mondes effrayant jusqu’à Edgar Allan Poe, Où Hécate exerce son règne maléfique.
Dans ma lutte acharnée, je me suis souvent demandé, Si j’allais sombrer, Englouti par l’Oceano Nox comme les marins d’Hugo. Dans ma lutte acharnée, je me suis levé, J’ai pris la Liberté par la main, M’élevant grâce à la langue des émotions de Kant.
Je chante pour le monde, Pour qu’il entende, Pour qu’il comprenne, Que chaque âme à son fardeau, Que chacun a une part de Philoctète, Que chacun est un Atlas, Que chacun est une Andromède, Que Pangloss avait tort, Qu’il y a même des défauts à l’El Doraro. Je chante pour devenir un Chiron, Pour prendre leur place, Pour aller briller au milieu des étoiles. Je chante pour devenir une Walkyrie, Fière et forte, Menant les plus braves au repos.
Je chante pour qu’Apollon et ses muses, Se joignent à moi, Pour élever nos voix, Pour réveiller Jupiter, Ce roi qui s’est endormi, Laissant place à de nouveaux dieux meurtriers. Je chante pour la Terre, Pour qu’une armée de voix s’élève, Pour que ces démons cessent, Pour occire la déesse Hel et ses alliés, Pour balayer les tempêtes des cœurs, Pour arrêter les tourments, Pour faire vivre l’espoir, Pour être figure de soutien, Pour panser les plaies, Pour stopper les gouttes de sang. Pour ne pas abandonner, Pour ne pas laisser le destin m’abattre. Je chante pour changer le monde, Pour prouver à Julien Sorel qu’il se trompait, Que l’on peut triompher sans utiliser les autres, Que l’on peut s’élever sans écraser ses alliés.
