Preface

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« Les vrais rêves, les plus dangereux, sont ceux que l'on fait étant éveillés. »
Charles Regismanset

L'écriture et la lecture furent, restent et seront toujours pour moi les nourritures de l'âme. Celle qui, comme nos parents, nous élèvent vers le juste, vers l'indignation ou vers une remise en question profonde. En lisant, on apprend et comprend les rouages de cette société que déjà Balzac décrivait comme basée sur le profit, comme dans Eugenie Grandet. Maupassant, quant à lui m'a appris que la connaissance est la plus belle des monnaies. La  religion qu'il critique également broie les esprits, en s'infiltrant dans chaque synapse de nos misérables cervelles pour s'y répandre et nous rendre fanatique et obéissant. Jeanne dans Une Vie, en a fait les frais. Son éducation au couvent ne lui a apporté que des malheurs et la tristesse d'une vie. Rappelez-vous, elle s'est marier avec le premier homme qu'elle rencontra, croyant en l'amour sublime, qui transporte... le vrai. La réalité fut toute autre, il la trompa, malmena et humilia. Enfin Voltaire fut pour la lectrice aguerrie que je suis, la consécration d'une pensée telle que je vous la décrit là. Par l'ironie, il dépeint la satire des raisonneurs sots qui encore une fois, fanatisés, donne un « bel auto-da-fé ».
Candide et l'optimisme est l'exemple parfait. Voyez-vous, candide ou 'le blanc' est optimiste. Peut-on rester optimiste dans un siècle ou sévit l'esclavage, la guerre et surtout l'Inquisition?
Candide était seulement les yeux d'un monde imparfait. Il ne comprennait pas ce monde, l'idéalisant donc.Voila rien de très scientifique, s'est-il demandé comment nous en étions arrivés là ? Il n'était définitivement pas un cerveau car pour lui tout va le mieux dans le meilleur des mondes. Il accepte, et se résigne. Son mode de réflexion, en aucun cas celui de Voltaire, un philosophe plein de lumières, le mène a une sorte d'égoïsme. Le nègre de Surinam, emprisonné dans la réalité de la traite négrière déshumanisante et si vite oublié au profit de Cunégonde, la belle s'étant transformée en bête.

Selon ma philosophie, un malheur en attire d'autres, une multitude de douleur et de tristesse surviennent alors. C'est ce que l'on appelle un cercle vicieux. Le cercle vertueux est une boucle de malheurs ou un des éléments nous a inspiré la réflexion, suivit de la rébellion et enfin un rayon de soleil dans la nuit étoilée est apparu. 

Comme l'a mentionné M.Regismandet, la rêverie éveillée est vicieuse car on idéalise le monde comme Candide ou Jeanne sans voir son imperfection. Au contraire, le rêve conscient durant le sommeil permet de vivre une autre vie le temps d'une nuit, de vivre des situations que l'on n'aurait pas vécus autrement. Ces courses poursuites, combats ou  rêves charnels permettent de développer et découvrir de nouvelles sensations et a améliorer ses capacités. Certains rêves, m'ont a jamais marqué, au cours d'un emprisonnement j'ai senti l'aiguille glaciale transpercer ma peau moite, j'ai a cet instant compris que je rêvais et tout s'est arrêté. Lors d'une chute d'un immeuble, mon corps comme dans les montagnes russes fut attiré par la gravité, mon coeur me tomba dans les chaussettes. La sensation de chute est si agréable, j'aurais aimé pouvoir recommencer . Une autre fois on me tira sur un béton parsemé d'imperfections qui déchirait mes cuisses ensanglantées. La douleur était indescriptible J'ai pensé que j'allais mourir après m'être vidée de mon sang. J'étais cependant incapable de hurler de douleur, comme bloquer par une émotion qui devait rester interne et incapable à extérioriser. Certains de mes rêves étaient cependant beaucoup plus agréables, j'apprécie grandement voler comme les beaux faucons qui niche chez nous, en Alsace, toujours à l'affût de la petite souris imprudente. C'est un sentiment incroyable heureux de voler. On  raconte que ce rêve léger et un signe de communication avec l'au-delà. Il reste avant tout une prise de distance face à certaines situations délicates.

J'achèverai cette préface sur ces mots, dormir et rêver est aussi indispensable à l'homme que manger. Des fous durant des boucheries sans nom, on pensé intéressant de priver certains mortels de sommeil les transformant en monstres...

Revez mes amis! Revez!
mais n'oubliez pas de vous réveiller...

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