Chapitre 1

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Ce soir, de mi octobre, je rentrais tranquillement de la bibliothèque. Je passe la majeur partie de mon temps là bas, au point que j'arrive à dire tel livre est à tel endroit. Les dames qui y travaillent me connaissent maintenant. Si bien, qu'il m'arrive parfois de leur amener de quoi déjeuner et nous discutons ensemble.

Elles sont plutôt sympathiques et comme moi, elles croient en la magie et que tout est possible, du moment que l'on se donne les moyens de le faire. J'aime beaucoup discuter avec elles, je débats même sur plusieurs sujets.

Elles sont bien plus intéressantes que ma sœur Victoria. A part, être plongée dans des bouquins parlant de science exacte et de tout ce qui peut toucher de près à la réalité. Ces histoires de fantômes, ma sœur n'y croit pas. Elle est comme mon père, « du moment que cela n'est pas prouvé par la science, ça n'existe pas. » disait-il quand nous étions enfants.

Pourtant, pleins de faits surnaturels apparaissent dans le monde, mais personne n'a les crans de dire que c'est vraiment arrivé. Par peur, d'être pris pour un idiot.

Vous allez peut-être dire que j'ai la naïveté d'y croire, et que c'est impensable de pouvoir surmonter les lois de la nature et remonter dans le temps.

Les contes pour enfants nous font voyager. Grâce à eux, on a la possibilité de s'émerveiller d'un monde parfait, d'un happy end et d'un univers rempli de plaisir et de délices.

Mais plus nous grandissons, plus on se rend compte que c'était bien des contes.

La vie est cassante par moment.
Les gens peuvent nous briser avec de simples paroles et gestes.
La vie est injuste aussi parfois.
Mais ce que je trouve bête encore et que la science ose dire encore : c'est que l'humain est intelligent.

Si il l'aurait été, croyez vous qu'il y aurait encore des guerres dans le monde ? Que les gays : garçons et filles, ne seraient pas respectés ? Que la possibilité du transgenre ne soit pas une « aberration » aux yeux de beaucoup de gens ?
Et j'en passe.

La science apporte certes la logique sur nombres sujets, mais en ce qui est relation humaine ou encore bien être de l'esprit, la science est encore dans le flou.

Et je trouve que mon père et ma sœur le sont.

Ils sont obnubilés par l'idée que tout a une réalité et que le mystère, est toujours résolu mais c'est entièrement faux. Ils manquent d'ouverture d'esprit, et malheureusement, ils s'enfoncent dans cette idée d'avoir un raisonnement pour tout.

Mon grand père n'était pas comme ça, lui, cherchait toujours les choses impossibles. Je suis sure que le manoir dans lequel je vis, cache bien des mystères.

Dans mon carnet, je fais en sorte de noter toutes les idées qui me viennent en tête. Je suis obnubilée par cette idée, que vu à quel point la vie est bien faite, il y a forcément une touche de surnaturel : sinon ça ne serait pas drôle !

C'est donc avec un café à la main et un beignet dans son sachet sous Le Bras, que j'arrive enfin chez moi.

Je me déplace en bus préférant les transports en commun plutôt que les voitures. Je déverrouille la porte et pénètre dans le hall. Le salon est immense : un grand escalier soigné d'un tapis rouge se trouve en face de l'entrée principale, le parquet est en bois et les murs alternent entre le bleu pastel, le beige et le blanc.

Ma maison possède un style victorien, comme nombre des maisons bourgeoises d'Angleterre. Certaines commodes sont en bois pour les plus vieilles, puis les récentes restent dans le style de la demeure.

J'ai toujours aimé cette maison, la femme de ménage s'assure toujours qu'elle soit parfaite et que les plantes ont assez d'eau.

L'escalier mène à l'étage, qui a un style plus vieux. Le bois est marron et il craque quand on marche mais cela reste solide. Plus on s'enfonce dans la maison, plus les murs deviennent d'un magnifique rouge bordeaux mis en valeur par le bois des murs et du sol.

Ma salle préférée est la bibliothèque : elle est absolument gigantesque ! Je trouve tous les livres que nous avons depuis des générations, ce qui me permet d'en apprendre plus sur l'histoire de ma famille et l'histoire du monde.

J'ai donc appris que mes arrières arrières grands parents étaient des navigateurs. Nous avons gardé tous leurs carnets de bord. Ils me donnent envie de voyager et de découvrir de nouvelles cultures.

Après avoir déposée mes clés et retirée mes baskets, je file dans ma chambre. Elle a le style ancien de la maison. Je n'ai pas voulu la renouveler.

Par rapport à la déco de mon père et de ma sœur, qui est d'autant plus moderne, je suis une adepte du parquet qui grince, des portes anciennes et des feux de cheminée au lieu des radiateurs. Le contraste est magnifique dans la maison, par rapport à ce que l'on pourrait penser.

Victoria est encore à l'université et mon père doit sûrement travailler dans son immense laboratoire dans la cave. Interdiction d'y aller.

C'est donc avec lassitude que je m'allonge sur mon lit. Je pense sortir ce soir. Ah oui, en dehors de la bibliothèque, j'adore sortir avec mes amis. Je suis assez populaire dans ma fac car j'ai obtenu beaucoup de prix pour mes œuvres.

Concours de peinture, de danse, de musique et d'un quelconque art. Je suis dans une école d'art qui est incroyable. J'ai un petit travail à côté, dans un café. Je sors d'ailleurs ce soir avec mes collègues devenus mes amis.

Je pense que je vais encore faire désespérée mon père et ma sœur, eux qui n'aiment que la solitude pour étudier.

Il faut changer d'air à un moment donné.

To go back in Time Où les histoires vivent. Découvrez maintenant