Que lis-tu ? - [Armin x Reader] SNK

6.

Je me dresse d'un seul coup dans mon lit, en sursaut et sueur, comme si la bulle de mon sommeil avait éclaté à un moment inopportun. Ai-je cauchemardé ? Mon rythme cardiaque est si rapide que mes mains tremblotent. Je n'ai aucun souvenir de ce qui s'est passé dans ma tête cette nuit.

Ma gorge est sèche, j'ai du mal à déglutir, et j'ai l'impression que mes membres pèsent des tonnes. Je me laisse mon dos retomber sur mon lit. On dirait que mon cerveau bouillit dans mon crâne. Je me masse la tête en grimaçant.

Je perçois un son très léger. Quelqu'un toque à la porte, depuis sans doute un petit moment, ce qui m'a réveillée. Il ou elle a l'air d'être en train d'attendre depuis un bon bout de temps.

Je me lève à contre-cœur pour répondre, mais regrette aussitôt de m'être mise debout.

À chacun de mes pas, je sens ma tête tanguer un peu plus. Je tourne la clé dans la serrure et ouvre la porte au visiteur malgré cette intense et désagréable sensation de fatigue croissante.

Je m'apprêtais à dire une phrase sèche et courte pour me débarrasser de ce visiteur surprise; l'habituel et universel "ma mère n'est pas là", mais je me retrouve surprise de voir un blond tout guilleret au pas de la porte. Je suis contente de le voir en meilleure forme qu'hier, même si je n'ai pas assez d'énergie pour le montrer.

« Bonjour T/P ! me lance Armin, visiblement de bonne humeur.

- C'est toi... je marmonne dans ma barbe, m'écartant pour le laisser entrer.

- Ouh là, tu n'es pas du...

Ma tête s'écrase contre son épaule, je suis prise d'une soudaine nausée qui me fait perdre équilibre. Mon ami me retient de tomber du mieux qu'il peut.

- D-du matin... Est-ce que ça va ?

- Pardon, ma tête me fait tellement mal, je m'excuse, en reculant d'un pas maladroit.

- Ton front est brûlant... Viens, il faut que tu te reposes. »

Armin referme la porte derrière lui, coupant ainsi les courants frais, et retire son fin veston bleu en coton pour me le poser sur les épaules.

Il passe son bras autour de moi afin de m'aider à marcher jusqu'à ma chambre. Je m'appuie sur lui pour me recoucher dans les draps. Il s'assoit au bord du lit, à côté de moi, et me regarde l'air compatissant. Je me sens un peu gênée d'être si malade et fatiguée en face de lui.

« Je peux faire quelque chose pour que tu te sentes mieux ?

- Non, ça va aller, je m'efforce de le rassurer d'un petit sourire. Ça me fait déjà plaisir que tu sois là.

- En fait, je venais pour te dire merci pour hier, j'étais pas dans mon assiette et tu m'as vraiment aidé.

- C'est rien. Ça aide toujours de parler à quelqu'un qui a vécu les mêmes choses que soi.

- Oui, acquiesce-t-il. Maintenant je vais juste devoir m'habituer à tout ça, comme toi...

- T'inquiète, ça viendra vite.