Chapitre 5 :

103 6 1
                                    

Nous arrivons donc dans la cuisine. Ils sont déjà tous assis autour de la table. Josette et Richard sont chacun à un bout de celle-ci, Pierre et Delphine sont également face à face, près de Josette. Il ne reste donc plus que deux places près de Richard.

Josette (sourire) : On allait justement vous appeler pour passer à table !

Tifenn : A croire que nous avons lu dans vos pensées... Avant que je m'assoie, vous avez besoin de quelque chose ?

Richard : T'es sûre que ça va, t'as l'air ailleurs ?

Tifenn (sourire) : Oui ça va, ça doit être la fatigue.

Richard : Certainement... Sinon, tu veux bien aller chercher une bouteille de vin au salon s'il te plaît ?

Tifenn (sourire) : Pas de problème, j'y vais !

Oh non... Voilà, je me retrouve seule, plantée devant la table à ne pas savoir que dire, ni faire... Je hais ces situations... Que dois-je faire ? Aller m'asseoir sans doute... Mais à côté de qui ? Pierre ou Delphine ? Toute personne normale poserait simplement la question. Pourquoi suis-je aussi timide ? Et puis après tout, je connais bien les parents de Tifenn ! Allez, je me lance !

Moi: Où est-ce que je dois m'asseoir ?

J'ai l'impression que d'avoir dit cette phrase m'a pris 10 horribles minutes. Je sens le rouge me monter aux joues.

Delphine (sourire) : Viens t'asseoir à côté de moi si tu veux.

Moi (sourire) : J'arrive.

Richard (rire ): Ne stress pas comme ça Aurélia, nous n'allons pas te manger !

Je me sens de plus en plus rougir. Pourtant ces grands-parents font tout pour me mettre à l'aise...

Moi : Oui je sais bien, mais c'est dans ma nature d'être timide à ce point. Vous verrez dans une heure, vous allez me prendre pour une folle !(rire)

Enfin, je commence à me détendre !

Pierre : ça je confirme !

A cet instant, Tifenn revient.

Tifenn : Confirmer quoi ?

Delphine : Que dans une heure il verront Aurélia comme une folle !

Tifenn (rire) : Ah oui, je confirme !

Nous voilà partis dans un fou rire général. Nous sommes coupés par la sonnette du four annonçant que le poulet est cuit. Ca tombe bien, j'ai faim ! Bon, il n'y a rien d'exceptionnel, j'ai toujours faim. Quelques minutes plus tard, tout le monde est servi et mange.

Moi : Josette, vous cuisinez à merveille !

Josette (sourire) : Merci, c'est gentil.

Je lui souris en guise de réponse. Je regarde ensuite Tifenn. Je sais que tout à l'heure ce n'était pas la fatigue, elle se pose juste les mêmes questions que moi... Est-ce-que Matt est ici à l'hôtel ? S'il n'y est pas, va-t-il arriver bientôt ? S'il y est, aurons-nous la chance de le rencontrer ? Le problème est que nous nous sommes peut-être un peu emballées, peut-être que sa mamie ne voulait rien dire... La seule façon d'en avoir le cœur net est de poser la question. Tifenn me lance un regard du genre "c'est le bon moment".

Richard : Vous m'avez l'air bien silencieuses ?

Tifenn : Oui... En fait, on aurait une question à vous poser...

Josette : Allez-y, si on peut y répondre on le fera.

Mo i: Alors, tout à l'heure dans les escaliers, on a entendu un bout de votre conversation...

fiction-mp26Where stories live. Discover now