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Chapitre 18 :

-3 heures plus tard-

J'ouvre difficilement les yeux. J'ai légèrement mal à la nuque. C'est là que je reprends clairement mes esprits et remarque je ne suis pas dans mon lit mais dans une voiture direction Brest ! Je regarde le paysage défiler. Je reconnais ces rues, celles de mon enfance. Je pense que ça va me faire du bien de revenir ici, même si ce n'est que pour une soirée et une matinée.

Matt : On arrive dans dix minutes.

Moi : Je vois ça... Je pensais pas avoir dormi autant...

Matt : C'est que t'en avais besoin.

Un silence s'installe après ce petit échange froid, distant. J'aime pas ça... J'avoue que cette "dispute" n'avait pas forcément lieu d'être. On s'expliquera plus tard, pour le moment j'ai juste envie de retrouver ma famille ! Matt se gare sur le parking de cinq places qui donne sur le pignon de la maison de mes parents. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne suis pas venue, alors qu'en réalité, cela fait seulement environ deux semaines.

Matt : Voilà, tu es arrivée...

Moi (surprise) : Tu descends pas ?

Matt : Je vais à l'hôtel, je reviendrai vous chercher demain.

Moi (mini sourire) : Dis pas de conneries, tu viens à la maison ! De toute façon, t'es prévu pour le repas, t'es obligé de venir !

Matt : Tu l'as dit toi-même, je suis obligé de venir ! En gros, t'aurais préféré que je vienne pas !

Moi (hausse le ton) : Putain, mais t'es chiant aujourd'hui !

Matt (hausse le ton également) : Mais c'est toi qui me mens depuis tout à l'heure !

Moi (énervée) : Nous y voilà ! Monsieur est vexé parce que je ne lui ai pas dit le pourquoi du comment de ma fatigue ?!

Matt (énervé) : J'suis pas vexé ! Quand est-ce que tu vas comprendre que je veux juste t'aider putain !

Moi (énervé) : Et toi, quand est-ce que tu vas comprendre que c'est pas en me hurlant dessus que je vais me confier ! Tu t'es pas demandé pourquoi je te le disais pas maintenant, en deux minutes dans une voiture ? Si je te l'ai pas expliqué tout à l'heure c'est qu'il y a une raison, non ?!

On reste se regarder dans les yeux. Il finit par détourner son regard du mien. On descend enfin de la voiture dans le plus grands des silences. On se dirige maintenant vers la porte d'entrée avec nos sacs. Je toque et :

Moi (grand sourire) : Papaaaaaaa !

Franck (sourire) : Ma fille ! comment tu vas ?

Moi (sourire) : Très bien et toi ?

Franck (sourire) : Pareil ! Allez entre, y'en a un qui est plus qu'impatient de te voir, enfin surtout d'aller chez toi ! (rire)

Matt (sourire) : Salut Franck !

Sébastien (sourire) : Matt ! La forme ?

Matt (sourire) : Un peu crevé, mais c'est de la bonne fatigue !

Mon père referme la porte derrière nous.

Franck : Je vais mettre vos sacs dans ta chambre Auré' ?

Moi (sourire) : Laisse je vais le faire !

Franck : Nan c'est bon ! Et puis regarde qui arrive en courant !

Je me retourne et vois Malo. Il me saute dans les bras et me sert fort contre lui. On reste un petit moment sans rien dire. Il n'y a rien à dire de toute manière. On a juste besoin de se savoir l'un avec l'autre, l'un dans les bras de l'autre.