Chapitre 1

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L'inspecteur Calot avait convoqué le Major Nicolas dans son bureau. C'était une vaste pièce. Un bureau majestueux, en bois de chêne se dressait au centre de celle-ci. Il y avait également, derrière lui, une immense bibliothèque, pleine à craquer. 


« Trois personnes sont décédées cette nuit, de la même manière, dans la même ville, expliquait l'inspecteur. »


Il portait un jean et un long manteau noir. Il avait, dans ses mains, trois photographies. Le Major, lui, portait un jean et un pull à capuche Kaporal. L'inspecteur s'assit derrière son bureau, puis invita Nicolas à en faire de même. Il déposa ensuite une des photos sur un cahier rouge. Il représentait un garçon blond, avec des yeux d'un vert indescriptible.


« Léo, 15 ans, en couple avec Karine depuis un an et demi, continua l'inspecteur. Il habitait en banlieue de Londres avec ses deux parents. Il était passionné de basket. 


Nicolas ne dit rien, tandis que l'inspecteur recouvrait la photo, par une seconde. Elle représentait une jeune femme rousse.


« Karine, 16 ans, en couple avec Léo. Elle vivait avec sa mère en banlieue londonienne. Sa passion : l'écriture.


Puis il recouvrit la deuxième photographie par une troisième représentant un jeune garçon aux cheveux assez longs et bruns. 


-James, 12 ans, orphelin, vivait avec sa grand-mère, lui aussi en banlieue londonienne. Il était passionné de basket.


-Mais, demanda Nicolas, où veux-tu en venir ?


-J'ai reçu un e-mail des services de police de Londres. Ils voudraient que je vienne mener l'enquête. Tu voudrais venir avec moi ? »


Nicolas accepta.

Le train entrait en gare vers 17 h. C'était la sortie du travail, et la gare grouillait de monde. L'inspecteur et Nicolas attrapèrent leur valise, puis ils descendirent du train. Slalomant entre les autres usagers, ils atteignirent un hall. Il était lui aussi plein de monde. Des distributeurs de cafés, boissons... étaient disposés dans un coin. Des fauteuils dans un autre. Plusieurs vigiles fouillaient les sacs. Ils sortirent, puis ils se dirigèrent vers un arrêt de bus. L'inspecteur lut un papier indiquant les horaires de ramassages. 


« Il y en a un dans cinq minutes. Il s'arrêtera près de la caserne, annonça l'inspecteur. »
Les deux hommes attendirent patiemment puis le bus arriva. Nicolas et l'inspecteur étaient seuls à leur arrêt, mais le transport commun qu'ils devaient prendre était déjà plein. Ils payèrent, mais durent rester debout, leur valise appuyée contre leurs jambes. Les arrêts passèrent, mais n'eurent pas pour autant l'impression que le bus se vidait. Bientôt, fut venu le moment de descendre. Ils suivirent un panneau de signalisation indiquant : Barracks of gendarmes. La caserne était une espèce de lotissement. En face de celui-ci, il y avait un bâtiment à la façade blanche. Des barreaux métalliques étaient accrochés aux fenêtres. Une inscription en anglais indiquait que c'était la gendarmerie. Ils s'approchèrent d'un portail vert, plus Nicolas appuya l'interrupteur. Une sonnerie retentit, puis il dit :


« Hello...


-Bonjour, le coupa une voix d'homme avec un fort accent Anglais, vous pouvez parler en français, nous avons eu une formation et nous savons tous parler votre langue.


-D'accord... Nous sommes le Major Nicolas et l'inspecteur Christian Calot de la brigade de gendarmerie de Boulogne, en France. Nous venons mener l'enquête sur les trois personnes qui sont mortes cette nuit. »


Il y eu un déclic, puis le portail s'ouvrit. Les deux hommes s'avancèrent dans l'entrée, puis un homme en civil apparut dans l'encadrement.


« Bonjour, je m'appelle Michael, c'est moi qui vous ai envoyé un e-mail, se présenta-t-il avec un accent Anglais très prononcé, en leur serrant la main.


Les deux Français se présentèrent.


-Je vais vous montrer votre logement, expliqua Michael. »


Ils traversèrent plusieurs allées pavés ; il y avait bien une trentaine d'habitations. Ils arrivèrent ensuite face à la leur. Elle portait le numéro 25. Le gendarme enfonça la clé dans la serrure, puis poussa la porte. L'inspecteur et Nicolas entrèrent. Michael les suivit. L'entrée était un grand couloir. Michael s'avança vers une grande pièce.


« Je ne sais plus, dit-il, on dit le ou la cuisine ?


-La cuisine... Expliqua Nicolas


-D'accord, donc voici la cuisine. »


La cuisine était une grande et lumineuse pièce. Des plaques de cuisson étaient à côté d'un réfrigérateur. Une télévision était déposée sur un meuble dans lequel étaient rangés des assiettes et couverts. Ils continuèrent de visiter, puis Michael partit. Nicolas et l'inspecteur commencèrent à défaire leurs affaires dans leur chambre. Elles se trouvaient à l'étage, mais n'étaient pas très grandes. Celle de l'inspecteur était vêtue d'une tapisserie blanche. Elle contenait un lit de deux personnes, un bureau et quelques rangements. Celle de Nicolas était sous le même modèle que la précédente, mais il avait en plus une armoire.

L'inspecteur et Nicolas se réveillèrent sous un fin crachin de pluie. Il était 8 h du matin, et ils s'apprêtaient à aller interroger des premières personnes.


« Il y avait des témoins, demanda Nicolas ?


-Aucun, expliqua l'inspecteur ! »


L'inspecteur, vêtu de la même tenu que la veille, attrapa son téléphone portable, composa le numéro de la gendarmerie de Boulogne, celle dans laquelle travaillaient les deux hommes. Une voix grave répondit. C'était le Caporal de Mantès.


« Est ce que, demanda l'inspecteur, je pourrais avoir l'adresse de la mère de Karine Lombry ?


-Oui, répondit le Caporal, attends, je cherche dans les dossiers.


Il eut un moment de silence, puis il la donna.


-12 Rue Élisabeth. »


L'inspecteur le remercia, puis il partit, en compagnie de Nicolas, lui aussi vêtu de la même tenu que la veille. Avant de passer le portail, ils furent interpellés par Michael, le gendarme que leur avait présenter leur habitation.


« Vous voulez que je vous prête une voiture ? Ce sera plus simple que de prendre le bus !
-Oui, dit Nicolas, ce n'est pas de refus. »


Ils entrèrent dans une espèce de garage, dans lequel étaient rangées des dizaines de voitures, dont plusieurs banalisées. Michael leur donna les clefs, puis il partit. Nicolas et l'inspecteur montèrent dans la voiture, puis ils démarrèrent en direction de la Rue Élisabeth.

TROIS PERSONNES, UN DESTINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant