Il fut un temps où je connaissais bien évidemment prénom. Il sonnait comme un mot sacré à mes yeux. Comme étant la clé nous donnant accès à une vérité inavouable. Comme s'il était, tout bêtement, plus important que le mien. Il l'était d'ailleurs.
Je le garde toujours juste là, sur le bout de ma langue. C'est pour cette raison que je ne l'ai toujours pas oubliée à elle. Et c'est sûrement pour cette raison que je ne l'oublierais jamais...
Les bons moments ne sont pas tout ce dont je me souviens. Peut-être parce que ces derniers n'avaient pas été bien nombreux. J'ai cependant quelques petites images qui me reviennent de temps à autre. De vague flash de banale scène de vie, qui me semblaient bien ennuyeuses à l'époque. Mais je réalise maintenant que ce bonheur, celui que je recherchais tant, fleuri dans des choses bien simples. Ces années d'insouciance et de naïve sérénité me manquent.
Il y a des fois où j'essaye de me convaincre qu'elle n'était en rien réelle. Ce que j'aimerais que ça soit le cas... mais il y a à chaque fois un petit quelque chose. Un petit quelque chose qui se charge de me ramener à la réalité. La véritable. Celle qui est dure et qui brise de cœurs.
Même si je me souviens la voir partir, je ne sais pas quand je l'ai rencontrée. Est-ce que c'est arrivé d'ailleurs ? Je n'en sais foutrement rien. Je suis perdu.
Le peu de temps ou elle a été dans ma vie fut comme une aurore matinale. J'observais d'abord l'horizon à la rechercher de, ne serait-ce, qu'une once de lumière... et mon monde tout entier fut tout à coup ébloui d'une puissance merveilleuse. Si forte que j'en avais oublié les ténèbres qui m'entouraient peu avant.
Il ne faut jamais regarder le soleil directement, car Dieu sait ce que ça peut-être douloureux. C'est bien évidemment ce que j'ai fait.

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A l'Aurore de nos Existences
Historia Corta"I got crippling depression" Non, plus sérieusement. C'est juste un texte d'adolescent déprimé, ne cherchez pas plus loin.