CHAPITRE UN : ORIGINES

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JEFFREY RELSING

Il faisait une pluie battante. Deux heures plus tôt, je lui proposais un verre et à cet instant elle était là, bâillonnée et en larmes, avec en prime un trauma crânien ou une contusion, de toute façon du sang coulait de sa tête.
Elle se débattait mais ne pouvait se défaire de ses liens, que j'avais pris soin de bien serrer. Cependant, je m'ennuyais, j'allais faire de la conversation avec mon invitée du jour, alors pourquoi ne pas ôter ce bâillon qui l'empêchait de parler ou éventuellement de crier. La deuxième option étant la moins souhaitable
"Jeffrey pourquoi ? Pourquoi moi ?"Demanda t-elle en sanglotant.
Elle ne poussa aucun cri. À ses mots je fus complètement passif, insensible, elle ne me connaissait que depuis quoi ? Deux heures ? Et avait naïvement accepté de me suivre jusqu'ici, après tout qu'espérais-je ? C'était une prostituée.
J'aurais pu être un violeur, un sadique sexuel, mais au lieu de ça, je suis juste un simple tueur, encore heureux parce que ses gloussements, lire la crainte dans ses yeux m'excitait. J'aurais bien aimé lui enfoncer ma bite dans la bouche mais elle me l'aurait arrachée de ses dents. Tu n'es pas un violeur Jeffrey, elle mourra mais avec sa dignité toute préservée.
Ses yeux larmoyants étaient tout scintillants, on aurait dit une gamine larguée par son premier amoureux . Trêve d'observation il fallait que je la tue. Comment vais-je m'y prendre ? La décapiter ? Non je serais aspergé de sang de pute.
Elle gloussait, pensant certainement que son heure arrivait et que j'étais un gros malade, en bonus.
"Tu n'es qu'un batard, un fils de pute. Putain relâche moi sale psychopathe. Gronda t-elle. Relâche moi...
- Cesse de miauler sale pute. Tu m'empêches de penser." Répondis-je.
Sa voix énergétique m'avait si violemment extirpé de mes pensées que d'un élan de rage je me saisis de son cou, de mes deux mains gantées je fis pression si fort qu'elle agonisa presque, je me retins de justesse. La strangulation n'était pas au programme. Elle devait être consciente, vivre l'instant, tout comme moi.
Son regard semblait de plus en plus vide, toute envie de lutter avait disparu en elle. Cette résignation, l'abandon, le désespoir, je m'en réjouissais. Drôle de façon de quitter ce monde.
"Il est temps d'en finir" Dis-je.
Elle me regardait sans réagir, ne faisant que respirer. Ses yeux produisaient de plus en plus de larmes. Je me saisis de mon couteau, et je m'accroupis à sa hauteur. Regarder mes victimes de face, c'est comme cela que je prenais du plaisir. Le couteau se balada sous son menton, plongea vers sa gorge, se dirigeant tout droit vers sa poitrine facilement accessible grâce à son décolleté provocateur.
Il était hors de question de mettre du sang partout, et surtout je ne voulais guère en être recouvert. Et ce beau sol, ce joli tapis, ce n'était peut-être pas ma maison et les propriétaires démembrés dans leur cuisine ne pouvaient plus s'en soucier, mais je ne voulais tout de même pas salir leur maison. Ils m'ont bien hébergé, même s'ils n'ont pas vraiment eu de choix.
Le premier coup de couteau se planta net dans sa côte droite, je sentis un léger et fin craquement, elle gigota, ma main gauche sur sa bouche empêchait que tout son ne s'échappe de ses cordes vocales. Le deuxième, légèrement au dessus du premier, ces coups étaient censés la faire souffrir et pas la tuer de suite, lire la douleur en elle était tellement exaltant.
Une troisième entaille droit dans le ventre, éviscération, assez prudente pour pas que ses entrailles dévalent le plancher. Cette souffrance dans tes yeux, c'est comme ça que je prends mon pied, tu n'aurais jamais pu me faire jouir, autrement que de cette façon.
Pour l'achever, en plein cœur, une , deux, trois , quatre ... Et je ne sais plus combien de fois j'avais planté ma lame. La vie la quitta, ses yeux restés grands ouverts, dirigés vers moi. Pour le tapis par contre, désolé monsieur et madame Haynes.

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DANS LA PEAU D'UN PSYCHOPATHEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant