CHAPITRE CINQ : REDEMPTION

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JEFFREY RELSING


Camille n'était toujours pas sortie de son sommeil, elle avait l'air d'un ange, tellement innocente, la belle et moi ? Pire que la bête.
Dans ma tête, c'était bien le bordel, ce message dans son téléphone tournait en boucle dans mon esprit. Que devrais-je faire ? Mon choix serait capital. Retenir Camille tout de suite ? La laisser repartir et risquer qu'elle revienne pour m'arrêter ?
Mon amour du risque dominait, je pouvais la laisser partir et me rendre compte qu'au final, cette piste ne menait à rien.
"Camille debout ! Fis-je en la secouant
- Quoi ? Qu'y a t'il ? Sursauta t-elle.
- Bah juste que tu as dormi longtemps, puis ton téléphone arrête pas de sonner. "
Elle s'en saisit rapidement, ça se voyait que je n'étais guère serein. N'était-ce pas mieux de l'assommer tout de suite ?
"Putain je m'arrache! Cria t-elle - faut que je te laisse."
Elle se leva brusquement et prit la direction de la porte. Mon esprit s'anima, putain Jeffrey la laisse pas filer. Le risque était lourd. Elle n'était qu'à la porte, je pouvais encore réagir mais je me sentais paralysé.
"Tout va bien Camille ? " Demandais-je en me levant pour la suivre, faisant mine d'ignorer ce qui se passait. Elle me lança juste un simple regard en guise de réponse.
" Je ne travaille pas ce soir, tu passes ?" Ajoutai-Je.
Il me fallait cette occasion là, peu importe la suite, il fallait que ce jeu s'arrête, je risquais d'être découvert et je n'aurais même pas bénéficié de mon coup d'avance sur la police ?
Je devrais être dans ma voiture en direction de n'importe où à l'heure actuelle, même si rien n'indiquait que cette piste mènerait tout droit à moi. Cet excès de confiance risquait de me nuire.
" Je t'appelle" Dit Camille avant de sortir.
Cette fois j'en étais sûr, cette nuit tout devait s'arrêter. J'étais allé trop loin. Peu importe que cette piste soit dirigée vers moi ou pas, ce soir tout s'arrête.

 Peu importe que cette piste soit dirigée vers moi ou pas, ce soir tout s'arrête

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CAMILLE TOURNESOL

J'avais trop dormi ! putain putain ! J'étais trop à mon aise avec Jeffrey au point de dormir à poings fermés. Appels en absence de Kozak et ce message de Norton, je devais arriver au poste à toute vitesse.

KOZAK BARLETOVIC

Tout était clair ou presque. On l'avait. Rien ne pouvait être plus flagrant comme preuve. Cependant on ne le voyait que de dos mais la plaque de son véhicule elle, se voyait clairement. Avec le numéro de plaque, on réussirait à avoir son permis de conduire, donc son identité.
Monsieur Bach lui, se faisait attendre et l'agent Tournesol, n'était toujours pas là.
Soudain, mon téléphone bipa, c'était elle. "Pas trop tôt, fis-Je. Bon sang de merde ! Vous étiez morte ou quoi ? Où êtes vous ?
- Je suis en route inspecteur, je suis là dans trois minutes.
- Vous avez une minute. Dépêchez-vous ! " Répondis-Je.
Je suivais de près l'évolution des choses depuis la cellule technique. Ce cher Norton était gêné de m'avoir dans les bottes et il le cachait si mal.
Je m'adressai à lui : "On aura les résultats de la plaque dans combien de temps ?
- Plus que quelques heures ! Répondit-il - Vous avez le temps de prendre un café vous savez ?" Ajouta t-il.
Il était fatigué de moi.
" Pas besoin, répondis-je avec indifférence, depuis quand ça prend autant de temps pour exploiter une simple plaque d'immatriculation ?
- Depuis que nous sommes à Hogwart" Dit-il tout amusé.
Sa blague ne passa que parce que je reçus au même instant, le coup de fil tant attendu de Monsieur Bach.
" Allô inspecteur ?
- Oui.
- J'ai votre nom...
- Mais donnez le moi , merde !
- C'est une femme...
- Une femme !? "
Une femme... Le boucher avait- il pris ce casque à une de ses victimes ? La vidéo en face de moi, montrait bien une silhouette d'homme. Voyais-je mal ?
- Oui, son nom est Martha Bolchev, elle est...
Je coupai net l'appel. Histoire de ne plus l'entendre rajouter quoi que ce soit. " Norton, cherchez ce nom dans la base de données : Martha Bolchev " Fis-Je.
Il bidouilla rapidement quelques trucs sur son ordinateur ci et là. Cette façon de frapper sur le clavier m'étonnait toujours, je n'étais point au fait de ces trucs informatiques. Ma nouvelle technologie, c'était mon pistolet automatique.
" Inspecteur !? Regardez ! " Dit Norton, orientant son écran vers moi.
Sur l'écran, une photo de femme, la trentaine, apparemment encore en vie, ce qui faussa ma théorie de la victime. Tombée plusieurs fois pour contrefaçon et escroquerie, bien connue des services de police pour de multiples delits mineurs.
" Ça c'est pas notre boucher" Lança Norton, avec un léger sourire.
Ce jeune homme avait un certain talent pour des blagues nulles et mal venues. " Encore une remarque de ce genre à faire ? Répondis-je en le regardant froidement.
- Non inspecteur. " Rétorqua Norton cette fois intimidé.
Cette fois, l'enquête nous menait à cette Martha Bolchev. " Une adresse ? Demandai-Je.
- Euh oui, 67 Avenue Rowe Street. Appartement 14, sa dernière adresse connue, elle devrait encore y être. Indiqua Norton. "
Enfin, se pointa L'agent Tournesol. "Ah c'est pas trop tôt hein ! " M'exclamai-Je.
-Désolé inspecteur. Répondit-elle.
- Rien à foutre, je vais exploiter la piste du casque, il y'a du nouveau. Vous, consultez la vidéo. Norton, j'attends les résultats de la plaque immédiatement dès que c'est disponible. "
Après ce briefing, je me mis en route pour interroger cette Martha Bolchev.

DANS LA PEAU D'UN PSYCHOPATHEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant