Braver l'interdit. TOME II

Chapitre 23

Point de vue d'Ambre

Je ne savais plus ce qu'il passait. J'avais encore une envie de le tuer il y a à peine de deux minutes et lorsqu'il a écrasé ses lèvres contre les miennes j'ai juste envie qu'il se fonde en moi, que nos corps ne fassent plus qu'un. Peut-être que c'était ça l'amour au final : pouvoir passer de l'amour à la haine en l'espace d'une seconde. J'avais chaud, très chaud. Je ne comprenais pas pourquoi il me faisait cet effet là. Il m'embrassait dans le cou, tout en glissant ses mains le long de mon dos. Nous dirigeâmes dans ma chambre, et il enleva mes vêtements et je fis de même. Je savais que le sexe ne résoudrait rien mis j'avais juste envie de lui et de rien d'autre. Nous ne parlâmes pas, nous laissions seulement son corps agir. Lorsqu'il se glissa en moi, c'était si bon. Mon dieu, il n'y qu'avec lui que je ressens un tel plaisir. Nous finîmes par nous endormir, nos corps enlacés.

Point de vu de Mathias

Je ne parvins pas à trouver le sommeil. Je voulais profiter de cette nuit, pour la regarder dormir une dernière fois. Elle avait un léger sourire, ses lèvres étaient si belles. Mon regard se détourna un instant vers son bureau. Je vis un gros bloc de feuille. Intrigué, je me levai afin d'assouvir ma curiosité. C'était le manuscrit d'un livre, son livre. « Braver l'interdit ». Avais-je le droit de le lire ? Peut m'importait. Je le pris avec moi et partis dans le salon et je commençai à le lire.

Il devait être neuf heures du matin lorsque Ambre apparut enfin. Elle avait les cheveux en batailles et portait ma chemine blanche bien trop longue pour elle. Je pourrais la regarder pendant des heures sans me lasser. Mais son expression changea radicalement lorsqu'elle vit que j'avais son manuscrit entre mes mains.

-Qu'est-ce que tu fais avec ça ? dit-elle difficilement.

-Je l'ai lu. Je sentais de l'inquiétude dans son regard.

-Et alors ? elle parlait d'une voix si faible, à peine audible.

-A la fin, Constance et Harry ne finisse pas ensemble. Et cette histoire ressemble étrangement à la notre. Je me trompe ?

-Non.

-C'est la plus belle chose que j'aie lu de toute ma vie. Mais également la plus triste.

-Je suis vraiment désolée, Mathias. Sa voix tremblait.

-Cette était un adieu, n'est-ce pas ? lui demandai-je difficilement.

-Je crois, ses joues étaient mouillées de larmes.

-Pourquoi pleures-tu, Ambre ?

-Parce que tu es la plus belle histoire que j'ai jamais eu, parce que tu es l'amour de ma vie, parce que nous deux ça ne marchera pas.

Et elle s'effondra. Nous savions tous les deux que c'était la fin, même moi je le sentais. On avait beau s'aimer plus que tout, nous étions incompatibles. On était en train de se détruire en se forçant à essayer, encore et encore.

Point de vue d'Ambre

Je ne voulais pas qu'il se trouve ce livre. Je n'étais pas prête à ce qui le lise. Mais peut-être que c'était finalement le destin. Il se dirigea vers moi et m'aida à me calmer. Nous nous assîmes sur le canapé, et nous restâmes silencieux. Après avoir repris le contrôle de mi même j'eus enfin le courage de prendre la parole.

-Et maintenant, on fait quoi ?

-Maintenant tu vas publier ton livre, Ambre. Et je serais à tes côtés, de loin ou de près. Mais je serais toujours là pour toi.