Chapitre 9

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Une bonne semaine avait passé. Je faisais le tous des villes pour y voir mes fans, parler avec eux et faire quelques photos. Je prenais exemple sur Peter, lui qui gardait tout le temps le sourire malgré la fatigue. Malheureusement pour moi, plus le temps passait, plus je ressentais un vide. Peter me manquait. Green me manquait. Johto et Kanto me manquaient... Des larmes coulaient sur mes joues et je me mis à pleurer en serrant mon tee-shirt de mes mains.

Un matin, après m'être entrainée, je pris place dans un centre Pokémon afin de manger quelques trucs. Je regardai la télévision sans vraiment y prêter attention. Jusqu'à ce que je vis Daigo répondre à un journaliste. Il brillait de mille feux. Il avait un sourire angélique. Ses yeux turquoises fixaient la caméra. Je ne l'avais jamais vu avec ces expressions. Je le trouvais magnifique. Je ressentais une fierté immense de l'avoir eu comme professeur. Ses yeux allèrent sur sa gauche puis croisèrent ceux d'une femme aux très longs cheveux blonds. Elle était habillée d'un pantalon noir, d'escarpins et d'un chemisier échancré bleu. Elle avait de nombreux bijou dont un que je reconnu. Une bague que Daigo avait façonné était sur son auriculaire gauche. Ils se parlaient l'air de rien, le sourire qu'il faisait, je le trouvais nié, béat, nul, enfantin. En fait, il avait l'air con. Elle aussi par ailleurs. Elle osa même toucher la cuisse de Daigo devant tout le monde. Le son de la télévision n'était pas allumé alors mon cerveau s'imaginait une conversation tel que : < Oh j'ai rencontré Daigo à Hoenn, nous sommes tombés follement amoureux ! > ou bien < Nous songeons a nous marier !> Bref, des tas de trucs qui me retournaient l'estomac. Alors que je tentais de me résonner, mes yeux ne pouvaient décrocher. Elle le tenait maintenant par le bras. Lui qui n'aimait pas qu'on le touche n'avait pas l'air dérangé. Tu m'étonnes, avec la paire de seins qu'elle a mit sous son nez... S'en était trop pour moi. Ras-le-bol ! Je repars à Johto ! Je m'en contrefiche s'il m'hurle dessus, me réprimande et me donne des tonnes de dossiers à faire quand je reviendrai ! Lui s'amuse, pourquoi pas moi ? Pourquoi je ne pourrai pas avoir une relation amoureuse sérieuse moi aussi ? Je ne vais pas me gêner pour m'afficher moi aussi !

Le trajet était long et fastidieux. J'attendais patiemment ma grosse valise devant le tapis roulant. Les minutes passaient lentement puis tout s'accéléra. La valise en main, je marchais vivement en la faisant rouler. Silver alias Shinji devait m'attendre comme la dernière fois, mais il n'en fut rien. Personne pour m'accueillir. Je sortis de l'aéroport, cherchant un taxi pour m'amener en ville. Les Pokémon étaient interdit dans ses lieux. Cela favoriserai le trafic de ses derniers. Des scanners sont installés d'ailleurs partout afin de vérifier quels Pokémon contiennent les Pokéball. Un homme aux lunettes teintées noires, les mains dans les poches presque cagoulé me tendit la main. Me reculant vivement, il m'agrippa le bras. Dans cette matinée brumeuse, je tentais de crier. Les passants ne me prêtèrent aucunes attentions.

- Tu veux qu'on m'arrête ou quoi ? Calmes-toi voyons !

Je semblais reconnaître sa voix. Il releva ses lunettes pour que je puisse voir ses yeux pétillants noisettes. Mieux que Shinji pour venir me chercher, c'était bel et bien Peter qui me tenait face. Méconnaissable, il savait toujours aussi bien jouer. Il poussa un cri de surprise lorsque je l'enlaçai de tout mon poids. Je m'emmitouflai au creux de ses bras qui à présent m'entourait. Gêné, il ne savait plus quoi faire. Un long soupire de sa part me fit bouger, comprenant que je l'encombrait plus qu'autre chose. Les bras de Peter faisait pression sur mon dos. Se penchant vers moi, on se fixait sans vraiment savoir quoi faire ni quoi se dire. Penchant sa tête vers un côté, planquant ses lèvres contre les miennes, il m'embrassa furtivement comme pour tester ma réaction. Les yeux mi-clos, il m'embrassa une seconde fois plus longuement.

Un silence des plus bizarre régnait dans le taxi. Peter regardait le paysage, sa main gauche semblait chercher la mienne. J'étais plus que perdue. Je compris alors que l'insistance de Peter afin que je retourne à Johto n'était pas juste pour construire une amitié mais bien plus. Mon ventre se nouai. Posant les pour et les contre, je le regardai encore. Ses cheveux roux, ses épaules larges, son regard noisette, son début de barbe, ses larges mains... Fixant à présent le dos du siège passager, je repensais à Daigo. Cet homme qui m'avais laissé entrevoir quelque chose pour au final de la poussière. Ce même homme qui flirtait avec une fille que je ne connaissais pas, qui faisait passer sa passion pour les pierres rares avant les sentiments, celui qui gérait mon emploi du temps à ma place... Tant pis pour lui. Je me décidai de lui déclarer la guerre en répondant positivement à Peter, l'homme à femmes. Cet homme, il me manquait énormément lorsque j'étais à Hoenn. Je l'avais bien compris. Par contre, j'hésitais à me lancer. Qu'il est beaucoup plus d'expériences que moi me bloquait certes, mais je ne savais pas ce que j'éprouvais pour lui. De la simple attirance physique ? Un amour véritable ? Un bouche trou ?

Les journées auprès de Peter passaient terriblement vite. On ne s'ennuyait jamais. Il me faisait découvrir chaque recoin de ses deux Régions. On faisait tous les jours de nouvelles choses. J'étais pour la première fois de ma vie épanouie. Il m'emmena même un jour dans un parc d'attraction ! Il rayait un a un les choses que je n'avais jamais faite de ma liste. Premier bouquet de fleur, premier vrai restaurant, premier fou rire, premier cinéma et j'en passe... Je ne compte même plus les fois où il m'a empoigné la main, les fois où il m'a embrassé à n'en presque plus savoir respirer. Peter valait cent fois mieux que Daigo. Je m'en apercevais chaque jour un peu plus.

Un jour, installé l'un à côté de l'autre dans une chambre d'hôtel, en regardant la télévision, Peter se tourna vers moi et prit son air sérieux.

- Ca fait un moment que j'y songe.

Oh mon dieu ! Il veut me sauter dessus ? Je fais quoi si c'est ça ? En même temps ça fait trois semaines... Il doit avoir envie... C'était pas au programme ça dans ma tête.

- C'est quoi cette tête désastreuse Yugi' ? Je ne vais pas te quitter hein ! Ne penses pas à ce genre de choses !

Je ne pensais pas à ça. Je pense surtout que tu vas me sauter dessus, me déshabiller et tout... Et tout ! Merde il soupire, ça à l'air grave. Il ne sait pas comment s'y prendre ?

- Bon. Ca te dirait de créer une team ?

- ...

- Tu ne réponds pas ? J'essaie de trouver une solution pour qu'on puisse se voir même si nous ne sommes pas de la même Région. Le mieux c'est de créer une team de dresseurs. Si on est suffisamment, on peut officialiser. On peut déroger à nos obligations si on doit partir pour être avec sa team. Il y en a quelques unes de célèbres alors l'idée me trottait dans la tête. Tu accepterais ?

- Bah euh... Bien sur que je veux ! Tu m'as fait peur ! Je pensais que c'était un autre truc que tu voulais me fai'/dire !

- Wow ! Je suis trop content ! Bon faut que tu choisisses le nom de la team !

- Oh je vois bien un truc dans le genre : TEAM DESTINY !

J'explosai ma joie en sautant du lit et en bougeant des bras.

- Il est nul ce nom...

- Bah tu m'as dit que je devais choisir alors c'est celui-ci !

- Ok. On prends celui-là. Il va falloir que tu cherches des gens prêts à rentrer dans la team.

- Pourquoi c'est à moi de faire ça ?

- C'est ta Team Yugido. Je serai ton bras droit.

- Mais c'était ton idée ça. Je veux pas être le Leader...

- J'ai beaucoup trop de choses à mon actif. Etre leader d'une team c'est trop pour moi.

- Bon... Aucun soucis ! Rah ! Faut que je réfléchisses à qui je vais demander de nous rejoindre...

Je pensais à plein de gens différents. Peter avait le sourire aux lèvres. J'étais contente moi aussi mais bizarrement, j'aurai peut-être plus aimé ce que je m'imaginais avant notre discussion. J'étais un peu déçue qu'il n'essaie pas de me sauter dessus.

Dresseur légendaire tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant