Asylum

Nouvel ami?

Deux personnes se tenaient dans l'encadrement de la porte.
Je reconnaissait immédiatement l'homme fou derrière un autre garçon, d'à peu près mon âge, aux cheveux blond cendré et habiller en blanc.L'homme poussa fortement le garçon dans ma cellule, et tandis ce que celui-ci tomba à terre,le fou me jeta au visage une boule de vêtements blancs.

-Change toi.

Il resorti aussitôt.Je me précipita vers le garçon et l'aida à ce relevé.Il avait une énorme balafre sur la joue, et du sang s'écoulait lentement de la blessure.Je l'aida à s'appuyer sur un mur et retourna vers le plateau de la veille, où restait encore un fond d'eau dans la bouteille qu'on m'avait donné.Je déchira ensuite un bout de mon tee-shirt et le trempa dans l'eau.
Je revins vers le garçon et commença à désinfecter la blessure,comme maman le faisait lorsque je tombais de vélo.Sans mot dire, grimaçant tout de même,le nouveau venu ce laissait faire.À la fin, la compresse improviser regorgait de sang.Je la jeta dans un coin de ma cellule et me tourna de nouveau vers le mystérieux inconnu.

- C-Comment tu t'appelle?
-...

Il ne répondit pas.

-Tu ne parle pas ma langue?
-...
-Tu ne veux pas me parler?
-...
-Tu pourrais au moins répondre...
-...
-Ok laisse tomber.

Assez énervée, je m'allongea par terre et lui tourna le dos.
Alors que je tentais de me rendormir,il dit d'une voix calme :

-Hugo.

Je me releva vivement,le regardant dans les yeux,l'interrogeant du regard.

Il répéta:
-Erwan.
Puis il ajouta:
-C'est mon nom.Et le tien c'est Émilie.
-Comment tu sais?
-Ton père et venu te chercher tout à l'heure.Ils lui ont dit que c'était trop tard, que l'expérience avait déjà commencer pour le sujet 696. Il s'est mit à crier ton nom,à le pleurer,est il a tenté de passer la sécurité. Je n'ai rien vu de plus.Ensuite, on m'a emmener dans cette cellule.Vu qu'il est marquée au dessus de la porte 696,
j'en déduis que tu es Émilie.

J'en avait les larmes aux yeux.
- M-mon père....est venu me chercher?
-Oui.

Mon père.Celui qui m'a battu pendant 10 longues années.Celui qui m'a fait pleurer tout les soirs.Celui qui m'a violer le jour de mes 6 ans, ainsi que tout les soirs suivant.Celui qui faisait pleurer ma mère alors qu'elle essayer juste de sourire.Celui qui la tuée devant moi.Celui qui m'a emmener de force dans cet enfer.Ce père a voulu me récupérer.Ce père à pleurer parce qu'il ne pouvait pas le faire.
Mais alors pourquoi?
Toutes ces années à me demander pourquoi il voulait tant me voir souffrir.
Toutes ces soirées à tentée d'oublier les souillures de mon corps.
Et maintenant, il voulait me récupérer.Mais c'était trop tard.Je suis bloqué ici.Je ne sais pas pourquoi.Je ne sais pas pour combien de temps.
En réfléchissant mes yeux tombèrent sur la boule de vêtements blancs que m'avait ordonner de porter l'homme fou.Je décidait alors de la porter.

-Erwan...tu pourrais te tourner s'il te plaît?
-Pourquoi?
-Parce que j'aimerais me changer!
-D'accord.

Encore heureux qu'il était d'accord!
Erwan se tourna et j'enfila les vêtements : un tee shirt et un short en coton trop petit pour moi.

- C-c'est bon...Tu peux te retourner...
Pendant quelque instant j'ai cru voir Erwan rougir légèrement en me voyant, mais il redevient impassible la seconde d'après.

Déjà la lumière déclinait à travers la petite lucarne.
Je revoyait ma mère, venant me consoler le soir, alors que mon père m'avait....
Elle s'asseyait sur le bord du lit, me regardait et essuyait mes larmes.Elle s'allongeait ensuite à côté de moi et chuchotait des mots de réconforts à mon oreille,jusqu'à ce que le flot de larmes se taise.Enfin,elle s'en allait, prenant soin de me border pour ne pas que j'attrape froid,et embrassant mon front une dernière fois avant de quitter la pièce à pas feutrés.

Aujourd'hui, je me sentait seule.Ma mère n'était plus là.Mon père non plus.Il ne me restait pour souvenir de mon ancienne vie que cette peluche que je serrais aussi fort que possible sur ma poitrine.Sans m'en rendre compte, les larmes avaient coulée.
Je tremblais de froid, les habits qu'on m'a donné étant court et le froid mordant de la nuit s'infiltrant par la lucarne.
En silence, Erwan se rapprocha et me prit dans ces bras.Épuisé, je fini par m'y endormir dans un sommeil sans rêve.