Miss Subaku ~ Partie 1

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Temari No Subaku, surnommée « Miss Subaku » par les élèves, est la fille la plus populaire du lycée de Konoha. Autrefois, elle habitait à Suna, et peu de temps après son déménagement, elle a su se faire une place importante dans sa nouvelle ville. Elle a énormément d'amies, beaucoup de garçons lui tournent autour dans l'espoir de sortir avec elle, et elle est la championne dans tous les clubs de sport où elle s'est inscrite. Elle a la vie qu'elle a toujours rêvé d'avoir, la vie parfaite pour une lycéenne de son âge.

Elle avait ses habitudes, et elle ne voulait pas que ça change. Pourtant, aujourd'hui, elle n'aurait pu prédire ce qui allait se passer. Sa journée avait pourtant commencé comme d'habitude. Après s'être levé et avoir manger un léger petit-déjeuner (pour ne pas prendre de poids), elle partit s'habiller, se coiffer et se maquiller. Elle y passait du temps, mais elle tenait à être toujours séduisante. Une fois prête, elle accompagnait ses frères au collège, puis poursuivait sa route jusqu'à son lycée. Elle fut accueillie par ses amies, qui lui racontèrent les derniers potins.

-Tu n'as pas entendu la dernière, s'exclama une brune prénommée Kin.
-Quoi donc, demanda Temari en lisant les noms des professeurs absents pour la journée.
-Tu sais, Hidan, le joueur de basket aux cheveux argent qui est toujours en train de te demander de sortir avec lui ?

Le visage de l'adolescent apparu dans l'esprit de Temari, et elle fit une grimace.

-Oui.
-Eh bien, hier après les cours, il paraît qu'il s'en est pris à Akimichi, tu sais, le gros.
-Oui, je vois.
-Eh bah, on m'a dit que Nara allait lui demander des comptes aujourd'hui !

Tout ça pour ça, soupira Temari. Une rousse du nom de Karin remonta ses lunettes sur son nez en râlant.

-Arrête de nous faire perdre notre temps avec ces gamineries, Kin. Nara est trop trouillard pour se battre.
-Ce serait amusant de le voir se faire défoncer, se défendit la brune.

Temari haussa les épaules et se dirigea jusqu'à son casier. Mais une foule d'élève l'en empêcha.

-Que se passe-t-il, demanda-t-elle à un garçon qui tentait de voir ce qu'il se passait au centre.
-Nara est venu chercher des noises à Hidan, répondit-il, l'air paniqué.
-Alors, j'avais raison !
-Oh la ferme, râla Karin.

La blonde aux quatre couettes se fraya du mieux qu'elle put un passage vers le centre. Elle arriva enfin, suivit des deux filles. A sa gauche, Hidan se tenait bien droit, les bras croisés et l'air visiblement en colère. En face de lui, Shikamaru Nara se tenait le dos légèrement courbé, les mains dans les poches, avec l'envie de vite en finir.

-Répète ce que tu viens de dire, Nara.
-Je savais bien que tu n'étais pas une lumière, soupira le brun. Je t'ai dis d'aller présenter tes excuses à Choji.
-Ton obèse d'ami n'est pas capable de venir les demander lui-même, se moqua Hidan. Et puis, je n'ai fait que lui dire la vérité.
-T'es une merde.
-Quoi ?!

L'argenté serra les poings et se jeta sur le Nara, qui ne réagit pas. Il lui donna un coup de poing dans la joue et le plaqua au sol.

-Excuse-toi, ringard !
-Je n'ai fais que dire la vérité, sourit le jeune homme au sol.

Il se prit pour toute réponse un coup de pied dans les côtes. Il cracha un filet de sang, mais il ne cria pas. Et il gardait son sourire provocateur, comme s'il avait prévu tout ce qui se passait.

-Je vous avais dis qu'il se ferait éclater, rit Kin.
-Ne perdons pas notre temps ici Temari, soupira Karin.
-Attends, dit la blonde en levant une main. Je veux voir la fin.

Hidan s'apprêta à donner un autre coup, quand Shikamaru l'attrapa par la cheville et tira dessus. Déstabilisé, puisqu'il avait une jambe en l'air, il tomba par terre, son dos faisant un gros bruit en entrant en contact avec le sol. Roulant sur lui-même, le brun se releva, et s'assit sur le ventre de l'autre.

-Alors, ça fait quoi d'avoir été battu par un ringard ?
-Je t'emmerde, Nara !
-Moi aussi, je m'emmerde. Si tu pouvais rapidement me donner ce que je veux, je pourrais aller faire quelque chose de plus intéressant.
-Va te faire...

Il ne put finir sa phrase qu'un coup de pied dans les dents le fit taire. Le Nara avait à présent un regard meurtrier.

-Ce n'est pas une option, ok ? Je t'ai dit de t'excuser, et c'est ce que tu vas faire.
-Shikamaru !

Un garçon un peu enrobé se fraya un passage jusqu'au Nara, qui poussa un soupire profond.

-Choji...
-Qu'est-ce que tu fais ?! Je t'ai dit de ne pas le chercher !
-Je veux juste qu'il te présente des excuses. T'es gros, et ça fait quoi ?! Ça ne va pas lui boucher le trou cul de te dire pardon !
-Tu n'as vraiment pas besoin d'avoir des soucis en plus, laisse-le !

Il attrapa le bras du brun et le tira pour partir. L'ananas le suivit en soufflant un « Galère » à peine audible. Hidan se releva et hurla à son attention :

-Tu vas me le payer, Nara !

Un doigt d'honneur lui répondit, faisant rire toute l'assemblée. Mécontent, Hidan leur cria de se taire et partit, suivit de sa bande. Les trois filles s'éloignèrent à leur tour vers leur casier.

-Finalement, il s'est bien défendu.
-Je t'avais dit que c'était une perte de temps, Kin.
-Bref, changea de sujet la brune. Temari, il serait peut-être temps que tu te mettes en couple !
-Pourquoi, s'étonna la blonde.
-Pour faire augmenter ta popularité ! Il y a énormément de beaux garçons populaires, ici ! Choisis-en un gentil et sort avec !

La jeune fille secoua la tête et ferma la porte de son casier. Elle se dirigèrent ensemble vers la salle de classe, et prirent place devant le bureau. Peu de temps après, Shikamaru et Choji entrèrent en classe, et partirent s'installer au fond. En passant à côté d'elle, le Nara croisa le regard de Temari. Alors qu'il n'eut absolument aucune réaction, elle, elle se perdit dans son regard noir. Elle aurait pu le regarder longtemps, si Kin ne s'était pas mise entre eux deux.

-Eh, le ringard ! Tu n'es pas autorisé à regarder Temari de cette façon !
-Tsss, galère...

Il rejoignit son ami au fond de la salle et s'installa à sa table habituelle. Au bout de deux secondes, il s'était déjà endormi sur cette dernière. Temari se reconcentra donc vite sur le cours. Une demi-heure passa, quand soudain, la directrice Tsunade toqua à la porte. Elle entra, suivit d'une jeune fille rousse.

-Les enfants, je vous présente votre nouvelle camarade, Tayuya.
-Enchantée, sourit la jeune fille.
-Soyez agréable et accueillant avec elle, menaça la femme.

Sur ce, elle partit en laissant Tayuya. Le prof, pris un peu au dépourvu, lui demanda de partir s'asseoir à côté de Shikamaru, puisqu'il était sur une table à trois. En entendant son nom, le brun se réveilla, hurla un « Présent » un peu fatigué et se rendormit. La rousse comprit donc de qui il s'agissait, et elle partit s'asseoir à côté de lui. De temps à autre, Temari jetait de petits coups d'œil dans sa direction, comme si elle voulait s'assurer de quelque chose. Mais tout ce qu'elle vit, c'est une fille qui tentait désespérément d'attirer l'attention de son voisin. Mais pourquoi s'obstine-t-elle à ce point ?

La matinée passa, et une fois la dernière heure finie, Temari se dirigea avec ses amies vers le réfectoire. Là-bas, elles virent la nouvelle entourée de garçons, qui faisaient, pas plus tard qu'hier, des avances à la blonde. Elle était bien contente de ne pas leur avoir accorder un rendez-vous.

-Pour qui elle se prend, la nouvelle, s'énerva Kin.
-Ne fait pas attention à elle Temari, ajouta Karin.

Elles s'assirent à une table, où Temari put observer Tayuya. La rousse avait modifié son uniforme pour mettre en relief ses atouts féminins et paraître plus sexy. Evidemment, ça avait attiré tous les garçons. Ah, les hommes...

-Eh blondasse.

Temari sursauta et leva les yeux vers la rousse, qui s'était approchée d'elle. Elle a dû remarquer qu'elle la regardait et est venue vers elle pendant qu'elle était perdue dans ses pensées...attends ! Comment l'avait-elle appelée ?!

-Blondasse, je te parle !
- « Blondasse » a un nom, je te ferai savoir ! Les nouvelles comme toi devraient apprendre à rester à leur place.

Elle se leva et fit face à Tayuya, qui souriait mesquinement.

-Je trouve que blondasse, ça te va mieux.
-Une chance que tu ne sois pas ma mère, tu as un cruellement manque de goût.
-Une chance, effectivement. Je me serai suicidé de malheur d'avoir une fille aussi laide.

Temari serra les poings. Elle parlait sans savoir, mais pour qui se prenait-elle ?!

-Tu ne sais rien de ma mère !
-Tiens, aurais-je touché un point sensible ?

Elle ricana. Temari jeta des regards autour d'elle ; les élèves s'agglutinaient autour d'eux, pour assister à la scène.

-Alors comme ça, blondasse a des problèmes de famille ?
-La ferme...
-Laisse-moi deviner, ta mère s'est vraiment suicidée en te voyant ? Ou alors, c'était une pute, et elle s'est sauvée avec un de ses amants ?
-Je t'ai dit de la fermer !

Elle se jeta sur elle, mais avec une étonnante rapidité, la rousse l'esquiva. Temari eut à peine le temps de se retourner qu'elle se fit pousser dans le dos. Elle tomba sur le sol, avant de se prendre un coup de pied dans le ventre. Elle gémit de douleur et lança un regard noir à son assaillante.

-Quand je suis arrivée, on m'a fait beaucoup d'éloges de toi, blondasse. Mais on dirait bien que tout le monde s'est trompé sur ton compte.
-Va te faire foutre, grognasse.
-Pourquoi tant de vulgarité ? Tu perds tes moyens ? On dirait que ça te déplaît d'être battue par une nouvelle le jour de son arrivée.

Elle leva son pied, mais alors qu'elle allait l'abattre sur le visage de la blonde, elle se fit tirer en arrière. On la tenait fermement par les cheveux, d'une poigne si forte qu'elle aurait pu appartenir à un prof. Qu'elle ne fut pas sa surprise de voir Shikamaru, qui arborait un air indifférent. Pourtant, il tenait ses cheveux avec force, dans une seule de ses mains, alors que l'autre était enfoncée dans sa poche.

-Shikamaru Nara, ricana Tayuya.
-Laisse-la tranquille.
-Oh, serait-ce ta petite-amie ?
-On ne se connait pas. C'est juste qu'elle ne t'a rien fait, et t'as pas à venir la faire chier comme ça.
-Tu dois être grave en kiffe sur elle pour venir la protéger comme ça.

Il tira un grand coup sur ses cheveux de sorte à ce qu'elle soit plus basse que lui.

-Les femmes sont inférieures, et elles ont toujours besoin qu'un homme soit là pour les protéger. Ainsi vont les choses.
-Quel macho.
-Mais moi, je ne m'en prends pas à ceux qui ne m'ont rien fait.

Il la relâcha et s'éloigna. Il s'arrêta à la porte et lança un regard à son meilleur ami, Choji. Ce dernier se dirigea vers Temari et l'aida à se lever. Ils partirent tous les trois en direction de l'infirmerie, la blonde appuyée sur l'Akimichi qui l'aide à marcher. Lorsqu'ils arrivèrent à destination, les deux garçons laissèrent la blonde et repartirent, sans un mot. Malgré qu'elle eût envie de leur demander la raison de leur intervention, elle n'en fit rien. L'infirmière lui ordonna de rentrer chez elle pour se reposer, car elle avait pris de sacrés coups.

Quand elle se coucha le soir, elle pria pour que tout ne soit qu'un rêve dont elle allait se réveiller sans plus tarder.

Miss Subaku (Two-Shot)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant