7 [Réécriture]

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                          Logan

Je me réveille, sans avoir la force de me lever. Je repense à la scène d’hier avec Hayden. À cette proximité qui m’a empêché de fermer l’œil.
Qu’est-ce que je fous putain  ?
Hier soir, j'ai vraiment cru que j'allais l'embraser. Cette bouche. Jamais je n’ai eu autant envie d'embrasser quelqu'un, je ne sais même pas comment j'ai fait pour résister. Elle, collé à moi avec seulement une serviette, ses yeux qui me dévisageaient. Une torture. C'était une torture d'être si près et de ne pas pouvoir la toucher.
Je me décide à me lever et vais prendre une douche, remarquant que personne n’est dans l’appart. Je prends mon temps, appréciant l’eau chaude qui détend mes muscles me faisant un bien fou.
Quand je ressors, je la vois en train de ranger des courses dans le frigo.
— Salut !
— Salut ! me répond-elle en me lançant un coup d’œil. Vous n’avez plus rien dans le frigo, alors en revenant de la librairie je me suis arrêté faire deux trois courses.
— Ho cool, je vais pouvoir enfin manger autres choses que des œufs ou des pâtes.
  Elle rigole. Ce rire…
— Ouais, j'ai acheté du magret, du steak, des lasagnes et des petits pois avec des patates aussi. Dire de tenir quelques jours.
— C'est très bien. Je ne regrette pas de t'avoir dit de rester du coup.
— Tu dois vraiment être en manque de bonne nourriture, si tu me laisses rester juste pour ça.
— Tu n’as pas idée ! J'ai essayé de convaincre ma mère, mais rien à faire. Elle m'a dit " tu as voulu prendre un appartement, alors tu te démerdes".
— Je suis bien d'accord avec elle. Jess aussi m’a demandé, mais je pense qu’il peut se débrouiller à son âge.
— Ha, les femmes, vous êtes cruel !
Elle ricane en coupant les patates, et moi je l’observe assis sur le siège de bar.
— Tu as vu, tu as réussi à parler plus de trois minutes sans bégayer, la taquinais-je.
— Vas-y moque-toi.
Je rigole et sans prévenir je reçois un morceau de patate. Elle vient de me lancer un morceau de patate. Un morceau de patate, quoi !
— Je suis… Je suis désolé. Je rigole de la voir si gênée. Je m'approche du frigo et prends la crème fraîche. Tu n'oserais pas. Je m'approche alors qu'elle recule en agitant sa cuillère en bois devant moi. Logan, non, ne fait pas ça.
Elle tape contre le mur, prise au piège. J'attrape vite ces mains et étale la crème sur sa figure, alors qu'elle essaie de me repousser. Elle dégage une de ses mains et attrape le ketchup posé sur la cuisine. Ça par en bataille d'aliments, nous courons partout en nous lançant n'importe quoi. Les rires résonnent dans l’appartement, je l’attrape a la taille et la soulève avant de nous étalais par terre, complètement épuisé.
— Je ne te croyais pas si… si…
— Si ?
— Si enfants.
— Ah bon ?
— Ouais, je pensais que tu étais le genre de gars sérieux.
C’est vrai que je suis plutôt sérieux, mais avec un Darec Jones dans sa famille qui fait l’enfant constamment, on a pas trop le choix.
— C’est vrai, c’est pas souvent que je fais le pitre comme ça. Ça fait du bien, merci.
— C’était avec plaisir, elle me sourit adorablement avant de froncer les sourcils. Tu ne sens pas le brulé ?
Je renifle. Putain, oui !
— Les patates ! crions-nous en même temps.
— Beh la, elles sont fichues, se lamente-t-elle une fois dans la cuisine.
— Une pizza ?

*

Cinq jours qu'Hayden est à l'appart, cinq jours que je suis super avec elle ici, mais aussi cinq jours que j'ai l'impression de trahir Jess. Dès que j'ai une pensé un peu malsaine envers elle je pense ensuite à son frère, ce qui est assez bizarre je confirme, et je me dis qu’un vrai pote ne penserait pas à ce genre de choses. Je ne sais plus quoi faire. Alors je pars, souvent, dès que je sens que je perds le contrôle. Je trouve une excuse et part à la salle pour tout évacuer.
— Salut Logan, ça va ? Depuis deux trois jours que tu viens, tu as l'aire préoccuper.
— Salut Ylan, non ça va t'inquiète.
— Hum… Pour ce soir, ton adversaire n’a encore perdu aucun combat, va falloir y aller à fond.
— Ouais, j'ai entendu dire. Mais je vais gérer, j'ai toujours géré.
— Fais attention quand même.
Il me laisse et je continue de m'entraîner. Ce soir, je sens que mon combat va être beaucoup plus compliqué. À ce que j’ai entendu, ce Robsco est une bête. Je n'ai pas peur, mais il ne faut pas que je perde ce combat.

Hayden [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant