CHAPITRE 4 :

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                        Partie 1 :

Voilà deux jours que Mor à la tête attend que le Roi convoque Savoirazar et Sagetzar . Mais chaque seconde, chaque heure, le plonge  de plus en plus dans une impatience indescriptible. Il lui semble que le peuple garde dans son cœur une inquiétude démesurée qui se reflète dans son visage. Mais aucun des habitants de la Terre-Mère ne veut parler de ce fait qui l'accable et lui ronge l'esprit. Chaque mèrien avait le visage triste. Tout ce qui semblait égayer leur terre s'était comme volatilisé. Les champs, les maisons, les places publiques, les marchés....avaient un manque dont on est insatiable.

_ “ Mais que se passe t-il ? " demanda Mor à son ami Ndongota.

_“ J'ai bien peur d'en être moins informé que toi " répondit Ndongota.

_“Où était tu pour ne pas être informé de ce qui se passe ? " demanda Mor.

_“ Tu oublies que j'étais avec toi au festin d'hier nuit ! " 

_“ Va tout de suite te renseigner auprès du porte-parole du palais et reviens vite m'informer. Ne tardes pas . " Ordonna Mor à Ndongota .

Mor pensait que Savoirazar et Sagetzar étaient démasqués puis emprisonnés et que c'était pour cette raison que la Terre-Mère était dans cette mélancolie qui se traduisait même à travers la nature et la vie animale.

Le simple fait de penser à cette possibilité, lui plaçait dans une allégresse indissimulable. Pourtant, la tristesse des mèriens mettrait Mor à la tête d'or dans un mélange de joie et d'affliction. Soulignons que bon ou mauvais, un homme dispose d'un cœur. Ce cœur peut soit le mener à aimer, soit le pousser à haïr. Soit le pousser au bonheur, soit le conduire au malheur. Soit le pousser à la vantardise, soit le conduire à l'amour de son semblable.

Le soir approchait, tandis-que le crépuscule faisait sa déclinaison et que la fraîcheur du soir se manifestait , le calme régnait encore plus dans la ville. Les grandes portes de la Terre-Mère allaient bientôt être fermés, les derniers commerçants de la contrée rentraient par groupes de dizaines. Mor à la tête d'or s'était tenu à côté de sa fenêtre attendant le retour de son ami qui lui servait aussi de serviteur. Pris d'une insupportable impatience lors de son attente de Ndongota , il avait aussi envoyé un autre de ses serviteurs pour s'enquérir de cette nouvelle voilée.

Maintenant, la nuit l'imposait à quitter cette fenêtre qui attisait son espérance. “Bientôt, dit-il, il me faudra moi-même sortir d'ici et aller mener mes propres investigations. Car ces deux stupides, en sont incapables ". Mais, Mor à la tête d'or avait un instinct qui l'empêchait de sortir de sa résidence.

Peu de temps après, il entendit des pas successifs de deux personnes monter l'escalier et s'approcher de plus en plus de son alcôve qui se situait au dixième étage. C'étaient ceux de Ndongota et du serviteur du prince héritier qui ne tardèrent pas à arriver devant ce dernier.

Mor se leva précipitamment et les trois hommes se recontrèrent.“ Quelle est la nouvelle ? Bonne ou mauvaise ? Où est Savoirazar et Sagetzar ? " Voilà les questions auxquelles il les bombarda. Ndongota ne tarda pas à prendre la parole.....

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Le Courage D'un SageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant